!^ CEST la DEDV- 6lion du fumptueux ordre plaifantz fpe- CT AGLES ET MAGNÎFIQVfiS THEATRES dresse;s,et exhibes par les citoi- eiis de Rouen ville Metropolitainedu pays de Normandie 5 A la facree iVl aieftédu Trefchriftian Roy de France ^ Henry fecod leurfouuerain Seigneur, Età Trefilluftredame,ma Dame Katharine de'JVIedicis , la Royne fon efpouze, lors de leur triumphantioyeulx & nouuel aduenement en îceJJe ville, ;Qui fut es iours de M ercredy & ieu dypremier fecôdiours d’Odobre , Mil cinq cens cinquante, Etpourplus ex- pr^lTe intelîigencedece tantex- cellenttriumpFie? Les figu- res 8c pourtraiélz des principaulx aorne mentzd’iceluy y fontappo/éz chafciin en (on lieu comme Ion pourra yeoir parle difeours de riiiftoire. Auecpriuilege du Roj. ^ OnIes\>etiddYouenchezK^hertIelîoyKohert(fieban diBz du Gord tenant;^ leurbouti^ue^ fiu^ortaildes Lilr dires* ^Ëxtraiddu priuilege donc parle Roj. Le cinquicrme iour d'aoufl: mil cinq ccntz cinquante. Roy eftant a faind Germaincn Taye^prefcnt Monfieur B ®^SrHuefque deMafcon fon grâd aufmonier,par grâce fpe^ fâ®^^^l|ciale, h donné cogc ôc PermiGion àRobertle hoy mar ^^^^^chant libraire demeurant àRoucn,d imprimer lordre 6>c magnificcnce,desioyeufes&nouuellcy entrées diidiél feigneur^: de la Roy ne fa bien amée compaigne ,cclebrces en fa bonne ville de Rouen^Aucc deffences a tous autres libraires&imprimeursduroy- aulme de France, de nom imprimer,ne faire imprimer, vêdrejUc di- ftribuer,lefdiâ:esentrées,ôccequien depend,pour leur enrichiffe- mentjfans le vouloir ôc confentementdudiélle Hoy, pour le temps & fur les peines contenues es lettres dudiélpnuilcge Signez Glauflc. Etioiixtc qiieplusà plameft mentionné es lettres données a Rouen le troifiefme de feptembre cnfiiyuat,mil cinq cêtz cinquate,par Mef fleurs les prefldens delà court de Parlement de Rouen, icelle court vaccant.Lcfquelz du confênccmcnt du Procureur general de ladiâc court, en entérinant icelluy priuilege & requrfte y annexe. Ont per- mitz audit le Hoy feul,dmiprimer ou faire imprimer, vendre & di« ftribuerjicellcycntrces &ccquicftadiouftépour l’intelligence ôc or nature.Fn faifânt inhibition ôc deffence fur certaines ôc grandes pei- nes de non donner empefehement auditlcHoy, arenticrc iouyi- fanccdefonoâroy. Aux Lecteurs, plus grade félicité dont vn peuple puifTeeflreenricfiy apres la I cognoiffancede Dieu 5 eftd’auoirvn Roy qui precelle aucatfes I fubieéVzdefainéles & louables vertnz corne de fupreme Aurho- |rité8cpuiffance:maissilyanationence mode qui l’influence'ce — 1 lefte air fauorizède cebeau Screcommadablepriiiilege la Fran- ce s'en peuft à bondroidfgIorifief,Etparefpecialen ce temps, leRoy FJen- ry fécond du nom en donne fi fufifant cefmoignage qu'il n'eft befoing reduy- re en mémoire gelles mémorables des R oy s fes predecelTeurs dont les hi- ftoirestantmodernesqueaîitiquesfontplaines, Bien pouuonsnous mettre en auantl'adle autant dignedeluy comme trefauâtageux pour nous. Lequel il a exécu té auec non moindre dextérité que diligence > i lilTue de fon encrée celebree à Paris monftrant alTeznauoir dlé efbloy delà fplendeur des delices & magnificences qui luy furent amplement préparées par fes fubietz ; mais a- uoictoufioursrociidrefféaubutoul'bonneur la vercala feuretéSc aduance- ment de fon efiat repos Sc félicité de fon peuple attiroienc fon cœur vrayeméc royal, de forte qu'en vnmomentileftendit les lices du tournoydefaville Me tropolitaineiufquesdeuantBoullongnevillelimitropfiedefon royaume ti- rant comme vn traidtde ligne du centre à l'extremité de la drcunference , & nonobftant que la faifon de l'y uer importunée dç continuelles pluyes luy Bif- fent merueilleurement contraires, fi euft il plus toO: pris les places de toute ex ireme puiffance fortiffiçes qui pour leur deffence empefchoient la rendition de Boullongne que les ennemys ne furent quafi aduertisde fon entreprinfe non moins difi cille que le fuccez en fu t heureulx, C ar il n'eft bomm e dç bon iugementqui ne confelTeles Anglois par ce moyen çftre condefcendus au point de la raifon pour luy rendre ce que oultre raifon ilz detçnoient & auoiéc entrepris fur luy, Et de cela eft refultée vne paix viéforieufe ou vicftoirç paci- fique qui meritç dautant plus grans triumphes que moins y a eu de fang cbri- ftian efpandu, parquoynonfans grande occafion auonsfondéladeftus Japla- tç forme denos defeingspour folenniferla nouuelle heureufegt trefdefiréc entree enfa bonne 8c ancienne ville de Rouen non pour en croiftre la memoi rç,Car elle fera pour l'excellence du fait perpétuelle ainspour tefmoingna- gede la cognoiffaneequenous auons de fes vertuzScperfçéfions heroiques, Et fl la venerable antiquité à tant lionnoré les vertueux 8c preux que aux fini plçs foldatzmçfmes çlle à çflçuêftatuçspubliquçs pour pçrpetuer la m^tnoL I re des merices d ’iceulx enuers la république? & bien fouuent à vn particulier? Q^uelhoneurdebuonsnousa viifigrand& Hvertueulx Roy qui contre lef- per*ânce de tout le monde par fa force 8t magnanimité à tiré des mains de fes çnnemysrvncdesprincipalles clefzde fonroyaulraepour le fermera tous ceulx qui déformais y vouldroient à force d’armes enti*er ? En quoy faifant il â reniiez en pofTefTion actuelle plufieurs errantz defherircz reflicué plu fleurs fugitifz au lieu de leur naturalité ? reedifé? Sc redauré? les temples ruynez Sc reuoqué Içs miniftres d’iceulx pour y continuer le feruice diuin finablement acquis le bénéfice d’heureulx repotz à tous fes fubier z ? lequel Dieu promet à ceulx qui gardent fes commandementzic’ellà fçauoir?d'habiterla terre fans crainte? Etdesfruiélz d’icelle efire foulez auec alTeurance de leurs biens 5c perfonnes) Voyez donc icy le triumphe qui autant liberallementque magnifiquement à eftédrelîè pour l’exaltation de fa maielîè voyez les autres inuentions excogitez pour luy donner contentement icypourtraiéfesSc reprefentees en plate figure? Et ne côfideres tant ce qui à eftê fait que ce que nous auons voulu faire? A*- uec promftation que fi nous n’auons peu correfpondre audeuoirauquelTeminenccde foneftatSenoftre , officenousafiraignent,Cela cedoitatribuer ■ non à faulte de vouloir bien afifeélionné: mais a la grandeur de fes mérites. Adlectorem Epigramma. 4^ Si pediccm Dentatu; agens Romanus Acliilles, Mulcipüces magna partas virtute coronas, Præmûqae obdnuitcîans æquatatriumphis, Piiiri quod aduerfum violaflent vulncra corpus? Si porfenniam vrgensambuftafcæuola dcxtra. Et trebiiistcnui populo dum diftrahit afle Frumenti modium,ftatuas ex ære pereuncs In medio meruereforofSi maximum armis Fulmincum annibalern Fabius cundandococrccns Celfa triumphali fubiit Capitolia curru f Curnunc Henrico Régi ter maximo,& a£l:is Grandibus , 5c fum m a nulli pietate fecundo Decretos aliis noncontribuemus honores? Quum fubito armorum trepidos oppreflerit hoftes Turbine, & ingenti vi propughecula quinqucaeglis Fortia,vitæ hominum parcens,extorferit illis, Atquc bononîaC! longe pinguifsimatraâus Aruafibi tandem, validamquc receperit vrbem, îTranflat dudict Epigramme, en fome de Vmgtain. |I Dcntdtusdiüî Achilles Komdin Simple jo\dat ^obtint mahitè coronne Etgradsprefês^pourcequen fa pfbne Vulneréfut de maint coup inhumain. Si Sceuolapour^eoir ardrefa mainy Si T rcèius pour bled cpu a\il prix donne ^ Ont mérité ^uaKome on leur ordonne^ Vupliquementfidtué auoird^crain. Si Fabius pour leurejlre remis y Triumphamment des Komainsfut admisy Comme v« Weüorou hcneasTroian. Si telz honneursyperceuoir à permis y antiquité notable a v« pajen l^ourquoy ne doitplain triumphe Kouen^ Au trefchrif iany^ui félins ^TournojSy h rriere a mis ypour plus grande entreprife Executerypremier que fen aduifcy Son ennemjyCarfans meurdrir harnoysy Oultre cinq forts du pays BoullonnoySy Fut par fa mainfoudain la )pHle pri/e. ^LENTREE D V R O Y Es ConfèillersEfcheuins de ROVEN, VILLE CAPITALE ET, métropolitaine de Normendie. Eftans aduertis par Monfeigneur L’admirai, de F K a N c E , Gouuerneur en Normandie, foubz M onfeigneur le i> a v l P h m de la ioyeufe & très defirée entrée que leur R o y, non moins naturel quefouuerain,auoit délibéré prochain nement faire en ladiéle ville. AflFin de plus honorablement lerecepuoir, comme il appartient à fa grandeur. Et pour ne degenerer à la prompte obeif fance St magnifique Réception, dont leurs anceftres ont accouftumé vfer enuersles ROYS de frange leurs fouuerains feigneurs,(eulx mettans à debuoir; Incontinent furent affemblezles Citoyens de ladite ville, fignam ment les principaulx 8c plus eminentz, en la prefence de Môfieur le Lieutç nantgeneralde MonfieurleBaillydeROVEN, AduocatSc Procureur du ROY,enIamaifoncommune, Ou fut délibéré 8c arrefté lordre qu’ilz tien*^ droyent en icelle entrêe.Pour l’execution de laquelle,furent mandez parti- culièrement les chefzde chafcun eftat. Auquel lieu ilzcôparurent.Et aprez leur auoir efté remonftré par ïedicl: Lieutenant le debuoir auquel ilz eftoient tenus enuers leur prince,diligemment obferué par leurspredeceiTeurs,8c des moyens de les enfuyure ou furpaffer en tel effeà.Tous liberallement s’offri- rent d‘y employer leurs biens 8c perfonnes,felon l’ordre qui leur fut lors aflï- gné.Maisaffin que chafcun d’eulx entendift diftinélement 8c feparéenienC l’ordre 8c reng qu’ilz debuoient fuy ure,leur furent defignez certains capitai-*- nês ou chefz,pour eftrepar eulx dreffez. Et auffi baillé pourtraiâ:z,pour eftrc veftus 8c parez félon leur eftat 8c faculté. Et ce pendant îceulx Gonfeillers Efcheuins faifoyent promptement dreffer de grandz 8c beaux Theatres,arcz 8c chars triumphantz,tant fur lariuiere que aux entrées 8c places notables de ladite ville, eqnippernauires 8c aultres particulières compaignies, pour la décoration dç ladite Entréejchofedç longue execution,^ de grandç çntrc prinfe.Ei beau moins conduite & menée félon Taduis & intention d‘iceulxa fon plain & entier effe(5t en têpsdu.Nonobftant les grâdz&onereuxempef- chemcfz qui font fur le point des affaires entreuenus. Corne il efchcutpour le trefpas du reuerendiffime C ardinal D’amboy fe (que o i e v abfoliie; dernier hoir malle des Amboyfesquifut honorablement enfepul- turéjaumagnifique&fuptueuxmaufeoIedefonEglifeArchi- cpifcopaledenoftre Dame de Rouende LimdyjX V.iour deSeptembreî Mil cinqcentzcinquante.Auxfunç- raillesduquelfurét empefchezles plus emi- nçntz eftatz de ladite ville faifantz le debuoir d'humbles ouailles çn^ uersleur Paft^ur. jARoyne douairière d’Efcoffe |FILLe' VNIQ^ E DE HAVLT ET ^puiffant Prince Monfeigneur le Ducde GVYSE,nague^ |res deffun(51: délirant faluer le R o y. Et voir fa trefchere 8c |bien amée fille feulleheritieredu Royaulme cfEfcoffe> ||AffidéeàMonfeigneurle D avlphin de francp 8c monfeigneur le duc de Longueuille fonfilz qu'elle n'a- uoi( de long temps veuzîpaffant la Mer,auecbône8t forte efcorfe deNa- uires 8c Galleres de f R a nc E,vint en icelle ville de Roueibleleudy XX V. îour d’icelluymoys8can)fairef6entrêe)OuicelleDamefut honorablemêt 8c en grandêjnagnificencereceuedetouslesellatzdelavilledeRouemcar tel eftoit le b5 plaifir du Roy. L'ordre 8c fuptuoficé de laquelle entrée ie laiffe iicaufedebriefueté. Etd’abondit le famedy XXVII. iourdudidmoys de Septêbre.Ie Roy 8c la Roy ne accôpaignez des Princes 8c Princeffes de fon fag dés feigneurs 8c dames de fa court? a la fuyte d’aultres princes 8c fei- gneurs embaffadeursd'eftragesnatiôs engradnobre pourparuenira l'effeél de fon intétionîqui eftoic de faire fon entrée en fa ville? ville entre les fiennes autant obeiffate q voluntaireà rendrefondebuoir? Métropolitaine toutef" foysde fonfruaueuxpaysdeNormédie?Arriuaau Prieuré de Bônesnou- uelles?aux faulx bourgs qui (ont oultre le pontde Rouen. Auquel lieu icelle ROyne douairiered'Efcoffe?acc6paignéede plufieurs princes 8c grans fei- gneurs d’Efcoffe? ail a pour faire la reueréce au R o y 8c à la R o y N E ?qui d’vne bçmgmté iîon moindre que d’^laigreffç la recourent. V|^ LEdimeiicheenfuyuantvigile de Saint Mich^ le ROY auçc tonne partie des Princes 8c feigneurs de fa Court, fe Retira en lamaifon Abbatialle de fain<5l: Ouen de Rouen, pour illec cdebrer le chapitre de Ton ordrç, ioujc te les ceremonies en tel effecl accouftumêes.Ce mefme iour en la grade egif fe d’icelle abbaye le R o r accopaighèdes cheualiers de fon ordre oyt les Vçf- près en tel apparat 8c magnifique pope qu’en tel cas eft requis. Le lendemain iour 8c fefte S ain6l: michel le R O Y précédé des officiers 8c C heualiers dudi<^ ordre,en pareil ordre 8c accouftrement,futoyrla mçffe en icelle eglife ou fu^ rent entieremét obferuez les cerimonies ordinaires à l’offerte, ou fut la gran- de folcmnitêîchofe admirable a voir, Et [four augmenter la gloire dudict cha pitre, le R O Y, de fon auccoritê Royajl.eSc grâce fpecialle fit 8c noma cheua- lier d’icelluy ordre le fire leîian Philippe contefauuage du Rhin 8c de Scinc> Seigneur de Feneftrange, capitaine pour IcRoy en plufieursdefes affaires, 8c dernieremêtaupays d’EfcofTejénrecognoifl'acedesbos 8c loyaux feriiices qu’illuy auoitfaictz. Ledictiourapres midyyfe ROY ac6paignéc5medeffus en habit de deuil, oyt Vefpresen icelle Eglife, 8c le lendemain la Mçflc, priantz Dieu pour l’amç des deffunctz Cheualiers d’icelluy ordre. Le matin iour enfuyuant qui fut le mércredy premier d’Octobrç au mil cinq cent 2 cinquante le R O Y auec fa noble côpaignie, paffàtpardeffuslepontjfe tranfporta aux faulxbourgs de fainct Seuer, auquel lieu les cônfeillers efchç- uins d'icelle ville de Rouen auoient faid bafiirvnarc triumphant tel ' . quçledcffamfuyuant ^ lemonftré/ L’arc triumphal du Roy. Tim rn_nîi m rm n » nu rii_n m nn..DH-rTi m. m. m rB..m n r-^ a-n a- H Ffîn qu’en icelluy la magefté dudict feigneurpeultrecepuoirrobeiffaceîoffrcs &requeftcsdes cltoyés & Habitas d’icelle vilIejSc voir pafîer l’ordre des bades> chars trium phâsSc trophées q^auoiét eftéprcparez 8t erigez a rhôneurîdiceluyîtédétzafin de perpétuer la mémoire dç fçs vertus heroiques^ grandeur de fes richeffes 8c actçs memorablesîdont fa tféfilluftrc'pçrfdne eft plus q Buinaînenaent douée. EN icelluy iour fur le point de fepr heures de matinée clergie &gens de la iuftice accompaignez des honorables bourgeoys8c marchas fuyuis des confeil lers efcheuins artifans ^ bien affectionnez défaire honneur de leurs biens & pfôneSîStdônervng c5tentemétpourIeurb5 ordre Sctriuphac apparat à l'ocil de leur prince. Etpar fes moyés attirer la faueur & beneuoléce d'icelluy^forti réten grandnobre par la porte du pot, prenat leur chemin à main gauche par delîus vnpontde boysîqu’ilzauoientfaiéldrefferjpoureulx eftédre enlaplai nedefainéle katherine de grâdmont 8t en ce lieu ou plufieurspauillôs eftoiec brauementtendus,commencer à prendre Tordre conuenabîe,euitanspar ce moyenlaconfufionScdefordrequi fen euft peu enfuyure à larécontre.Lef' qutlz ainfi ordonnées ^ rengez,enuiron Theure de mydy, commencèrent à marcher 8tpafTans par deffoubz icelluy Arc triumphant, chafcund’eulx fé- lon foneftatSt qualité falu a reüeramm et le ROY, qui les attcdoitencelieu. Et premier queprocederplus oultreconuknt entendre queà chafcun codé dicelluy Arc,len auoitfaiélcondruyre vngefcallier,lung pour monter en vue gallerie clofe d’arcades & de grandes collomnes ioniques. Le dedens de laquelle eftoit à l'endroit de la voultc artificiellement 1 ambriffè defcomp arti més&desdeuifesduROY.LerededufonsStdescoftezcouuertde riche ta pij(reriedefoyeàperfonnagesrehaulfezdefild’ortrai6î:,8t parterre de tapys tùrquoys. Au meilleu d’icelle g allerié on auoit tendu vng dez foubz lequel e- fioitpofêe la chaire du Roy ,couuerte d’vn richetapis de drapd’or frizé,en la quelle edànt alfis il pouuoit defronc d'vng codé ayfement voir les reueren célhonneurs 8ttriumphesqueobfequieufement,& qui plus eft,voIuntaire- mentluy offrifent,leshabifansdefabonneville de Rouen. Lautre efcallier feruoit à monter a vne aultre galleriejdepâreil edifice^parementz,pourlçs perfdnnes des princes de là court. >^Efpôurce qu’en defcripuant parIemenu,Tingenîeufe & magnifique dru (dure des Arcz &: Chars triumphans,Thearresfumptueux,plaifas fpe(da des, 8tfuperbes trophées,preparez pour Tefîe(ddicelle entrée, feroitplustoft traiider les réglés 8c préceptes d’Architedure, 8c entreprendre fur Téftat de ceulx qui font profeffion ordirtairede ceftart,que narrer Tordre 8c parure d’une entrée. Il me fuffira quant à prefentredigerpar efcript,lepîus briefue- ment qu’il me fera poffible Tordre, ornature 8c qualité des eftatz 8cperfonnes eftantz ^ la fuyte d’icelle encréeEcaffin de ne donner ennuy par longues clau fes aux leideursjainsfommairement par forme d’abregeexpofer la lignifica tioii dés chdfes reprefentéesparles figures cy apres chafcune à fon endroic^l viïibragées en plâtre peinture, fans li exa(fl:emct 8c par les parties delichu n- graphie,rçcitertout cequçfai(ftà eftéParlefquellesfiguresfçraleledçur fa- % 1 ’^ I ^ I cillementiiiftruiclfquoy quepenfoitcongnoinfantenrarchîre<3ure)derin4a <5lrieux & fubtil arrificeîd’icculx baftimentz?mefmes de la dénomination 5c proportiodes mébresd'icelles ftru^lures fillez5t enrichies par bône manierç. •pv Ont pour entrer au fubie mencement de toute la fuytte? affin de renger l'infini té du peuple? affluent de toutes pars infolémét eftédu par les rues? lequel nô accourtumé a voir telz fpe clacles? néanmoins le grand defir qu'il auoitdeles contcplerdeprez? fut par fl bon moyen rembarré? tant par iceulx archiers?que par cinquante hommes accourtrez de colletz de marroquinblanc?fur pourpoint de fatin Iaulne?4e bonnet St chauffes de la couleur?quiparles cofeillers Efeheuins auoient efté â ce députez? le long du pont St de la grande rue ? feirent ff bien leur debuoir que vng feul n’a efté trouué bleffé ou plaintif pour quelques brau adçs que gés depiedoudecheualayentfaidesparlavoye?laquelle pour fes caufes eftoit defoneftenduecouuertede fable menu d'ung pied d’efpois? 5t 1 ouuerture des rues qui aboutiffoient a la grade voye^clofes de barrières 8t d’efchaufaulx de grande recoeulte?dont grande affluence de peuple pouoit ayfeement 8c fansdefoulveoiricelieentrée.TouteslesMaifos efchaufaulx?galeries?ap' puys? St feneftrages du long d’icelle voye ertoient tendus 8c parez dedens 8c dehors de riches Tapifferies dehaiiltelyffeparperfonnages relleuez de ffl d’or 8tdefoye?quiferenfonfoyent dedens les boutiques?oueftoient rengees en nombre infiny?Iesfeigneurs8t dames du pays Std'eftrange nation auecpaïf de de la commune?quife repandoit iufques aux couuertures des maifôs ? fans touresfoys aucun trouble ou bruit tumultueux? ains auecvngtcl filécefe co tenoyent?qu’on euft peu diftindemententendre lung lautrç de bien loing. > 4 » Les archîcrs de mondiél; feigneur Ladmiral paffees ouIcre?commence rent a marcher les quatre religions mendiannes Cordeliers? Jacobins? Au^ guftins? 8c Carmes? tyrans apres eulx le ckrgie des Eglifes parroiflialles 8c collegiales?reueftus de leur furplis faifitz porter deuant eulx grand nombre de Croix d’Or St d'Argent? à la conduire du Doyen de la Chreftiente> Au pas duqueIvenoientpfalmodiantz,les religieux de faind Oucn?accom-» paignez des religieux des prieurez de fain^ L o 5t de la M agdalenc. A leur queue fuyuoient?Ies vingt quatre Mefureurs de Grain montes a cheual 5t vertus de cafaquinsde taffetas gris foubz pourpoint de fatin violet fçsdeveloursvioletbouffamletaffetasgns, les bonnes blanches refermez d'agraphes d'argent, la ceinture U fourreau d efpée de velours violet le che> ual enharnaché de mefme,billeté de doux d'argent chafcun d'eulx porcoic vng court bafton en la main femédç Fleurs de lys d Or foubz champ d'Azur, En femblabJe nombre St ordre m archoicnt apres eu Ix les courtiers de vins, veftus de chamarres de Damas noir a la grande figure,furpourpointde fatin bllc,le b5net de velours noir garny déplumé bllche,les botines de mar roquin blacdecouppezparIozéges,lefourreau St ceinture de velours blac les gardes St bouterolle de îefpèe ÿores, le fay c de velours noir, la bouffe de leurs cheuaulx de drap noir bsdêe develours le harnois enrichy de frégeSthouppes Apres eulx marchèrent les quarante Courtiers aulneurs de draps, vc (lus de fatin noir à manchesjongues pendentes le long du collé brodées tout de leur eftendue lepourpointde fatin blanc pourhJléde fil d’or,decoup- pe menu St renoué de boutons d br,le bonnet de velours noir deffoubz la plu me blanche,les botines veloutez de blanc doublez defatin noir, le haulr de chauffes de velours blanc doubles de taffetas noir,refermez par les retailles de boutôs dbr,refpée bié dorée ayat fon fourreau de velours pédu en la cein ture d'une fuy te, le cheual caparenfonnè de noir femé de croiffantz blancr, -enrichy de houppes par lespointçs, St de frenge tout à lencour. ' hes vendeurs de Poiffon St Aulnéurs de toilles fe rengerent à leur trop- pe,iufques au nombre de douze, brauement veffusdemameaulx de taffetas noir a gros grainjlerebrasjarrondy au collet bçndé tout autour d'une large bande develours noir liftée St enrichie de broderie,la bouffe St relie du bar- noysde leurs cheuaulx pareillemet bande St brodé, les botines blanches dou- bles de velours noir ouurez de broderies foubz le genoil,la ceinture St four- reau d efpee garny develours noir,la garniture grauée St dorêe,la plume bla che lemee depaillçtres d’or,pourraornementdu bonnet de velours noir,en- richy de boutôs d'or, le faye fourny de mâches de fatin cramoify rougemour- nlledecordonsdor,croifé entrelaffé Streferméparrouuerture de deuant de gros boutons dbr,comm^ les refentçs des manches d icelluy manteau. “ns delà ir pour- ►roderye velours } la plu- V indrent apres eulx en bon St fuffifant nôbre,les officiers St 2 monnoye couuers de robes de damas noir de venize fleuronne> î pointz de faan blanc,le faye develours noir,le tout fort enrichy de es fentes & retailles renoues de ferrons d'or,lehault de chauffes dç blanc bouffans Iç taffçtas noir,lç bonnçt St çfcarpins d^ vçlours noii meblachçfçmêçdcpaillçttçsd'or. Aucuns auoiçnt botincs de vdoufs noir doubl^zdç velours blanc fubdllement brodez foubz le genoil> la garniture de la ceinture St efpeede fin argent bu rineçs galantementdç fourreau de ve loursnoirdiftêdecanecilled'argenrcraidida fioufTçde veloursfiguré femée de croififans'St chiffres du ro^, de guippure de fin argét de relief? chafcun deux lacquaizdeuantfoybrauemçntaccouftrçz de velours St fatin deleur liuréç, Alesfuyurefeprefenterent Içsdeux prefeurs? les quatre fergeantz du Vicôtédeleau?les quatre reauIx?lesprefeurs?cômifTaires5clers fiegiers?me' nus courtiers?lesiurez St vifitçurs?en nombre de cinquâteou plus?aornezde cafa quins de fatin noir St blanc borde St neruê depafTementd’or St d'argent le bonet de velours noir foubzla plume blancbe?les botines veloutçz de noir doubles de fatin blanchie hault de chauffes de velours noir bouffantz le taffe- tas blanc? la garniture delcrpée St ceinture d'argent?Ic fourreau de velours . noir?la houffe St harnoys de leurs cheuaulx my partis de fatin blanc St noir?en richy de groffes houppes d^ fil de foyç blanche & noire?la frange dç mefme. C elle compaignieeffoitcondui£le par les Viconte Lieutenant StGreffier delà vicontédeleau?quiportoientIongues robes de fatin noir doubles de ve- lours noir?par deffus vng faye de fatin noir d'ung beau luftre?niontez fur mul , les bouffez Stenharnachez de fin drap noir?enricîiy de frenges houppez d^ cor dons de foye petlée? St d’vne garniturç bien polyç St doréç. L es cinqu ante Arbaleftriez de la ville continuèrent l'ordre en belle St \ riche equippage?montez fur grands Cheuaulx relleues St bien délibérez de I faire feruice à leurs maiftres en quelque bonne affaire?le caperenfon defquelz i my party de blanc St noir?eftoitfeméde croiffans St des chiffres du Roy? bro- j dez de fil d’or St d'argent? defquelz pendoient proffes houppes de fil d'argent I traicf St de foye perlée? le harnoys lifté 8tbilleted'argent?la garniture d'iceluy polyeSt grauéeparfoeilles St fleurosdereIief?lapennache ou bourguignon te fur le chanfrain? C hafcun arbaleftrier eftoit couuert d'ung hoquetô ouurê d’efcailles d'argent aux armariesdelaville? qui eft vng agneau d’argent fur champ de guelIes?foubztroys fleurs de lys d'or?furfons d’azur?letout artifte mentlabouréd'orfauerie.Lehaultdesmanches taillé par lambeaux my par- ties de velours blanc St noir?femê de mailles d'or St d'argent St enrichy de bro derieparles extremitez. Lebas d'icelluy hoquetonàpansde velours noir St blanc pareillement brode St femé de croiffantz relleuez de fil d'argent traid H feres de canetilled’or?Ilz portoientfoubzle hoqueton animes démaillé bié polye St doréç?qui s'eftçndoitiufquç aupoingnetdu bras St fur la cuiffe?Lçur chef efloitcouueftdVng chappeau de vçlours noir bordé de paffement d'ar^ gent foubz vng plumail blanc 8c noirda gamiciirç de l’efpêe 8c ceinture po- lye & grauee^auecfon fourreau de velours, les bonnes de velours blanc, dou blés de velours noir, enrichy de pourfilleures de fil d’arget, la pertu ifane, ou lauelinede barde dorée 8c garnie de velours, houppes 8c frenges de fil de foye perlée, entremeflce de fil d’argent, les capitaine,enfeigne,8c guidon eftoient accouftrez de la mefme pareure,toucesfoys de plus riche eftotTe 8c broderye^ leur enfeigne eftoic de taffetas noir 8c blâc imprimée des armaries de la ville> le guidon de femblable matière aux armaries de France 8c des chiffres 8c croif fantzdu Roy,deuâteuIx 8c au meillieupluficurs tabours 8c phiffres veftusde taffetas blanc 8c noir,faifoient leur debuoir deles efcarmoucher à faire pan- nades,fix trompettes 8c deux clairons garnys de bannerolles de foye aux ar- maries de la ville montez 8c veff us de pareille liurce, faifoient retentir l’air de leurfonhaultain8c efclattant. Cefte bande eftoit conduire par le Vicontç de Rouen,veftu d Vne courte robe de velours noir , double de velours cra- moyfi rouge decouppée par les manches 8c eftachée dechatonsd'Or garnys de pierre fine 8c brodée fubtillementioignant lequel marchoient fes Lieute- nantz general 8c particulier accouftrez de longes robes de fatin noir fur faye de velours noir, ilz eftoient môtez fur mulles trefbié en harnachez de velours noirgarny dedoreures 5c graueures dont pendoyent houppes 8c cordons de foye perlée, fixlacquaiz dçuanteulx eftoient veftus de Velours dç Içur liurée. '^Marchèrent apres eulx les quarante Sergentz de la ville, veftus de cafa quins de velours noir,les manches longues flotantes au coftê,icelluy Cafa- quineftoit brodé par les borts du laife de quatre doigtzpar fleurons 8c ocillç-* tures d’ Argent, lyferez de fil d'Or,le vuyde du C afaquin femê de Croiffatz, accompaignez des chiffres du Roy, de fil d’ Ar gent de rellief, l’ouuerture dç deuanteftoit fermée a noyaulx d Or,le Pourpoint 5c hault de Chauffes dç velours blanc decouppez 8c renouez de ferrons d’Or,les Botines de Velours noir doublez deS atin blanc pourfillez de cotoyre d’Or,la tefte couuçrte d’un chappeau de Velours noir,ennoblydvnemédale de fin Or, bien grauée 8ç efmaillée,qui donnoit bon luftre au Plumail blancy attaché L’efpêe gar-» nie^’vng fourreau de velours noir, tel que la Ceinture dont les guernitures eftoient poil y es 8c dorées mignonnement.Les caperéfons de leurs cheuaulx eftoient femez de Groiffantz de fil d’ Argent, de relief fur champ de Velours noir,Ierefte du harnoys dépareille çftoffe,liferèdefrenge de Soyç, la teftÇ' du cheual çftoitmuny de chaufrain8cpénachebiache,au deuâr deceftçtrop pe, quatre tabours 8c deux phiffres accouftrez de leur liurée ne fçfeignerenc d’çfmouuoiriçurs cheuaulx à fairçbranadçs,ilz portoiéc au meillieu vnç en-; feigne de taffetas blanc S: noîfî aux armariçsîcrîiffrcs Se croiffantz duRoy pro prement entrelaffezîà leur main dçxtrç tenoyçnc vng court ballon fçmé de fleurs de lys d’O r fur champ d'azur. .'♦-A leur queue marchèrent les deux SergcntzIicreditaux^StcelIuy a Maffe veftus de Robbes de Vclourspcrsfemèdefleursdelysdefild’Orde rellief^ 1 vng defquelzporcoicvne grande MalTe d’argent doré couronnée Sefemée defleursdeIysd’Or,lesharnoys5ccaperenfons de leurs Glieuaulx conue- noyentdeftoffe&pareure àJeursveftements. Les enquefteurs du Bailliage cloyrent cçlle trouppc^vellus de robbes de T affecas & fayes de Y elours mon tç 2 fur mulles enharnachez comme il appartient à leur eftat. Au dos defquelz marchèrent en compofition non moins graue que bon neftede Lieutenant general du Bailly de Rouen? AduocatSt Procureur du Rôyioindlzauecçulxleslix Ccnfeillers Efcheuins modernes d’icelle ville deRouen^reputans en magnificence honorable le corps delà ville. Lefquelz eftoientvellusderobbes deveIoursnoir?doublezde mefmes?&pardeffoubz vng fayedefatinnoir?fourréde Loups ceruiers>fubtillementbrodê? accou llremét certes condigne ? au degré de leur ellat St honneur requis au debuoir poliuque?la feouffe de leurs mulles d Vng fin drap noirbadé d’une large bâde de Velours enrichy de broderieda garniture du harnoys grauée St dorée? ah* fouuiç de frenge houppes 8c cordons dçSoye fi bien conduidlz 8c menez qu*il n'y auoitjquç redire? TrenteLacquaiz richement vertus de chaulTes 8c pour^ . pointzdefatin blancjbrocléScpaflementèdefild Ordecouppez 8c renouez de Boutons d’Or? Les côtoyant pourleurferuice? quifaifoit bon venir? e-' rtantz fi grand nombre d’vnemefmepareure?leursbonnetz8cefcaIpinsde velours noir?auec la plume blanche qui enrichifloit fort Je reftç de l’accou^ flrement. .v^Les anciens ConfeiJlers vindrent apres?vcftus de Robbes de Satin noir doublé de V elours fur faye de velours noir? auec eulx le Procureur de la vil Je portât rebbe de velours noir double de mefmesjaccôpaignédes quatre Quar teniers? Recepueur? G reffier? M airtres des ouuragès de la ville vertu s de rob bes de farin noir? doublez de velours? fur faye develours? montez fur Mul^ les ? bouffez 8c falleres conformément â leurs habits? chafeun deux Lac- quais veftus de fatingris?brodé 8c decouppé au tant bien qu’il eft pofftblc?& renoué de Boutons d'or? ce qui augmetoit fort la brauetède cçfte tant honora blç compaigniequi n'efpargna en ceregartLartifice des ouuriers ny Icscftof- fçs pour décorer ce iour dedié au triumphe de leur fouuerainRoy Sc feigneur, ^ A J a file defqu elz fe délibéra m archer vne trçfbcllç compaigniç plus • ÎTliM ■iirfciiB>r I priféç fur les plus notables 8: riches bourgeoys 8c mafchids dlcelle vîile fur- môtanclenobrededeux CenC2,veftusderobbesdeDamasàlagrande figu re les manches decouppez 8cr’atcachez d’orfauerie, garnie de perles ou d'aultres pierresfiiiespourenrichirlamatierede leurhabitz foubzlefqizilz porcoyent S aye de velours refermé de boutons d'or, le bort ouuré de brode- rie,fubtillementmenéefaifantraccompIiffemccde leur accouftremct cha-^ cun auoit près de foy vng ou plufieurs lacquaiz de fa liurée, Ih eft oient mon cezfur Cheuaulx biérelleuez 8c croppes harnachez de velours. En la côpai gmenefecrouu3vngfeuIquidifferaftdefaçon,matiere,ou couleur d'accon ftrements,mais biendenrichilTemenrs Scmôflure.Pource qucaucunsàrai- fon de leur antiquité, vfans de modellie, eftoiétmôrezfur mulles ou Haque nées, la bouffe pendenteiufque à terre. Les auJtres pour leur nayfue agilité qu'apporte ieuneffe,eff oient montez fur Gourfelotz harnachez, 8c caperen- fonnezconforniêement à leur habit, qui faifoient ouuerture deuanc eulx par leur gentille démarché 8c brauades faiéles à contentement doeil, Lelieutenâtdu Bailly de Roue, arriuédeuîtledi£l Arc triuphal ou fçioît la maiefféRoyalle, accôpaignédefdiclzaduocatSc procureur du Roy,8cdes fix Côfeillersmodernes miff pied à terre 8c m5ta en la gallerie,auquel lieu co me iugçprefidial ayac le gouuernemét de la police pour le deii de fo office, Iç genoilenterre &lateffenue,propofaau Roy fa harégue ainfi q bien faire le feauoit, P laglle auecpfacedhôneur 8c louége côdigne,fupplia treshunible met le Roy maintenir fo peuple de Roué en fes frachifeslibertez>5c priuiie- ges,ples RO YS depR anc£ oélroyezjcofirmer Scapprouueren enfuyuatlç bon vouloir de ces predeceffeurs y faire regner faluff ice en tout hôneurfoubs la reucrence 8c crainte de o r e v , 8c recepuôir aggreablement la Foy fiomma geScobfequieuxferuicedefonpeupledequeleffpaix Sc rranquilité foubz la proteâion Scfauuegardede famaieffé,ScpouuoircôIHmé.Efi:bien affeélion né foy ffdellemenc maintenir en fon obeiffan :e,Iuy faifanc offre de fon Cœur corps, 8c biens,pour en vfer 8c drfpofer à fon oon plaîfir, D'autant qu il n’a rie plus cher apres DiEv^quedefoy infinuer par bons 8c loyaux feruices à fa b5- ne graeç. E t ce diéî: par ample repetion de fes vertus heroiques donc fa maie- fteeftpar deffus tous aultres princes décorée. 11 accepta les offres 8c en accor dantleurs requeftes, confirma 8c approuua Icspriuileges 8c franchifes dicelle ville monftrât dVn oeil gracieux 8c bening auoir trefaggreable le fumptueux 8c plus voluncaire que magnifique apparat de fon entrée Cequi réditioyeux Sc affeurezlefdiélz Lieutenant 8c Gonfeillers Efcheuinsvoyantzleur inten- tionfortira bon Scproffitabl^çffeélqui çftoitlç but ouilz Scchafcun d'eulx tçndoif. ^♦^Lçpropos du Lieutenant finy>Sc chafcun d'icçllç compagnie rçmon- té 8c renduic à fou rçng. v^Les Porteurs de Sel 8c Bled, 8c aultres menus Officiers,iufqucs au nom bre dq fix vingtz marchèrent à pied, ayantz colletzde Marroquin velouté Içs aucuns de fatiii blanc, artificiellement decouppez renouez: de ferrons d*or, fur vn pourpointdefatinnoir,pareillemencdecoüppé5c renoué le hault de chauffes de velours noirbouffant le taffetas blâc,lesbotines telles quelecol^ let doublez de velours noir,lebônet, ceinture, 8c fourreau d'efpéeî couuers de mefme velours ;le plumail blanc 8c noir fur Paureille, la pertuifane , ou laueline de barde fur l'efpaulle, garnie de Franges 8c Houppes de foye. De^ liant eulx quatre tabours 8c deux phiffres,8c autant au meillieu,veftus de leur liurée.En tel eftat marcBoient tous au reng de troys, dVne contenance gaye 8c délibérée. )^Les lurez Vifiteurs Courtiers de cuyrs 8c deLainCî Crîeursdc Vins Defehargeurs 8c Trieurs de fruiflz,en bon nombre les fuyuirent vertus de pa reilz accouftrementz,hors mys,leurs colletz, qui ertoient de vçlours blanc, lauurçzde paffemenc,8c d’habondantpourfiUez defibd’or. i-^A leur queue fuyuirentà cheual lesQ^erteursde Vins 8c menus boyres Clers ffegiçrs,ioin£lz auec eulx les officiers de la Romaine, montans en nô^ bre de quarante huiél:,veftus de cafaquins de fatin noir,a manches pendantes brodez d’œilletures de fil de foye blâc,lifieres de fil d'orde cypre,le pourpoint de Velours Blanc, menu Decouppé 8c Ratachè de boutons d Or , aind que Touuerture du cafaquimle hault de chauffes de velours blanc, doublé de taffetas noirdes botines veloutez de noir. Le bonnet 8c ceinture de velours tel qu’eftoitle fourreau d’efpéepollye 8c dorCe,le plumail blanc 8c noir,lehar nois dcleurs cheuaulx taillé à iour,bifetéd‘arteriques 8c boutons d argent. Apres lefquelz en bonne Scdecentegrauité marchèrent, les efleuz gre netierSc Gontreroolleurdu magazin, acompaignez de leurs Greffiers 8c au*' très officiers de leur iurifdiélions, tous honorablement vertus de draps de foye, enrichis de brüderie,bandes,nerueurcs 8c paffement d'or 8c de foye, leur monfture enharnachée de mefme félon leur eftat 8c faculté. Sans riens omet- tre de ce que’on euft peu defirer â leurs accouftremens 8c pareure affin de foy cofermer au corps de la ville, dont ilz fe vouloient monftrer ertre membres. Plufieurs Lacquaizdeleurliui*ée lesaffifterentbienadroifî: pour leur faire fçruicç. Deuanteulx f^rçngçrentl^s Sergentzdes E fieu z,auçc les, commu- faites du magazîn&dçs aydes,' veftus de Cafaquins de Satînnoir, fat pour- point de taffetas armoyfi rougede harnoys de leurs cheuaulx velouté de noir, willé à iour,5t pourfiilé de fil d’argentXes Procureur & Aduocat du Roy d i- celle court des Efleuz ^ Magazinfeioignirentàla troppe,decentemér, ve- rtus delongues Robbes de fatinnoirjdoublez de velours, le faye de mefmes: montez fur mullesdeuem et enharnachez & bouffez, leurs lacqu^iz vertus de pourpoints Sthault de chauffes de fatin violet, le bonnet 8^ efcalfins de Ve- ours, de la mefme couleur,la plume blanche fur l'aureille. Sans tardement Suyuirent meffieurs'de la court des aydes , leurs deux Huiffiers vertus d'efcarlate brune precedoienc les prertdentz, açcompaignez des generaulx Gonfeillers Aduocat 8t Procureur du Roy,8t Greffier d’icelle court, tous vertus de robbes d’efcarlatte rouge, doublez de velours noir, A leurfuytte ferengerentles Aduocat 8c Procureur des aydes 8c efleuz, ve- rtus 8c montez honorablement félon leur erta 1 8c faculté, ay antz deuant çulx lacquaiz richement vertus 8c parcs à leur deuife s . j:^Suyuamment marchèrent les Sergentz Huiffiers,Greffiers, Aduocats 8c Procureurs du Roy,esiurifdiélionsderAmiralitédeseaux 8cforetz feâtz en la grande falle du Palais a Rouen, à la conduide des Lieutenants tant ge- neraulx queparticuliers d'icelles iurifdidions:veftus d’acourtrements hono- rables,8c montez pareillçment,qui n^auoyent aux habits de leurs lacquaizef- pargné le velours 8c lafoye,pour feftiner le iour de certe Entrée, 8c eulx mon ftrerendecentequippage deuant Tinfigne facede leur Roy,la façon 8c pa- reure defquelz accourtrementz reciter par les partyes,feroit chofe trop lon- gue , pour la fumptueufe variété d’iceulx.Non voulant toutesfoys omettre, que les Sergents de L*admiralitê, auoyent enrichy leurs habits 8c caperen- fonsdeleurscheuaux,d’ancresauxarmaries8cdeuifes dudiél feigneur Ad- mirai, 8c relleuezdehl d’or 8c d’argent traiéi:. v^Lâfuyted’apresnonmoinsgrauequemagnifique,ertoitla Court depar lemét,c6pofèç de quatre preridents,accompaigncz de quarante Coijfeillers des deux Aduocatz du ROY 8c du Procureur general,du Greffier ciuil 8c criminel 8c des requertes d’icelle ccurt,rous vertus de leurs robbes d’efcarlate rouge doubles de velours,le Chapperond’efcarlatefourrezd'hermines getté furl’efpaule, excepté quelespreridentz,auoientvneepitoged'efcarlatefem- blablement fourrée d hermines, ertendue fur les efpaulles,leur bonnet de ve loursnoir,moullê en façon de mortier,le rebras ainfi fourré. Et que les gref fiçrs portoient vng chapperon de fin drap noir a bourlet 8c longue cornet cç. Cçftç tant fionorablç copaignicîeftoitprçcçdêç des huiâ:fmiffîers de Iadi£le courcjportansrobbesde brune efcarlace? le chaperon de drap noir ilonguç cornette > I a verge polJye à I a m ain. E t pour / a diff erence du premier H uiffier aux aultresîfes compaignons,il auoitle chef couuert de (bnmorder de drap d'orWe rebras fourre d'herminesîà lacymç duquel fe[monftroit vne grofle boutoniieure de perles bien fines» 8t fi eftoitla robe d'icelluy d’efcarlatte rou- ge doublé de velours.Ies MuIIes de mefdiflzfeigneurs les Prefidentsconfeil 1ers & de leur fuytte»eftoientrichementRouflre 2 8c harnachez de noir, em> belly de garnitures dorez, à frenges houppes 8c cordons de foye perlée, leurs lacquaiz brauement accouftre? de leur liurée, aflfin de monftrer euidemment oultreraccouftrement ordinaircquilz n’euffentpeu châger,araifonde leur eftatde ludicaciircle grand zelequflz auoientde recepuoir leur fouuerain feigneur,en honneur 8c appareil condigne à fa maiefté. A lafuyttedelaquelle court de Parlement eHoient les Aduocatz $c Procureurs chafcun honorablement veüu et montez fur leurs mulles, houf^ fez 8c enharnachez conformement a Içurs habitz, 8c que leftat de ludi- cature lerequeroit,qui marchoient troys à troys dvne efpace entre culx moyennemant diftante, auec telle grauité ordre et magnificence, que les fpeélateurs faifoient autant de cas d'icelluy bon ordre et gefte^quedc la fum ptuofitê de leurs accouftrements et monteurç. >A»Lescompaigniescy dcfTuspa{rées,auec vng filenceet regard attentif de chafcu, fepreféterét defrôdcnlavoye,enbraueeth3rdyequippage,trois centz Harquebüufiers,côtinuanrs la defmarche de cinq au reng,le Morrion doréfurlateilé. Le collet de velours noir pourfillé et entregeflé de fil d’or, foubs lequel, ilz auoientle corps couuert dVne anyme tyffue de mailles bien pollies 8c dorées. Et d’abôdat le Pourpoint de fatin cramoyfi rouge decoup- pê et renoué de ferrons d'or, le hault de chauffes de velours cramoyfi rouge à grandes taillades bouffant le taffetas incarnat, cnrichy de broderye 8c refer- mezde cctoyre de fil d’or, les Bonnes de marroquin velouté de blanc, dou- blez foubz le genouil de veJours'noir,brodé de fine foye perlé e,liferée de fil d’or, la garniture de leur erpée 8c ceinture,dorez 8c grauezde fourreau de ve- : lours noir, Lefquelzportoientde bonne hardieffela Harqueboufe burinée 8c - dorée,le Flafque 5c amorfe couuerts de velours rouge, pendus à gros cordôs de foye de pareille couleur,non fans les Houppes8cboutôs,pourlenrichiffe- mentdelabefongne,les aucuns portoient vng braueplumailfur leur Mor-* rioniAux aultresfemonftroitvnccreftedoréeScgrauécen figure de Serpét ; ouaultrebçfliün.Deuant8caumeilliçudelatroppç,les efmouuoit à mon-v ftrer vifaîg^ de ges de guerfejplufieurs phifFres fetabours^veAus de femblable pareure:Le capitaine d'iceuIxmarchoita' Iapomte,fon Lieutenant es rengs de derrière, le Porte enfeigne au raeillieu, veilu d'accouftrements de plus grand prix,neaumoins de la façon & couleurs, accompaignes de leur garde, leur enfeigne cftoit de taffetas noir, imprimée de bradôs de feu d'Harquebou fes St de croiffans à Ten tour des armaries delà ville, la pouldre lors ne fucef- pargnée,caraueccequedVneaffeuréebardieffeiizcanonnoienr particuliè- rement en certains lieux recommandez, Tous enfemble deuancleRoys'ef- forcerentinonftrerladexteritédçleurtraiél:. Le femblable firent à l’entrée de la ville St places publicquês St notables. C e qui les feit iuger de plulîeurs capitaines St viels foldats,qui les regardoientde bône & finguliere affeélion dignes de feruir a quelque bonne affaire, leur fouuerain feigneur St Roy. La longueur de deux Picques marcherct de grâce hardie St belliqu eufe Quinze centzfoldatz de cinq à chacun reng,diffribues çntroys bandes, par égalé por£ion,lefquelzauoient effé pris à l'èflite fur le grand St infiny nom- bre des ardfains de la ville. Le capitaine de la première bande Enfant delà Ville, marchok detiant St de pas bien mefurê, couuertd'ung Saye militai- re, ou bien cilyraffe d'argent afïes femblable à vn corfelet,decouppépar bon ne induftrie, SÎ- renoué de boutons d’orbandé dvng large tiffu de fil d'or,femê de gros bouillons de perles. Au deffus des efpaulesvng collet arondy,crené à l'enuiron,doubIe de velours verd,femé de perles St boutons d’or fubtilleméc ouures,qui donnoyent augmentation dVng beau luftre, a la groffe chaync d'or effendue par deffus a double retour. Lepourpoint,bonnet,St hault de chauffes,de velours verd,enrichis de per^ les vnicment groffes,8t de chattons d’or,garnys de Rubis ,les botines de toil led'argen£,doublezdeyeloursfverd,guyppez dœilletures dargenc liferes de fil d’or, le plum ail en telle my parry de bfànc St verd,m ail letè d’or, la garnitu- redefonefpéegrauêe Stdorêe,lefourreau de velours verd,vmbragê de ca- netille d’or,la ceinture d’vnc fuy te, E t portoit en fa main de geffe magnani- me,vne lagaye bienpolye St dorée, ïîffichée en vng manche de Brefil, garny de Velours, houppes St frenges de foye verte, entremefiêe de fil d’argent. Au pas de luy deux pages richement veftu 2 de fa liurée, conduifoi et vng^ C heu al d’affrique,d’entredeux taillesinaturelIemétmoucheté,8tcouuertdVnghar- nois de Velours verd, artificiellement brodé de Guyppuredefild’argct, St de fil d’or traid,Ia frange St Houppes,qui faifoyent le parfaicl enrichiffemêc du harnoys,my parcys de fil d’argent St de foye perlée entrelaffez de grains d’or & de perles.; S on Lieutenantfaifoit l’arriere garde, St fon Porte enfeigne te- nant |ç meilliçu dç la bandç, çffoient acebuftres St diaprés de fçnablable parçurej&qui approchoit fort des cnrichiffcmentzdicelluy capitaine. Tout le relie de la compaignie enfemblej les 'caps delquadre , Tabours > 5c phifFresjquiles precedoiét^St marchoient, par certains interu ailes de la trop- pCîeftoientvçftus de Hoquetons 8c Botines de velours blanc^ les aucuns de toille d’argent, 8c leurs Pourpoinez, B onnetz, Chauffes ceinture, 8c fourreau d’efpêe de velours verd,fuffifammencenrichy depourhlleuresd’or, 8c fer- mez par les retailles déferrons d’or. La garniture de leur Efpée, le fer de leurs Picques,Iauelines,HalIebardes,Iecanon de leur Harqueboufe, gra- uez,pollys 8c dorez, arrificiellemenc, furie bonnet , moucheté de rozettes dor,le plumail blanc 8c verdd’enfeigne de taffetas verd,Jmpriméed’efcom partimétz, entrefemez de croiffantz d'argent, 5c des chiffres duRoy,qui font deux D. entrelaffez, 8c vne H. couronnée. v^Audeuanfdeladeuxiefmebandemarchoit,d’vnbraue8chardy mahv tiemvnaultre capitaine enfant de la Ville,veftu d'habitz taillez 8c mouliez conformementa ceulx dupremier,nonroutesfüysdes coulleurs 8c enrichif femenrz„pour la différence, car foubzle faye ou cuyraffe de drap d’argent fri zé,amortiffant au collet par vng rebras arroudy 8c crené,il auoit pourpoint de velours cramoyfi rouge, le bonnet, hault de chauffes,ceinture,8cfourreau d’efpée,d'vng mefmevelours,les Botines de drap d’argent frizê, doublez de velours cramoyfi rouge, Le tout brodé Sc guippe de fil d’or par fleurons’et focillages, liferes deperIes,legros carquld’orefmaillè,cnrichy depierrerie cftendu fur le plan du colIet,le pliimaîl my party de blanc 8c rouge, femé de paillettesd'or,Ie bonnet enrichy de chattons d'or,garnys de diamatz de grad efcIat,En fa main portoit vne iagaye fubtillemét burinée 8c dorée,garny e de velours blanc,la frange 8c houppes de foye rouge,crefpis de fil d’argent traie fon Efpée dague Scia garniture d'icelles pareillement eftoffezî par art ex- quifemét labourez.fon page veftu de chauffes pourpoint is. bônet de maderq 8c broderie femblables,eftoit monte fur fon dieu al de parade,ayant harnoys de velours rouge cramoyfi,dont la garniture eftoit mignonnement grauéq 8c dorée,fonLieurenanf,quitenoitIesrengs de derrière, 8c fon porte enfei- gne marchoyent en femblable appareil 8c enrichiffement,l’accouflreméc de toute fa compaignie,en ce comprins les tabours 8c phiffres,ne differoiçnt e n riens de matière 8c façon, excepté en quelque peu d’enrichiffimentz, dent le chcfdüibtfurpaffer fes membres, car de Collet,de Bonnet, 8c Bonnes de ve^ lours blanc, de Pourpoint 8c hault de chauffes ceinture 8c fourreau d’efpée de velours rouge Ilz eftoiet autat bien parez 8c couuertz, qu’on euft feeu defirer fans y efpargnerIabrodeure,decouppeure,8c boutons d’or. Leurs Picques, rauelines,Percuifanes,s,confl:çIades,Hallebardes,Harquebouzçs,Efpçés, & Dagucs^rantà deux mains quç a vne, n'eiloientpas moins grauesjpoîys U enrichis, que celles de la bande precedente, au meillieu dentre eulx l'enfei- gne de taffetas rouge femée de croiffantz d’argent,volIetoic en Tair à conten- tement d'œil, ^^Ladernieredestt‘oyslJandes,eftoitconduiricRçmcntbro4es.eftoient vçftus comme d vng corîçIecdVng clair drap d’argent artificiellementvmbragêjà gros tymbres furies efpaulles, bouffans de toille d'argent rayée, furlefquelzcorfeletz tac deuac que derrière & furies cfpaulles jeftoient brodées de fil d’or de rellief gueulles de lyons fur vng croif fant d’argent efleuê 8t à lendroitdes couldes & Genoulx, petites mafquinçs oumorefquesjbrodezdeféblable guyppured’or, quidonoiétvne finguliere grâce au mouuement & defm arche de hault de chauffes de drap d'Argét raz decouppê 8c renoué de boutôs d’ordes Bonnes dedrapdor,vmbragezfurla grc ue de fil d’argét traicVdefqlIes effoient doublez de velours verd billcté dç fferifques d’or 8c de perles, De chafeune gueulle dç lyon pendoic vne houppe de fil d’or,enrichie de perles Scrubis,Lemorrionçnrçffebiengraué 8c doré fur la relie duquel 8c au lieu deplumail,s’eftendoicvng ferpentou aultrç be^ ülion d’or bien cizelé 8c buriné par arc d’orfauericle premier reng portoit gri des efpées a deux mains pollyçs 8c dorées, dont par foys ilz s’eferimoient d’u^ ne fi grande dexterité,que les gladiateurs confommes en leur arc, ny euffent trouué que reprendre, les au Irres prochains rengz portoyçnt en efeharpe là cymeterre ouurée d’orfauerie par la garniture,le Fourreau de velours blanc v^mbragéd'vne vignetfçdefil d’or, au Bras gauche porroientla Targe ou Imbraciature,ennoblye d’hyftoires de plane peinture, ou à demy rellief, Le reng du mçilliçu portoit troys enfeignes de taffetas blanc, femêe de croiffatz d’argent proprement enrrelaffea, les rengs de derrière portoient hallebardes Sc Pertuifanes pollyçs 8c dorées equippolammentà la garniture de velours frengêe de fil d’or 8c d’argent au dçffus de deux houppes femblables, ’j^Pendantquelesfpe'flatcurs deuifoyent l’vngàlautre oufaifoyent vng difeours enleur efprit du fuperbe 8c triumphant apparat d’icelles bandes,Il ar riua vne àultre bande de cinquanteG apitaines,i]ui marchoiét à reng de crois bien compaffes couuçrtzde corfeletzou anymes iufques àPeftenduedes bras Scdescuiffesjvngmorrionen telle,letoutpollydoré8c recherche au burin? Du collé pendoid’efpée ballarde,de la dçxtrc ilz portoient la hache d’armes ïagaye, Maffe,ou corfefque,Etdelafçnellrela Targe,Efcu,ou Imbraciature ^richis d’un bo artifice. Au meillieu de çelle troppç,fix enfeignes vndoyoicc au vent. Imprimez des armaries du pays de n o K m e n d i e ,femées dç yçulx8cde L angues,çntremeflçz de croiffantz d’argent, la reprçfentation d^fqu^lz vous pourrir y cy vçoir. X)ii tiBAW AMAgaa a 3B g V4«.VJ Sg Les illuftres Capitaines de Normandie. Ar ces cinquante Capitaines, efl ra- frefcfne la mémoire foubz nombre certain 8c limitcé,des illuftres CapitainwScrednubtez gens D'armeS) que ce grand St fort Pays ^ £ )3 produitjnourry 8c d^ftinçz pour la tuition 8c dçfFence de îiRep^bHq«êffiftf 0 jfe;JLffqudionè ^ U dé grand ccjcurfeniyî’es R O ? s de F R 4 B kwcl naturels fdgneursî en toutes leurs guerres 8c affai- res ;D cm onltr a ns en ce^nè degenerer aucunement de J’animofitê 8c vertu de leurs maieursî^tanceftres^Lefquelz jadis en moins defoixante ansjfeirenc tantpar leurs prœffeSîSc faiiî^'lz d armesîqu’ilz conquirent troys fortz 8e opu- lentz Roy aulraesîde NArLESjdeci-CUEjScD'ANGLETERKÊîDe leurs infignes ftraragemes Sc aâ:es cfieualereux^ Les Annalles ScîiyftoiresjSc par îiculierement celles de FranceîD’anglecerrCîSc de NaplesîenfontcIaire de- monftratiomes quelles aura recoursjcelluy qui plus ample congnoiffance en vouldra anoirjen attendant que Ihiftoire particulière de Normandie fedreffc 8c compofe par quelque homme fcauantîpoureftre à quelque bref iour mifc enlumiçre.Q^and â prefçntme fuffittraider l’ordre de l’entrée fubfequent. .v^Ceftaffauoirîde troys Chars triumpHantz ^deleurfuytte d’excellente richeffeScbeaultéffaifahtzleparfaiéldu magnifique Triunapheîquela ville deRoiieniVOuloitexhiberàiaraaieftéde fon Roy, non par fimuIachres,ou plattepeinturejainsparl’effeéldes chofes viues 8c mouuantes,a l'immit^àtion çxpreffé des Romains criumphateursîchofe bien deue à vng fi magnanime 8c vidorieux prince comme effle nofire. Le premier char de ce Triumphe eftoîttyré de quatre Gheuaulx blanczîfans frain ou bryde,portans ælles nayfuement eftendues furie dotzEt atteliez fur gros cordons de foye 8c larges couroys richement brodez 8c franges d’argent. Lediéf Char de triumphe eftoit enrichy de moulleures, Frizes, comices, Metopes, Trigliffés, confo- lators 8c aultres membres d’architedure dores ar-* gentes 3c enrichis, defcompartimens, Maf* quines,Feuillages,Begerres 8c Grotef" ques,quife rapportoient fingulie rement bien à l’edifice. Ledeffaing duquel eft cy apres effigie, Affin que par les lineamentz dicelluy^ ©npuifle aucunement auoir congnoiffance dç la chofe. t> üi Jm^LeChârde' ^ Ix hommes bien en point 6c armes ^'des principales pieces^dVng harnoys, feruoyentde canduyrç fes njcheuauIxîSurletrainde derrière d’icelluy char efloitpofée vnç ' Chaire fubtilîemenrvmbragêe de fin onpar deffusvng Trophée ou montioyedç defpeuillçs de guerre. Dedens celle Chairçfçoicd'ung graue bnommçe. gelVçrnioderê de bonne grace^vne Dame d'imcomparable beanltê? qui re- prefentoit RenomméCîElleeftoitveftuedVngfurcot de drap d’or frizè fur champ d’Azur femé de perles a gros bouillons, Sa cofte ou bafquine de drap d* argent à grans fleurons d’or efleuçz de broderie, les brafTures de mefmes. a grofTes ronfles fur la ioinflurc des efpaulles U à rendroi(5b du couldela toille d’argéc raye bouffât parm;. Pour afful de tefte elle aiioitvng Rayz ou cuffion irelTe de fiId'C>rtrâî(^l,Lcscheuëulxpoînfômiê2S?Côrdontie2dVn^ îâfga tyffu de foye rouge iifte deperles fines. Le cufFion femé de Dyamant^ Ru# ; bis^qui rayonnoy éc au tour de fa telle comme claires eftoilles. De fa main dex tre elle tenoitvne trompe ou buccined or. A fon dos eftoientproprement ap- pliquez deux ælles argentinées de leur eftendue femez de Langues St de yeulx.Aufroncdiceliuy Charîfurvne aflfiecteou arulle? eftoit vng homme alTisîfi nay fuement reprefentant en fes lineamens la figure de mort, telle que les peintres luy donnent, qullneftpoffiblemieulx lacôrrefaire. Celle mort elloit attachée comme capciue dVne chame^que tenoit Renomée de fa main fenextre.Auxpiedzd'icelIe Mort)gyfoient mortzeftendus deux Homes ar^ mez de tou tes piecesivoulas p cela fignifier que de la mort qui tous humains dompte, eft 8c fera viélorieufe la bonne Renommée du très Augulle très ver- tueux, 8c très Magnanime Prince? HENRY deuxiéfme,Roydes Fraçoys Pour fes lou ables vertus, 8c a<^es mémorables, Le C har paffant par delToubz ledicl Arctriuraphant. Dame Renommée? Apres auoir reueramment falué la Maiellé RoyaIIe?dvnehardyeScmefurèeparolIe?Prononçace Huidain à la louengc dicelle maiellé, M Oy KenommceyôJoaHlt Ro)i trefchreflkn^ Du ciel en terre^ i, ton loz eflcnduc, 1 ay fur la mort ^au feu Rojy pere tien^ Donne triumphe^^ gloire dtoy bien dé uû) La vcytueulx^que Vertu perpétué^ T^oufîours ViudntZik repre fente en mojy Vourcc R O V £ N ^pour tayeitucongnéue^ Sur mort te donne , immortel nom de ROY. )^A lafuytted’icelluy Char triumphant,marchoyent cinquante fept ho- mes armez de h arnoys completz,pollys , dorez, 8c grau ez, par feuilletages mo refques 8cd'aultremenu antiquaille de rellief ? P ardeff^ leursharnoysilzpor- toyent vne Cotte d’armes entièrement brodée 8c recamée de fil d'or de rellief fur champ de velours de haulte couleur,chafcunlarmet ou cabalTet en telle artificiellemét graué,enrichy 8c dorêd'vne courône Royalle de fin or, taillée au Burin 8c d vne pénache d’autruche ou daigrette?femée de paillettes d’ O r. Ettenoyentenleurmaiuchafcun famalTe d'Armes Lance ou vng Sceptre Royal, ardnciclIementouurezScdorez.Aumeillieude celle .noble Sc riche compaignie,elloitportévng Guydon dç taffetas blâcflçreté à la dam afquinc femé de langues & de yeux. Leurs granscourfiers bardez & caparenfonnca dtî velours mefmes delà cofted’armesjtailléaioiirfemé de Fleurs d: Lys fleurons de broderie guyppez de fil d’or accompaignez de force Houppes de fil d or qui pçndoyent de petites mafc|uiiics5pareillement guyppez 8c des pointes du caparenfon. La double pennache furie chanfraîn alTor îée de diuerfes couleurs^donnoit vng bien bon lullre au demourât du h arnoys.Et n’eft a obmettrejque chafcu d'eulx eftoit coftoyé de deux Lacquaiz richement accoullrezdelcur parure^qui fedardoyenc agilement parmylescheuaulx, fans toutes foys eftreoffencezjpour quelques pennades ou bra- nadesqullzfeilîenc. De la parure defquqlz vous çft y ci faide l oft^n- tion. 1 1 i i s - U: Les predecefTeursRoys de France. Ar ces cinquante (èpt Hommes armez fi ricricmentcquippez; Sont entendus les cinquante feptRoysjqui par cy deuant &depuys Pharamond ont heu l'reufementregnéen France^ lefquelzpar leur magnanime venu & foJide prudçncC) St p^nçcrlcç prouidçnceî ont telle ment regy & maînfcnu en bonne paix Stîuftîce leurs fubîe£t‘zî'qne le renom diceuîx rerpandii par cousiçs climatzde lu niu ers 5 fera doué dç gloire im- mortelle. A lafuyctç d'iceulx fe prefenta vnc Fanfare de Trompettes St dat- rons^embouchez d'hommes ettans àpied^veftus dVng fayç Militaire, vm- bragè d vnc morefque de broderye & guyppme de fil d'argent traid. Au def- foubz du faye eftendu iufques à la bulle, fe môftroit vne falde de velours noir taillêepardoubleslambeauxdesvngzquarrezles aultrçs arrondis femezda- fterifques 8t treffles d'argçntjlyferez de fil d'<5r,brode2 tour a lenteur de paf- fement d’or. Aux iomtures des Efpaulles Couldçs St Genoulxmefmes au meijlieu de la Poiélrine , grolTes telles de Lyons rehaulfez de fil d’or decypre,Lehaukde chaulTes de drap d'argent, détaillé en balafres, St refermez de Boutons d’or. JLes bonnes ve- loucez de blacîdoubles de velours noir,pourfiIIc St guyp péde treffles d’or.Ilzportoyêt en telle fur le nu d floc- quartz de verd laurier, De leurs trompettes bien pollyès St dorées pendoyent grandes banc rollcs de taffetas blanc, frengées de fil d’or 8t de foye, imprimées des ar ma- ries dc’Rouen,enuironnez des chiffres 8t deuifes du Roy, defqnclles trompettes ievous offre la ' figure. longue hoülTe m2iis plus eflroi(fî:Z)dçclrap d’or frizé fur champ dç vçloürsrôa ge.Chafcunbout de laquelle eftoic enrichyd'vnc longue frenge de foyç perlée rougeîfoubzvnç crefpiué de fil d'orfuschafcun coftê 8c furie par my de ladiélchoulTe longue dedens la circunfercnce d’ung croiffanc rellçuê de fil d’argent crai^l^y auoit vne.H.couronnée de fertjbla- bleguyppuredçfild'ordyfçrée de fil d’argent, La corne des Li cornes eftoit argentée 8c entortillée, dVng large tiffu' dç S atin cramoyfi’ broché de fil d’or , EIIçs tiroycnt auçç cordons courroyes, 8c cullieres recouucrs de Sadn blanc, vng C har triumphant d’ingeniçux 8c fum- ptueux artifice ccnftruiél, Scenrichy d'hyftoî " resîbeftionsd’efcompartimentz, moulleu-» rçs,8c frizes chargez d or 8c d'argentbru ny,broiezez 8c azurez fur le vuyde, conformémentaureftederou- urage, dont la figure efi: cyappozêe. par dçffusvng pourpoint defatiofaulne, la ceintured’ung large taffetas blic les fouliers de marroquin iaulnç à pointe de PollaqueJa cymçcerre pendue en efcharpCîle Turban d vn fin taffetas blancjal a tefte? entrclaffédvng large tiffu d,ç foy c iaulnedes deux boutz pendantz de demy e bi*affe çn arriéré. ,'WSur le train de derrière dudia char triumphant fut dreffè vng fode riche lîaçntparêj furlçcjuil eftoient affifçs troys dames d un maintien gracieulx Sc € ' affable. Celle du meillieu fe nemmoit Veffaîdêeffe de religion) ayant æfies argeadnées & azurées. En fes mains)pour fouffçnement de I vnion delà chri flianté)portoitvng Temple ou Eglifedefinor.reduid au petit pied) autant bien taillé proportionné &affouuyd’ouuraged’orfauerie) pourfon volume qu'en peuftfouffrirrartd’architeélure. Icelle dame effoitvertue dVne robbé defatinblanc.DoncIesmanchesd’ungplain lé effoient rerrouffez) St le bas ouuert par le coffé,eftaché de grans fleuros d onbordé tout à l’entour depaf- femenr fur franges dor.L a cotte St mâchons de velours verd? brodez par fueil letages guyppez de fil d’or, L 'afful de telle en façon de cour5ne,ouuré de foye de couleur de pourpre, rengé de perles)vng Cârcam dor au col,enriçhy de pierrerie. L a robe ferrée au corps d’vng ceint faiél à veruellcz, la dame effat affifeà la dext-rc nommée Maiefié Royalle, Fille d honneur Streuerence, a- uoitvng afful en telle de femblable façon & couleur, excepté qu’il elloittym- bré garny à lenuiron de riche pierrerie enchaffée en or,dontla fplendeur efbloyffüi f les Yeulx de ceulx qui les regardoient. La robbe de femblable fa- çon de velours cramoyfi violet, femê de fleurs de lis d’or, 8t brodé tout à len- tourde cordon d’or, fubtillemententrelaffê St croifé. A lendroiél des fentes de la robbe frengé de fil d’or.la cottç & manchons de drap d’or frizé,le carcan dor au col,lefermaillctde grandprix pendant au deffoubz, enrichy de rubys C aboches St diamantz taillez en faces. Sa Robe elloitVefcrrée d’vng l’argetiffu de fil d’or traiél, les laferans d’or, ioingnoy ent les fines machettes, au poingnet,par vne fermeture d'vng tréfilé d’or, garny de troys pointes de d'iamàntz,au tour d’vng ruby de bel œil. Elle tenoit en fa main vng feeptre Royal, bien taille 8t buriné de fin or. La da me qui feoit à la fenextre fe nommoit V iélorieufe V ertu, M ere de Reueren ce,& aieuiledemaiellé, l’afful St accoullrementz de laquelle çlloient taillez de pareille façon à celle de V ella,8tMaiellé,maispourlavarietê 8t differen- ce,fa robe eftüitde damas blancîà grandes figures, recamez de fil d’or & de foyeviolete,bordêedepaffement,furfranged’or,la cotte de velours violet, femée de fleurs de lys de fil d’or de rcllief, brodée de deux pointes de doigt tout à l’entourrîes mancherons de mefmes velours, guyppez de fil d’or de cy- pre,bouffatz de crefpe d’or,foubz les retailles renouez de chatons d’dr garnis deperles,Ia chaîne d’or au col, le ceint d’or pardeffuslarobe, eftache foubz la bulle, pendant iufques à terrc,enrichy d’vng gros Chardon d’or par le bout au poingnetles laferans d’or,Ie tout ennoblz de fine pierrerie, îyufante com m e rayons de Soleil, I celle dame Viéloire,portoit en fa main vne palme vçr de pailletée d’or Sc garnie d'ung tiffu de foye verde broche de fil d’or Au front dudiél Char triumphant,dloient affifes deux aultres Dames, l’vne nomméç Reuerçncc, St l'autre Graince,rafful Sc habitz dçfquçlles,çfi:oiçnt taillez dç U mefmç façon dçs aultresdeax.mais pourla diuerfitê, la madçre Sc toulçufs eftoienc aultresjla robbç de la première çftoit de facin rouge cramoyHîSda co fie & manchons de velours i aulne, h robe de la fécondé eftoit de velours iaul ne Sc la cotte 8t manchons de velours cramoyfi rougcjlc tout brodé d'ocilletu res èc vignettes de fin or de relief , enrichies de chaînes, C arcans, I afcrans de fin or garnys de perles St pierreries de bonne valeur, l’afful de telle eftoit de pareille couleur conformement enrichy à celuy des aultres dames,Iefquelles cinq,apres auoir humblement falué le Roy, commencèrent enfemble à chan ter melodieufement,chafcune tenant fa partie de Mufique,vng plaifant Câ tique de louenge,de fi bon accents de fl grande doulceur de Voix, que le Roy en celle melodîe,tefmoignoit par fa contenance aflfablçjvne grade lycf feau coeur, duquel Cantique enfuyt la lettre, L Ouenge {^gloire^cn aBionde grâce, Chantons a Dicu^dela Ÿaix \fay autheur, Varqui U ï^ranceen feur repos cmbrajjc Ses enntmysfdïSlz dmys/.n grand heur^ V îuéfon Koy de ce kiçnproteSîeur, Soubz 2^^' dmers peuples louyjfcnî^ Doncluy ejl dcu^cy basyioye çyf honneur y Vuis que àeuXy de la Pftix s cfiouylfent. Cantiqueacheuê,au contentement de tous ceulx qui roüyrenc,fç prefenra en fuyte vng beau 8c honnelte perfonnagebien taillé 8c proportion- nédetousfesmembres,lequdd’vncgrauedçfmarche,portoit en fes mains vne grande Image de fin argent polly & buriné artificiellement, reprefentanc l’effigie 8c fimilitude de la vierge marie, Icelluy perfonnage,eftoit veffu d’vnç Iubbe,ou runiquedeveloursviolet,àhaultdemanches,ouuertparles collez brodé alentour de fil d or par fleurons de relief. Au meillieu du doz 8c de la poi£lrine,vng croiffâcguyppédefild’argêt,lizeréde fil d’or, par fleurons, doc pendoyent force houppes de fil d’or rrai^,femées deperles,îbn Pourpoint 8c hault de chauffes, efioient de velours cramoyfirouge,decouppez 8c renouez déferrons d’or,bouffanrz de toille d’argent rayée,lesbotines de velours vio- letîouurez de broderie fur la greue de la I ambe,doublez de drap d’argét fieu ronnê,fon chef eftoit couuertd vng chappeau d’oliuier, entortillé d’vng lar- ge tiffu de foyeverde, rayée de fil d’or. Parlexhibicïondçcçs cinq perfonnngçs. les cytoyens dç Rouen vouloyenc B demonÆrçrjqiielcsroys Je FranGeîConJuiiflz&menez Je zele & feraeur c 5 ferme auvouioir Je DieUîont Je tout temps employé leurs forces^à Jebeller les aJuerfaires Je la foycatholique^ 8: extirper toutes errcnrsîaffin Je main'' tenir en paix 8c vnion leglife chreftienne? Et tellement ont expIoiâ:e)quc par glorieufe vi»n:oire5emanant JeleurvçrtuJlzont acquis Thonorable tiltre Je trefchreJian 8c premier filr Je l’eglifejaux minières Je laquelle Jlz ont touf- iours porté faneur 8c amytié^accompaignéc Je Crainte filiale^ eux fubmet- tans çnfemble leurs fubieéfz, aux fainéles or Jonnances Jicelle fain^le Eglife en toute reuerécçi a loin Jre aufly qu'ilz ont par leur libéralité 8c largçffe gran demenc augmenté le patrimoine 8creuenu Jicelle Eglife? ainfi quon peuft veoirpar Içs annalles?qui font lafoy des largeffes 8cliberalitc2.Jontles Roys de France?ontaccouftumévfer enuersreftatecclenaftiqueîEt Jefrefchemç moire?le Roy à prefent régnant? çnenfuyuantla genereufe libéralité Je fes maîeurs? à offert au temple Jç Boullongne?vng"gran J 8c excellent ymage Jar gent?reprefentant Içfîigie Je la très S acréç M ere Je i £ s v c ii K i s t ? nollrç ■ 5EIGNEVR. ' A ce propos Tancienne PoêTie des Philofopîies Ethniques?faignoit?vi “ florieufe vertu ?eftremere D’honneur 8c K^euerence: LefquelzJeux mariez. enfemblçîCngenJrent Maiefté.A celle caufe?les Romains feirent iaJis con ftruyrc le Temple D’honnçur 8c Reuerence?li prochain Je?viélorieufe vertu qu‘il n’eftoitloylible entrer au TempleJeReuerence?quepar8cen palTat au . trauers Jeceluy Je Vertu?en Jenotation? que parle moyen Je Vi^lorieufe iVertUîHonneur 8cReuerence?fontacquis?8cconfequammentla maiellè des Princes vertueux?cllaugmétèe 8dlabiléc.Actrayans?parclemence Sclullicç l'amour 5 c crainte Je leurs fubieélz, .v^Icy commencèrent à fe monftrerfix compaigniesà pied, chafeunq? de lîx perfonnages? dont les cinq premières compaignies.? elloyent vellus Je fayes militaires à hault Je manches?eltenJu iufqu’au mufcle du bras? brodez 8c entrefemez Je branches 8c fleurons J’or?fe terminantz à la bulle? dont pen doyent Joubleslambeaux?lesvngs carrez les anl tres aronjis? bizetez de ro' 2ettcs d'or? au delîusJVne fal Je palTementée 8c frangée Je fil d’or? les Boti^^ nés de velours blanc? arrondis fur le botet Je la iambe? 8c renuerfées en poin- te par Jeuant crenêe en forme Je fccille Je chefne? doublez Je velours violet? brode Je pareille guyppure Je fil J or? au Joz 8c à la poiclrine 8c fur les efpau^^ les vne granJe.H.couronnêe? JeJens fon croiirant?relleuêe Je fil d'or 8c d'ar- gent trai ( 51 ? fur champ Je velours violet?lehaulcde chaulTesceintureScfouf-^ reauJ'efpêe du velours mefmes?lillê 8c mignonnemententrelaffê Je fil d’or? chafeun J’eulx auoit le chef couuert J’ung floquartou fellon de v^rt laurier alTcmblé J vng dlTu Je foye v^r Jç?rengé Je fil J or. La première bande. A première bande des fix portoit |furdçmiespicquçsfemêes de fleursde lys d’or^ lesforcz redaitz !au périt pied^q le Roy noftre fouuerainleigneurauoitnagueres ^pris au pays de Boull5noys-;par fa magnanime v érru S^puiffacci îefquelzfortz eftoict fi bien fillezpar arcde mafTonnerie,aprochas de la chofc reprefentèeîque ceux qui auoyét efté prefentz à la prinfe diceulx pouuoyér M cileméties recognc idreîpar ledeffaing qui en dloit lors porte douz le plan de chafcunfort pendoyentfloquartz U ferons proprement çn: rei;*iïes qui da:v ne i e n t vn grand enric hi ffem et a I em b i fte ni ç! î ^ de l h ^ e . La fécondé bande, féconde bandeportoitfarîatefle' IJdegrans Vafes dorez^plains de fruiuz Eide fienr?- pour demon^l ^ titrer labondancedetousbiens ? def inelz Vafesde.' aueans c/loî^j cnr godcroéiczdes antres caneîes Si rudc^tçs j Si mouliez de diuerfe anriquaib] ICîâ îoîngdrc qüç la graneafç 8c cizçlçurç i augiwçncoic 8ccnricBiffoît mcroçil Içufemenclçs vaîfîeaux 5 fubtilcmçncdorçz ? & bruniz , Et oultre la forme gc aparçil des habitz à toutes Içs aatrçs cinq bandes commun 5 Ceulx dç celle fécondé bande auoientvn Paludament militaire ^ dVn fin drap violet) tel que les Bohémiens le portent, attaché furlefpaule dVn gros n'oyau d'or, iceluy paluda" menteftoit bandé; de plufieurs larges bandes cftcndues de leur long , 8c ^ aux extremitez dVnc fembla- ble bande ) diferentes de velours blancSciaunC) pourfilezdefildor 8c d’argeut. .al^, A tierce bande en tel acouftrement m i3 première portoit en fa main hault leuce^vn fedon de ve. d laii ïrier,palme:)peLiplier5 0U chefuejçntrçlafrées de paiïement de fil d’or gifoyeverde. WWW La quarte bande. A quarte bande, en pareil acouflre- m ^ dçtnye picquçfçmée de fleurs de lys orjvne baniere de taffetas blanc de forme quarréc) En laquelle cltoitparbanneperfpeaiue,Geografîquementpourtraia:, en fadimention La cinqiefme bande. A cinqiefme bade veftue de la mef- autres, portoirl féblables dcmys picques ,auquelles fc^r^^...^==;;^eftofent attaches defpeuilles, de toutes fortes d’armes antiqués ,ar^ gcntèes polîyes St dorées auec gros faifTeauIx de haftes , pilles , Sc autres h2r rions longs,! yes çnfçmble. B | A fixiefme bande eftoit veftue d V- Ine Tiiniquede Satin violer? brode dceille'^rres d'argent de rcllief? Iliferez de fil dor,le bort de la T unique efioftrengé de houppes de 'fil d'argent, Surledo2?poiclrine & elpaallesdnefmes furies flacz d'ic^IIç Tunique fçndu^ aucottêî CroiiTantzId'argenc çnrichilToient iort la Lafixierme bande. parctîce) Dehqqdlçpen(Jpyçmtr)puppe§fçmbîaye5,Lepouppomt$chauîc de chauffes de Veloux blancdiftez de fil d'or, 8cvmbragçs de canerillepar fleurons 5 les bodnes de Veloux violer, doublçzde Velou blanc, pourfilêes de fil d'or.L a garniture d' Efpée pollye,grauêe,8r d'orée> ayantfonfoiirreaudeVelouxvioIet.ChacimdefqucIzpor- toit entre fes bras vn aigneau vif, â l’imitation des anciés triumphateurs,qui rendantz grâces aux Dieuxjdonc offroiçnt oblations 8c y La figure des Soldatz. Celles fix bandes ainfy par ordre paf * CS. furent ranrofifuyuyeSîdVîîe hardie trope dç Saldatz deguer-, ^ eCrantz en nombre de cinqua nre^fc! enpointde fontes ar^ niutes^requires à leurperfonne ^ poîiyesxîorécs & artificiellement grauêes , Iç morriÔ cari chy depçnaadiç maiilftêe^brjles botinçs vçloutez de blanc fer- ttiècs fouz le gchouil dVne tefl:e de Lyon guyppêe de fil d of , Sc au deffou t. . bragèes de canetillcî Au meillieu d’iccllç trope eftoiçncbrauementeftenduçs crois enfeignesxiç Taffetas blanc, ayantz Croiffantz chiffres &rdiui- fes du Roy. A leur démarché geftes 8t hardy équipage de leurs ar- mes, fe monftroiet effre vrays Soldatz preellutz &c adônezà la guerre,reprefentans de leurs perfonnes les bons loyaux Soldatz, qui delà liberale voluntê & magnanime ver- tu du Roy encouragez, L'ont feruyenfçs dernières , expéditions, s Leur pas marchoientüxgrandz ele ’ ^ phantz aprochans û près du naturel ? pour leur forme couleur 8c proportion de membres^que ceulx merme qui en auoient v^eu en AfTrîquede viuantz, les euffent iugez à les veoir elephans non faintz ^ Sur le do 2 defqueh apliquée vnç badine ganiye par deflfouz de C oifsinetz de Satin lîrcrcz de Ruban Sc de houppes de foye JcelIe bafline fubtîllçment do- rée 8c grauêç d’antique^eftoitraffermye de deux larges fanglartz de Vçloura brodé de fil d’or de cyprede poitrail 8c cropiere de mefmes enrichis dç frange 8c houpes de foye couuertes d Vnecrefpine de fil d'or> leur trompe argentées ^ furie fommet du front vn Croiffât d’argét, 8c par delfus vn floqiiart deverd Tau rier enfortille’d Vn tilfu de foye blac 8c verd. Icellç baftine eftoit couuerte dVne longue houffe dç i JV^loux violet frangée à l’enuiron de fil de foye violette crefpie de fil dor,A chacun pan de ladite houffejvne grande. H, coronnée^ dedans la circunferen ccd’un Croiffantreleuez 8c vmbragezdefild’or 8c canctillç. La fécondé figure des Elcphantz. antz portoient fur la S bafiine degrandz Vafes^de bronze jrecouuertz d'or moullu , pour mieulx monfircr fon anticque aeram decorintlie > enrichis de moulleures frifeures grauees 8c tournées de fubriJe indufiriç plan c n ceulxdefquelzfortoitgroffeflanimedefeu ardent? fîgnifiant a lai-' [S que beniouynouoyfelçtzdecyprçîderquelz odeurs çftoient les Rues parfrnié au dele-^able odoremécdu peuple. Deux autres elephatz portoiêt chafleaul dômes St fortereffes reduitz au petit pied par bonne iufte fymmetrie > enr chis de vifues couleurs, de fi piaifanteSt artificielle llruclure edîfiez, félon Ta d’architec1ure,que pourroient efire ceulx qui font baftis fur fondement foli^'? Aux crçneaulx 8c amortiflemens d’iceuix eftoient plantez enfeignes bani res 8c guydons auec d’efpeuilles & faifceauxd'inftrumentz de guerre,Le der nier Eléphant portoit vn n auire fort brifé 8c derompu,les maftz voil les 8c fu naille defehirez 8c froiffez , corne s'il euft elle pris à vn abordage ou côbat d merîioignantl’Elephans pour leur conduiaem'archoiêt douze hommes d pareil acouftrement aux deux quiconduyfoientles Licornes,referué les coi leurs, qui eftoient differentes, auec l'afful de tefte,qui eftoit dVn bonnet de v( lours hault eleué a la pollaque,le rebras à quatre pointes boutonnées de Per- les menu es, bordé de paiïement d’or, le fommet enrichydVne boutonneur< de perles frangée de foye , 8c qullz portoient dVne main vn d’art de boys d( brefilpolly ferrêScempeinte, 8c del’autremainvnetargegrauée ou peinte d’hifloires 8c defcompardmentz,richement efioffez d’or d'ar gent 8c d’autres vifues couleurs.Etpourplusentierederaonftra- don leditz elephans ornementz 8c conduire d’iceulx vous fçront icy prçfçntçz çnplat^ figurç. LesCaptifz. La queue des Elephantz fujuireot a pas morne Sd’anguîdedes bras lyçz, aucuns deuant autres der- riereda teftc baiffée plufieurs captifz de trille reprefentacion , vc-- ftus de robbes longues dç diuerfçs couleurs ^ façons eftrangçs; dçfquelz çn^ fuyti’efigie; ' ^ ‘ 1 : Quelque briefue interualle marche apres fix joueurs J inftrumentz vertus dçfayes de Satin oro' tout au tour de trois lirtz de coroyredargent, Les manches dufaye pendates, vn C roüTant d'arge't de rellief fur lefpaullede rebras du fave arrondy au colletcouuertde veloux blanc bifetê de Rozetes d'or, le hault de chauffes & pourpoint de Satin cramoyfy rouge, le bas d'Efcarlate rouge, le bonnet cfcalpinsceintureSt fourreau d'Efpée de Veloux violet, laplu-’ * me my partie de rouge 8c violet,lefquelz faifoiçnt fauteîerle cœur^de chacun d'incroyable alaigreffe 8cioye,parle fon harmonieux de * leurs inrtrumentz,pollys 8c enrichis de bannerolles de Ta ' fêtas fleureté, 8c imprimées des diuifes royalles gen. teiiiententrelafre?5ainfiqu'il appçrtpar la figure fequçnce. Bien petit diftance , Te meit en che- min par vne gaillarde defmarche,La déelTe Flora, accompagnée _____ de Dice 5 St Eirene deux de fes Nymphes, laquelle eltoicvellue d Vnfurcotdedrapdor frizçfur champ develouxverd borde àdoublç renc de perles St enrichy deplufiçurs houppes de fil d’or St dç foye verde ? la cotte H ii oubafquîne de drâpd'argeftt bofdée de paiement d’of,Iç G ufFion en'teilc c fil d’or traidifemédepçrlesdesbrafsieres dedrap d'argent à greffes ronfi< parlesioingturcsducouldcî&aureftede couppez 8c refermez de bou- tons d’or, La crefpe de Soyepaffantparmy.Afonbras elle^portoityn C aniffrereueftu de velouxverd figure, dont icelle Flora &fcs compaignesîtyroientfleurs odorantes de diuerfes cou- leurs qu’elles cfpartoient de main liberale parmy la; yoye, Icelles deux Nymphes qui accôpagnoient Flora, eftoient vcftues de cottes de vçloux verd, enrichies de broderie de guyppure de fil d’orde euffion treffê de mefme, en trefeme de perles Sc boutons d‘or,les cheueux poinfonnez fri zez 8c en- tortillez d’vn tiffu de foye ver dCîmignonnemententre^- lafsé autour de la teftç. E tarda gueresque le Troiriefme I Ghar de triiimph e ne fe meit en la vo^^e^Ie demain duquel cy apres \ couché en plattepeintureîferadc^monftrancç dçTçxquis ouura'* ge dont il çlloic ardfidellçnient fabrique. ^LeTriumphe d’hEureufe Fortune. ifc fortune. nés pointesîdontpendoientgrofleshoupes defoyçperléedela'couleurîEf d’auancage eftoit eftendue vne longue houffe de veloux violet figuré 5 & bro- dée tout à l'entour de quatre doigtz de guyppure de fil d’cr liferé de fil d argét Stdefrangede fildefoyevioletefouzvnecrefpinedefild'or? A chacun pan deladite hoiifTevne grande.H.coronnée dedans la circunferencedVn croif- fant fubtillementouurez 8c r^llçuez de fil d’or 8c d 'argent', i e re<^e du har- noys,au tantbiçn eftoffé de vcloux,des mefmes couleurs qu'il eft pofsible . I a pennacbe de blanc & violet femez de pailletés d'or pendoit fur le chanfrain, 8 c pardeffusvn floquartdeverd l'aurier entrelafléde diuerfes fleurs Sefruidz mouliez près du naturel. Pour la conduite cefquelz Cheuaulx 5 quatre hom- mes eftoient veftus de femblable parure 8 t façon d'acouftrementz , que ceulx qui conduyfoient les Licornes du premier Charges couleurs exceptées , qui eftoient blac & violet^ Au train de derrière de ce C har feoit furvne Roue d'ar gentjpoféefurvnfodeou banqual ,richeméteftoffé 8 tprofpcre for tvne qui les humbles eüieueSt les orgueilleux abaifte ayantz audotzdes ælles de Paon,defquelles les plumes 8 c canon eftoient d’iftindement argentees 8 t en richies (î'A zur, Elle portait fur fon chef vn chapeau de verd l'Aurier, chargé de fleurs 8 c fruidz de plaifante couleur, 8 t au delTouzvncuffion de fil d’or 8 c d’argent traid,fon manteau eftoit de Satinblancfleuronné, 8 c attaché d’vne Agraphed’orfurlefpaullejpourfilléà treplegeddefild*br,la cotte de Ve- loux Incarnat, clofeiufques au collet, refermee par le deuaede boutons d’or, brodé 8 c paftementée d’or. Deuant elle eftoit pofée vne chaire artificiellemét ouurèe, 8 c couuerte d vn riche drap de Yeloux violet femê de fleurs de lys, brodé a l’enuiron de fueilles,fleurons, 8 c branchages,le tout de guypure d’or. Sur lequel eftoit afsisvn beau 8 c clegantperfonnage,aprochantdecorfage 8 c traiélde vifage,à la noble perfonnedu Roy noftre fire . Il eftoit couuert d vn manteau royal d’vn fort riche drap d’or raz, le petit rçbras arrondy au collet fourré d hermines mouchetées,pardçffusvne tunique de d Amas Cramoyfi a grands fl eurons, brochez de fil d'or rraicl:,entremefie 2 dç Croiftants 8c d A ftçt ifuues de fil d’argent, 8c brodée tout à lentour de menue vignete de fil d’or decypre,vmbragéede Canerille.Iileuoitenfamaindextrevne branche de palme verde, enrichie de treftede foye mailletéed or , A lafeneftreilportoit vn G eptreroy al, cizelé 8c grauê par fubtil art d’Orfauerie. Deftusfon chef nud, décoré de cheueulx crefpis a la Cezariane fans toutesfois le toucher,for- tune pofoit V ne cordne ou ty aire impériale de fin or,bien burinée 8c clofe par deftusdedeuxhemiciclesîcroifesl'vn fur l’autre en forme de deux colures, pour déclarer que lafouueraine maiefte des Roys de France nereleueque de Dieu: A fes pieds fur deux, baffetz, chargez de carreaux de fine toile d or , en- richis de’boutons de perles 8c neruez de pafsementd’or, eftoient afsifes deux petites filles, de non moindre grâce que de beauté, 8c au front d icelluy char, fur vne formete,couuerte d’vn bancher de Y doux verd figuré , brode 8c fran gé de fil d’or,ennobIy de houpes de la fuy te,furentfeans deux petitz filz , au- tant beaulx 8c bien formez, que nature enfçauroitproduyre, lefquelz quatre enfantz eftoientrichement accouftrez de diuers accouftrçmentz dç drap d or ^ drsp d’argent Sc de Veloux verdi brodez Sr mouliez con formecmcnt à l‘a . *ge & rexçd'iceuIx.Delorsquelcdic Cbardetnumplieîpoféfutfouzlarc rri- iimphabou Je Roy eftoit.Celuy quireprefentoidapcrfonnedii Roy^ Apres areuerence ducmenc fai^le^difertement prononça 8 ^d’honncfte aiïçurancç. cç huidain. Ke^rcJintertdn^dgeflé^Ojfyrey Indigne fiâsj tous autres fors toy^ Car taprefencey?n Cefar te fait dire^ E t ton ahfcnccyincomp arable roj^ Sy dont Kouen te reprefente a} moy T a maiefe nen cfl moins excellente^ Vuis que de I ordre Q" triumpheou mc'sioy^ Vhonneur retourne a toy que reprefente. An derrière du C har marchoic à chenal dVnç graceSc niaintiéjfort loua ble^vn ienne enfanr^tel en perfe£Hon de beanitéîqne d'iceluy nature jfe con- tenteroitîpourvn chefdœuureîlequel eftoitd’acouftremensîplus queles au' treSîenricIayjdvnmantçandedrap d orfrizêsfur champ de Vclouxyerd, le rebras du collet quarrêîdoublê de drap d’argent 5 embelly dVn riche Collier d’orjfemêderubys & diamantz^depris égal à la beaultê 5 qui brilloient au fo^ leil d’vn merueilleux efclat.Le faye de V doux verd? brodé de fil d'or)parfleu ronsjvmbragez de canedlle 5 le liault de chauffes de drap d’or , Içs bonnes dç y doux verdîouurezde broderie fur l’eftcndue de la greuéî 8 c au replet dou- blez de toille d’argentidecoupê par l’ozengesîbifetezde trèfles d’or, le Bon- net de V eloux verd , biiletê de perles 5c rub^s, dVne fubtille maniéré bien a propos controimêedes cheueulxiaunes commefinorjcrefpis àla Cefarian- né,le plumail blanc mailletêd’oi'îla courte efpée grauee 8 cdorçe,aueclefour reau de V eloux verdda ceinture de la fuy te,donnoient bonne grâce à fa con- cenance,pour laquelle augmcntcrîilportoitdefamain d’extre , vne branche de verd l’Aurier , autant proprement entrelaffèe? 5 c eftoffee d’vn tiffu de foye & de fil d'or, que rien plus . Il eftoit monté fur vn gentil courfier enharnaché 5 t caparenfonné de V eloux verd, brode 8 c recamé de fil d’ 6 r,^ 5 c au vuyde femê deYleurons d’or de rellieRla lificredu harnoys,crenee, 8 c fragee de fil de foye verde,fouzvnecrefpine dè fil d’or traid, les houpespcndentesdumefmeî la pennachemy partie de blanc 8 cverd,furlechanfrain femblable.Ccftuy corne reprefentant la noble perfonne de Mofeigneurled’Aulphin de Frace, Apres auoir humblement faluêlamaieffédu Roy,ainriqu’enfantobeiffanceft tenu faire? çnuers l’excellécç dç fçs progeniteurs,dç clair qccér recita ce quatrain. Cinquante hommes darmes. A reuerence d’iceux perfonnages jgracieufcmentfînie,8t leurs grâces afifezIouéçs,pa(Tantz oulriç pjl Alafiled’iceaxfevindrcntrenger. Cinquante hommes armes dideharnoys complecz,montezfur gros Rouisins rortrelleuez S: ncropez.par dciïus îçur harnoys fufifammçntgraué doiêj ilzporroienc cbttes d'afmes de velours de diuerfes couîeur&iou n*y furent efpargnez n or ji'argentîpour enrichir de broderie houpes fr^ges a cerequiiesîfaifanc Tac^ complifTemencde telz accouftrementz. Les bardes ^ harnoys de leurs Che- naux eftoienc entrefemezde croilTans, chiffres du Roy & morefepes indudrk cufement entrçlaffez St guyppes d'or U d'argent , Geluy n'y euft de cefre tant notable compagnie, qui de chaîne ou collier d'orn'euft le colkt richement aornê,ilz portoient fur le cabaffet ou armet de telle, vne corone de chefne,ou îaurîer eftoffée de diuerfes flçurs, E t en la main vne branche de mefmes bra- ches apartenats à victoire Sttriûpheles arçôs de la felle cdoit de En acierpolly oultre la penache vn floqaart de Laurier, fur le chafrain de leurs cheuaulx, qui faifoyét bôdir & voltiger de telle agilité Stpuiffance, que c efloit chofe no moins admirable quç plaifante a veoir . L e guydon porté au meilleu d'euîx, monftoit au voltigement , comme il eftoit fingulierement bien imprimé de croiffants,chiffrçs St diuifes roy alles.Par fes cinquante hommes d’armes li ri- chement parez, St fl adroit montez, eft faicle la demonflrario des nobles che- ualiers St hommes d'armes de cepays de Normandie, qui fidèlement ont fer- " uy leur Roy en fes dernieres conqneftes, Stencores s'offrentpourLaue- ‘ nird’vncocurautantliberalquemagnanime.Lefquelz pour leurs hardies St heureufes entreprinfes,meritçnt oultre l’ellat ordi- naire St bénéfices du Roy, leur nom eftre perpétué, aipc tiltre delouenge par tous bons U fideles hiftorio- graphes de partie defqueîz ie vous propo- , fêla figure. ^ T dôubtant qae âü prbgrez de ce- fte defcriptionde fpys par oubliance ftirpris , fera noté en c’eft endroiétîquekséoMèîllers efcheuinscîe la ville, pour plufieurs — refpeéîz, 8t fpecialemér pour continuer Iç lieu, reng 5c ordre, afsi- gnez aux honorables compagnies,galIantes bendes , & Chars triumphantz. Etraettre à execution dewe,rentreprife de Ientrée,conformcementàlinuen tion,fculpture,6cpourtraiazd’iceIle.Parles Gonfeillers Efcheuinsdelavi^ le,furent conimitz douze maiEres des ceremonies vêftus de chamarres defa- rin violet, 5c de pourpointzde velours gris , richement brodez ,8c mon- tez fur dieu aulx de grande agilité, harnachez de Velours pourfillê de fil d’argent craid,â franges 5c houppes de foy e de mefmes cou leurs, Lefquelz fe refpandoient tout le long du chemin defti- né à ce criumphe,ponr,hors mife confufion , reduy rc le tout en ordre pacifique,ou ilz feirent trefbien le debuoit de leur charge. j L/C Ospitâine des cnfkns d’honneur a pied. train 6c fùjte des Chars detriu- en tel ordres: appareil que âid çü paiïê, Trois centz ^ hommes adroiàz S bien difpos 5 vindrencàculx efîen- teàftOTS^drc par la voye.LefqueIz>auec la bande de cheuab dont mentio fera fai fie cy apres, auoiçncçlléçxquifçmçnt rechardiez&choifisjfur tout ÉÊr^téhf Içfc^çdçsBourgéoys&mârchantzdçIavnieîèo^^ tepîas capables de tenir ce reng. Icelle compagnie de trois centz hommes de pied > çftoic coiv diiyteparvnillaflre Capitaiae>extraicldVnenobIc 8c ancieuncrace deNor mandiedequelcomme chefîScmoaflrancà fa fuyte^exemple de bonne grani- té, accompaignêe de hardieiTçjmarchoicen efpacebiçn compofée, comme la figure le monftrcjveflndVn collet de drap d’or , à grands fleurons 8c rcuoln- rions proprement drefifé foubr labuHe,àJendroicdelaquelIeîiicftoitr’allon guêdülaifed’vnepaqlmcparvnefrizeure femée de branchage, entrelafle de fil d’argent de rellief,lcs manches du mefme drap d’or ronflez au coulde^ Scçncezfoubziaioingturç des efpaulles,àlendroifdefquelles, efioit le collet taiIleparperic2lambcaux,Iiferezdepa{rementd‘or,8cbiferezde boucôsdor> le hault dudit collet efioit enrichy^dyne large bande,crenèe 8c brodée de guy puredefild'or, femée de perles fines 8c rubys, quife monftroientfortbien> foubzvne grofle chaîne d’or , iilullrèede clair efmail , 8cdVne rozaffe entée de diamicz,qui rcndoicntvnc lueur plaifante à regarder, L e boner de velours cramoyfi violet pafîemçntê de chaînes 8c Tames d'or,grauêes, leplumail af- forte de rougeSc bllc,mailleté d’or, Le hault de chauffes de drap d’or, fur chdp de Y elours verd, bouffant de toille d’or rouge, les retailles refermez de gros bouillos dcpcrlesjLes borines de drapd'argct,recamezde fil d’or.La ceiturc & fourreau de la cymçtcrre pendant du cofté,effoit couuers de drap d'argenti la garrnimre de fin argent brunyjSc fubtileraent graué par artd’orfauçricll portoic en la main vneiagayete, garnie d’vn fer artificiellement moullé gra- né dore 8c polly,8c couuertc de Velours blanc, brodé de fil d'or, 8c enrichie d’v ne pente de trois houppes de fil d’or , feméesde perles 8c rubys ballays , Son Lieutenant 8c porte enfeigrié n’effoient pas moins richement accouftrez quç - luy.ArimitariondefquçlzIecommun d icelle compagnie, effoitveffusde colletzde Veloursblancîpourfillezdefild'or, taillez au moulle decelledu Capitaine. Le pourpoint hault de chauffes Borines bonnet ceinture 5c four- reau defpée, de Velours Cramoynrouge,LetoucpaffementéSc brodé de fil d'ortrai6l.Lesrecoupes8couuçrtures de leurs accoutrements renouez de boutons ou ferrons d’or,Pardeffus les efpaulks, Hz auoienrvn petit Capa- renfon ou rebras de Velours vcrd,enrichyde broderie,paffementz, 8c bou- tons d’or,entrefeme? de perles, auec la chaîne d’or entortillée au tour du col pourje moins a double tour.La lizierejdu Caparenfon effoiterenée 8c caillèç tant deuant' que derrière, mefmes fur les efpaulles , en la figure d’vnefueillç débranché vrfine, ou de chefne, A chafeunepointe defqu elles fueilles , pen- doient greffes houppes de fil de foye perlêefoubz vne crefpine de fil d’or, char gcesdepcrlçs, Içs Botincs doublez de VdoursRougeîbrodçzdc fil d'or de ' ^ rellicfî Le Bonnet cntrdalïé depaflemçnt,8c bifecéde boutons dorîfoubz le ‘plumailblanc 5 a(rortêclç rouge? Stmailleté d’orjdVne main ilz portoientvn^ ' iagayedoréc 8:pollye?garnyedç Velours blanc?frangé de foye mypartiçd< blanc & rouge? &del'autremamiIzcouuroientde bonne hardidTe? les gar-^ ' des de leur efpêe?polly e derêe Scgrauée? qui pendoit d Vne ceinture de la fity te.Leur démarché eftoitdVn pas bien mefure?de trois a chacunreng. Au meillçudefquel 2 ?vnc grande enfeigpede Taffetas blanc eftoitportce?Parvn hault St adroit perfonnage?quifaifoic par vn induftrieux maniement &pr5-- ptes reuolutions?vmbrager l'air des Groiffantzd'argçnt?d6ricelle enfçignc eftoit richement imprimêe?à l’entour des armaries deRouen. Audeuanc de c'efte troppe?femblablemétaumeilleu&: auxrégsde derrière? plu fieu rs ta' bours.&phiffrcsveftusdVnemefmepareure? feirent deuoir? d'exciter icçlle tant brauecompagniCîà mon ftrervnehardieScallegre contenance. ' j^Adeuxefpaccspresd iccIuy C apitaine?fôcheu al de parade effoidcon duitde deux pages?accouftrezde chauffes pourpoint 8c bonnet de femblablç çfïoffe 8c couleurs?brodez Sepaffementez de fil d’or? aprocharz des enrichiffe^; mécz de leur maiflre?le harnoys du cheual ? 8c s elle moullée à la m arquife? ffoit couuertz d'vnhn drap d'argenc?vmbfages de canetille d’or?iiferez de fré^ gé Schonppes defil d’or trai£t,îa garniture fi fubcilemct grauée?polIye? 8c do^ rée? qff on n'y euftfceu riens adioufter à laornement. | ^^Befoing n’e^Hcy vous rçcitçr par les parties?Ie bon ordre qu’il z ont CC' hu en leur dermarche?n’y leur grâce affcurêe?çncores moins la façon modé- rée? veu que referipeprefent n'cft fuffifammét fourny dç termes? propres ? 8c d’aornêrangage?pouf donner tel tefmoignagede cecy ? commç pourroitlafoydeceulx?qui’auecvngcontentementine-* ' ■ ‘ ffimable?ontcontemplêàrocil?Iamagnificence5C ' progrezdécefteentrêe?laquellepourfonex' ^ ' cellence?'exaflement imprimée au ' ■ ■ eerueaudesfpefî:ateurs?nepeufi: ^ • • par lapsdetemps?delamemoi , - re des Hommes aucune- - ^ ment |ftrç effacée. Le Capitaine desenfans d’hon- neur a Cheual. e maintenant ,pour le parfaict & coronidedesbandçs &c6pagnies de ce triumpheîdcclarerlç riche U exquis apareil,des enfâtz d’honeur delà ville 5 Enfantz dy, qui pourles affaires de leur R, oy 5 ne craindroicnt refpan^ leur fang 5 ôc viç 5 tant fçnfaultj qu’ilz euiïçnt craint de gaftçr or & argent> pour RonoraWemcc feftiucr le îoy eulx auenemet de leur prince Scriaünrel feî- gneur, duquel long téps ya qu'ilz defiroiée la prefence. L efquclz fe viiidrct of- frir au Rcydufqucs aunôbrede .IjniontezarauâfagCîfurhauItzcourlîerSîgc netz, 8c autres cfieuaulx de grid prix, 2cbié encourages de bien feruir leur mai (très, bardez U caparéfonnez de velours cramoyfifubtileméc taillea iour,en- dercméc enricîîis,de fy forte Sc çfpeffç broderie de guyppure d'or Sc d’argenc à gros fueillages Sc fleuronsjartiftement entrelalTez defeompartimentz entrç mefiez de morefques,qu O ne l’eud peu rompre n'y ployer, l a liziere 8c cBap d’icelluy Caparenfoneftoit taille au compas , par crenes,trefl es, Sc fleurs de lys, frengez:dela pointedefqudz,pendoiencforcehouppesdeBld’or, 8ciuf- qucsauiiombredevingtquatrededouzepoulcesde lôgueurSc non conren tçde ce, le Caparenfon eftoic double par le dedans, dVnfacin Cramoyli,rou- ge,Ie barnoys enrkhy de la mefme pareure Sc eftoflfe du Caparenfon: L a gar- niture autant bien dorée Sc trauaiilée au burin, que mieulx on n’euftpeu fou- fiaiter n y diuifer. Les arfons de la Celle mouliez à la maruane, aucuns à la mar quifejpolIysScgrauez a figures de rellief, ladouble pennache mefléç dedi- uerfes couleurs par delTus le chanfrainpareil,qui efioit le plus fouuentd’ync bourguignotte d'aigrette,aifçmblez déplumes d'Aufiruchc,maiIletée de fin or de perles, qui donnoiçnr vn braue Sc hardy gefte au cheuahLc fiege de la felleeftoitcouuertdVnecourtehoulfede Velours Cramoyfi, taillée en Ef- cuflfon,brodee Scfrangêçde fil d or. Vnfeul bout de courroye ne refta, autour de leurs cheuaulx,qui ne fuciolyemcnr,8c de fubtillc manufafturc ellabourê, Sc aornedufques auxefiriuieres, qui furent liftées à double geélde Cotoyrç dor,5c fur le vuyde,billetez d'afteriques d'or, Les eftrieux non moins grauçz Sc dorez que le reéle. Maintenant conuient deferipre l'acouftrementduper- fonnage , qui tel cftoit , vneiube de Velours rouge Cramoyfi conforme au harnoys 8c Caparenfon du cheuaLlaquelIeeftoicfermceau cofté, entiereméc couuerce de broderie de guyppure de fil d or , par efeompartimentz de bran^ cbagçs,conduiczpar mefure,entremçfles de mafquines 5c morefques à demy reIlief,enrichiesdefIeurons,liferezdeperIesfines,efquelz fe raportoient les furgeons du branchage, proprement contourné . A la cyme defquelz çftoienc n ayfueméc apliquç7,RozalTes de fil d’or de rellief,garnys de rubys, diamants Sc cmerauldes,qui de leur vifue fplendçur,efbloyflbiencles œilz de ceulx,qni defrontlesregardoienc,lebortdeJaIubbe,eftoiccrcnémcnu8cd’entellé , 8c femédcprefmes d’efmerauldes,s’aphis, 8c doublctz. Et a lendroicde la ioing- curedes efpaullcs, taillé tant deuantque derrière, en forme de roulleaulxSc coquille de l'fmacc, au centre defquelz femonftroitvngrotz bouillon de Perijî ou de pierres fines, donnancz l'vftrç dç bonnç gr^ce à l’habit, Sur le col kcdiîquçîçftoitç/lendu vnpctit Caparcnfondedrapd'orfrizê, renfonfédc Ycloux Cramoyfi rouge, raillêpardeuaiK en EfcufTon, duquel pendoicnc trois groffes houpes : Les deux dç fil d'or , fcmez de grenatz 8c Rubis balays, Celle du mcilleu enrierement compofee de pentes de perlcs,dVnc eaue bien vifue,en la pointe de derrière , pêdoir vne houpe de fêblabic pente de perles, vnicment groffes.Suriceluy Caparenfonvn collier d’or eftoit eflendu, fort bien enricfiy de Rubys 8cdiamant2,railkzcntables & en pointes, quifurpaf- foicntenprixgcbeaultéîlerertederacouftrement. LecoIIetS: pongnetz de la chemifc,arti6ciellement brodez fou2 la frazete, rengèe de perles claire- mentluyfantes,au lieu de dentelle. Les manches delà ïubbe entez foobz la coingeure des bras de foille d'argent, tifTues en forme d’anyme dVne claire & luyfanceraailIe,brodêesdehnor.LehauIt de chauffes de drapd’or, fe hnif- fantpar vue pointe de fueille d’acanthe fouz le genouil, bouffantz detoille d'or rouge, ou crefpe de foye rayée de hl d’or, refermez de perles à gros bouil- lons.Les Botines de drap d'argent, doubles de drap d’or frizè, 8c fur la grefue, s‘eftendoitvnrichcfleurô,iurquesfurlaracecedupied,8clerefteiufquea l’or teib Sc fouz le mufcle de la iambe,vmbragé de broderie de fin or, le Chapeau de telle moufle à lantique, de Velours GramoyfirougecroiféSc entrelafféde chaînes d'onlç rebras enrichy de perles 8c rubys, couchez d’inuenrion bien or donnêedc plumai! blanc, afforté de rouge, chargé de maillctes d’or , 8c de fri- fons de canctille, couchez furie canon azuré: le pommeau de rEfpéebaftar- de,portant la figure d’vnc telle delyon,brazée d'or 8cd’argent:[la croifée dvn ferpentd’argent,furgettêdor,dçnslagraueurç,riproprçmétentortillé, qu’il feruoit de gardes . Labouterolle Scemboucheurc artificiellement cifçlcz 8c dorez: Le fourreau de drap d'or, la ceinture d’vnefuyce, enrichie d’vnemaf- quinedorjdontparindullrieufcfnuentionjpendoitrEfpée.Toutes gentzde bon efprit,qui auoient afsiflêà plufieurs autres triumphantes entrées , furent tous efpcrduz d’aife 8c de ioye,pour l’incredible richeffe,qu’ilz virent pour cç iour,prodigieufement rerpandue, furleshabillementz des compaignies 8c bandes de ce tant excellent 8c fuperbe rriumphe , 8c qui fe r’aportoiçnt entic- rement,aux harnoys & bardes de leurs cheuaulx,parefpeciaj fur la caualeric des enfans d’honneur d’icelle ville,qui tendirent lors tous les nerfs de leurs ri cheffes,pour donner à cognoillre à leur Roy 8c fouuerainfeigneur, combien partons moyens,iIzIevouloienthonorçr 8c chérir, ferepurans bien heureux, Il leur magnifique aparçil,efloitreceudu R oy,pourferLîice agréable. Bonne artie dçfquelz,fçauoient fi bien conduyre 8c dompter leurs cheuaulx , faire Pannades, bondir, volleter , 8c redoubler le fault en l’air^que eda donnoit vn grand contçntçmenfjaux princes 8c fçigneurs , non fans s’çfbahir dç voir ges de villeînon duifz & moins apellées à cela eftre fi adroiél. Lefquelz > paffantz en tel equipage^deuant le Roy,qui de grande & affedionnée attécion,c5tem- pla leur dex cerireî& richefïe de leurs habitz U bardes?faifoient clere & ouuer tedemonftration de la ioye Stlyefie incroyable > delà nonuelle& trefdelirêe venue du Roy : A celle caufe le Roy d’ocil graciçux 8c débonnaire 5 les coiv uoyantiufques bienIoing,monllra apertemenr 5 que de leur prompte 8^ ma- gnifique obeifTancCîH fe tenoita bien contétiqui eftoitle butjou leur deffeing afpiroic. Chacun d’eulx e/loic accompaignêde fixlaquaiz^vellus du Velours deleurliuréeîrichementdyapreScbrodèîdefild’orjtantfur le pourpoint que ha^ult de chauffesîdecoupez U renoues^de Boutons d’or , Le bas d’vn fin efta- met violettes Efcalpins 8c bonnet de V elours ^ violet 5 le braue plumail par delTus^fe raportant aux couleurs des maifires^cequ il faifoit racomplilTemét du tant magnifique 8c triumphant appareiLParlequeL les Cytoiésdelaviile ontpour cç ioui*5non feulement acquis l’amour Sc faueur de leur Roy ^chofe toutesfois que plus ilzdefiroiçnCîmaisdes autres nations çHrages? filtre d’ho^ nenr 5c louenge immortelle? ^ KT E dçmouragueres?quela maifon du Roy ne fe mit en chemin ? pour le précéder Sc côduire en la ville? 5c pource faire comme il eH acoullumè en tel triuraphe?lesfix trompetesdu Roy?veftus de leurs colles de Velours vio^ letîfemez dç fleurs de lys d'or? marchèrent les premiers?qui furent fuyuis des deux centz genrilzhommes? de la maifon du Roy?deuant lefquelz leurs hom mes portoient leur bec de corbin?tous richement vefius 5c montez ? comme bienfairelepouuoient.AlafiiedefquelzviDdrentplufieursgentilz hommes officiers de la maifon du Roy? comme maillres d’hollel?efchanffoa?fecretaire maillres desrequellesîen grand nombrede non dignité 8c pareure defquelz? fèroitchofe tedieufe à reciter par le menu. Confequentementmarcherétles pages d’honneur du Roy cenantzchacunà leur mainvn efperon doré?vertus de fayonsmy partis de drap d’argent 8c Velours noir? enrichis de broderie 8c vernin de fil d’or 8c d'argent?montez fur haultzcourfiersîharnaches confor-^ méementà leurs habitz. A leur dotz marcha l’efcuyrie du Roy?deuement aL fouuie de vingt 8c quatre pièces de cheuaulxd'ellyte?turcs ? genetz ? doubles Courtaulxd'Allemaigne?tous bien bardez? 8c caparenfonnez de toille d’ar- gent? 8c velours noir? enrichis de broderie 8c canetilledefild’argéttraiél:? aux dçuifes du Roy . L’accoullrement des ERuyers effoic ? de la mefme eftoffç 8c pareure: A près lefqu çî z vint le premier efcuy er de la m aifon du Roy ? monté fur vn grand courfier bien releué ? harnaché 8c bardé de Velours Cramoyfi violçtîfemé de fleurs deiysd’or?Apr^s luymarchoit franchçmçnt 8c àgrant pas^moiilieurde Boyfy grand Efcuycrde France^ portant eh efcharpe rcfpee royalle^niontêfurvn geneéljrichement enharnaché, & Caparenforuiédeve louxpert,feméde fleursdelysdordegrandricheffes 5 Au pas de luy vcnoit le cheual de parade du Roydiarnache & C aparenfonné de V eloux richeinét azuré, à charge deilçurs de lys d’or,parniy les chiffres de fa maiedé, Icclluy cheual eftoit conduit d vne alaigre defmarche,par quatre lacquetz, veftus de ponrpointz &: chauffes my partys de drap d'argent & de V eloux noir, decou" pez â grandes balaffres, doubles de Taffetas argenté, les teftes nues . Sur celle conduitevouIutmarcher, lecapitainedescentSuyfîes de la garde du Royi auec fon tabour & philfre,qui precedoitfa trope, le fuyuanc de trois au reng, couuers de pourpointz 8c chauffes efcartelez de toille d'argét 8c V doux noir, menu découpez, par lambeaux, bouffant le taffetas ou crefpe argentée, la hal- lebarde pollye 8c dorée, portée fur Tefpaule fu t figne euident , que la maieflé du Roy ne refter oit plus gueres â venir. Apres lefquelz furuint monfeigneur TAdmiral de France, accôpaignê des Gheualiersde l’ordre de monfeigneur de fainél André 8c de la marche marefchaulx de France,du V ifadmiral,grâd maiflre de l’artillerie, grand veneur, 8c preuofî deThofteldu Roy , veflus 8c montez, félon qu’a leur dignité, 8c eftat apartenoit. A les fuy ure fe rengerent, les AmbaffadeursduPape,d’Efpaigne,d’AlIemaigne,de Venife, d’Angle-' terre, de Portugal, 8cd’autres nations eflranges,ioingtz auec eulx, les A rche^ uefques, Euefques, 8c prelatz de France, Meffeigneurs les reuerendifsimes Cardinaulxde Fèrrare,de Bourbon,deguyfe,de V andofme,Sombrelfe ,de ChariIloii5deLirîeax,veüus,deleurscapesde Camelot rouge cramoyfi, 8c montez furleursmulleshonnorablement bouffez 8c falerez félon la dignité du Sénat Apoftolique,precedoientlamaiefl!édu Roy , L’aornement duquel eftoit'vne Cazaqueà ladamafquine, de Veloux noir , menu découpé, dou- blé de toille d’argent , enrichie 8c guypée d’vne precieufe 8c fubtile broderie, chargée de pierres orientales , d’inefiimable valeur . La vifue fplendeurdef- queiles caufoic vne copieufe reuerberation,à fon augufte face . De maniéré, que tous ceulx qui le veoyent,pouuoient bien dire de luy 8c a la vérité, ce que V alere le grand, attribue à fdpion l’Affricain, les Dieux immortelz ont vou lu faire ii’aiftre,ce tant magnifique 8c vertueulx prince.à fin qu’il y euft en ce mondeperfonnage auquel, vertu détoures fes richeffes complété, fe peufl monftrerpar efîeqüi fontles diuifes d vn Conneftable. PouraccompaignerlcRoy,femeircnten voyc^ les princes delbnfang, & autres princes de fa court. C 'eft i fçauoir monfeigneur le duc de G uyfc) M on^ feigneurd'Anguian, Loysmonfieur fonfrçre, Monfieurle duc d'Aumallc, les duez de I ongueuijje & de M ontpenfier les duez de Nemourx, L e Prince delà Rochefuryon5& autres en nombre fuffifant: Enfembleles barôs Stgras feigneurs defon Royaulme^qui liberallements offrirét,chacun à fon endroit, eulx mettantsàdebuoir5delefuyure,entelappareil,qu'il affiert àleur eftat. Apres lefquelz marcberentles Arcbçrs de fa garde, tous bienen point, tant en habitz qu e monfture,leurs hoquetons de veloux blà c & noir, efcartclez & ef- cailles d'orfauerie aux diuifes du Roy. Lequel précédé , accôpaigné & fuyuy comme dii^eAjpaffantpardeffus la chaulTéejaduifa del’autre collêdes emmu rees,vngrld &folacieuxfpea:acle,exprefl’cmétdreiré,pour luy dôner paffe- t£ps,cequifutcaufe,delefaire arefler, bonne efpace de téps,enceJieu.Aucc luy la venerableafsiftéce des Princes, Duez, Contes, Barôs 8t gr£s feigneurs defa Côurt:EnfembIe des Cardinaulx,Archeuefques 8tPrelarz de France, prefencedes A mbaffadeursdeftrange nation, lefquelz eftendus tour le long de la chauffée, nouuellementrengée de barrières par vngcofîé, pouuoient ayféementveoir, & contempler , les diuers cfbacemenrs qui la tftoientles aucuns naturellement 8c fur le vif reprefentçz, les autres par fubtilles faintes exprimants le naturel , induftrieufement exécutez . Donc les fpedateurs ne furent pas moins efbahis , que ioyeulx ; Apres auoir veu figallances bandes, marcher fi honorables compagnies procéder, de ff plaifantçs varierez de cou leurs fe diffinguer,de fi fumptueulx accouftrements fe veffir, de fi riches pare mentz fe aorner,de fi beaulx 8c excellentzchars de triumphe faire monftrc,fi fuperbes trophées porter, de fi iolyes brauades s'efgayer , fi admirables Théâ- tres defcouurir, E t d’abondant offrir, en c'efte place , autres mille paffetemps denouuelIeinuention,autantbienàproposconduitz8c menez à fin , qu'xlz auoient eftè par fubtiiicé de bon efprit cxcogitez.E t n'eff par moy ce propotz mis en auant, non feulement pour IcnouuèauScnon accouffuméfpeou pra rye non ediffiée ? de deux centz pas de long^ St de trente cinq de largedaquelle eft pourla plus gri de partieinaturellemenr plantée Stymbragéc) par ordre jdVne faufTaye de moy ennefuflaycî St d’abondant fut le vuyde artificiellement rempiy J de plu- fleurs autres arbres St arbrifeaux^ comme geneftz > genieures 5 buys 5 St leurs femblables^entreplantezde taillis efpes;Le tronc des arbres cftoit peine, de rouge 8c garny en la cyme^de branches St floquartz^de buys St frefne , r'apor- tantz aflea près du naturel, aux fueilles des arbres de brefil, Autres arbres frui éliers,eftoientparmy eulx chargez de frui£lz de diuerfes couleurs St efpeces, îmitansle naturel. A chacun bout de la place , à l'enuiron dVne quadrature, çftoienr bafties loges ou maifons,de trônez d'arbres tous entiers , fans doller n’y préparer d’art de charpenterie, Icelles loges ou m aifo ns cou uertes de ro- féaux, St fueillartz,fortifies à lentour de pal , en lieu de Ramparc, ou boulle- uerd,en la forme St maniéré, des mortuabes St habitarionsdes RrifiIians,Par my les branches des arbres, voIletoientSc gazoulioient à leur mode, grand nombre de pçrroquetzîcfteliers, St moyfons de plaifances St diuerfes couleurs Amom les arbres grympoiecpluficurs guenonnez marmotes,fagouyns , quç les nauires des bourgçoys de Rouen 5 auoient nagueres apportez de la terre du Brefil, Le long de la place fedemenoientca St la,iüL|uesau nombre de trois centz hommes tous nudz,hallez St herifonnez , fans aucunement con- urir la partie que nature commande , ilz efloient façonnez 5 c équipez , en la mode des fauuages de ramerique,donts’aporte le boys de brefil , du nombre defquelz il y en auoit bien cinquante naturelz faimages,frefchement aportez dupays,ayansouItreIes autres fcimuIez,pour décorer leur face, les ioues,Ie- ures,St aureilles percées St entrelardeez , de pierres longuetcs , dç revendue d Vn doigt, pollyes Sc arrondies de couleur defmail blanc 8c vçrde emeraulde: Le furpius de la compagnie, ayant frequentç lepays,parloit autant bien le lâ- gage, &exprimoirfi nayfuementles geftes 8c façons de faire des fauuages, commes'ilz fufTentnatifzdu mefmespaysdesvns s’efbatoiçntafirérdc l’are aux oyfeaulx,fi directement eiaculantzleurtrai^, fait de cannes, iong, ou rc feau x,qu'en l’art S agiptaire,il Z furpaflbicnr, M çry onez, le grec, St P anda- rus, le troyen. L es autres couroienc apres les guenônes,viftc comme les, tro- gIodytes,apresIafauiiagine> Aucunsfebranlloyent dans leurs liClz fubtilc- menc treflez de fil de Cotton, attachez chacun boutàTefiocde quelque arbre ou bien fe repofoient à rvmbragç dç qudquç buyffon tappys,Lçs autres cou-^ I içnt'du boy s>qui par quelques vus d’entre cuîx çftoirporté > à vn fort çon-' litpourteffeàîfurla riuicrerainfiquelesmariniêrsdecepaysîontaccou-^ nçfaireîquat iJztrai<^entauçcIes Brifihansdequelboysiceulx fauiiaigei quoicty&permiitoiétaux mariniers delTufditZjen haches , ferpes 8 t coings ■erjfelon leurvfagç&: maniéré defairejLa troque 8 / commerce amfi fai-- Le boyseftoit bateîlê par gondoles 5 c efq'JÎffesjen vn grand nauirc a deux nés ou gabyes^radianr fur fes ancresdaquelle eftoit brauement enfunail- 8c clofefur Ton belle^depauiers aux armaries de France 5 entremeflées de ix bl anchesî Sc pontée dauant arrierç:rartillerie rengée par les lumières & Drcz: tanîen proue qu’en poupe? 5 c Je long des efcottarrz:Enrre les pauyers >eîle 8 c du fuza(n?fe monftroient force picques^I’ances 8 c faulcesl’ances a >dru 8 c menu entrelardez? les H unes garnies de dartz 8 c de traid? encre les [yersîimprimez de croix blanches? 8 c fleursdelysd’orfur champ d’aznr. ; Bannières 8c eftendartz de foye tanthaultque bas? efloient feméçs dan- f 8 c de Croiffantz argentez?vndoyant2pîaifammenten l’air. Les matelone ienrveftusde faufembarques?8c braguesde Satin ? my partis de blanc & bir?autres de blanc 8c verd?qui montoientdegrandeagillitéle'longdeshaul ancz?8c de l'autre funaille. E t fur fes entrefaites voicy venir vne trope de fau ages?quifenommoientà leur langue? tabagerres?felon leurs parrialitez, .efquelz eflants accroupis fur leurs tallons?8crengez àlenuiron dcleurRoy iirrement nommé par eulx? Morbicha?aueç grande attention 8c filencc? ouy înt les remonftrances 8c h’arengucsd’iceluy Morbicha?parvn agi rement de ras 8c gelîe pafsionnêîCn langaige Brefilian.Et ce faic?fans répliqué? de pro te obeiffaucc vindrent violentement afraillir?vnc autre troppe de fauuaiges ui s apelloienc en leurs langue? Toupinabaulx? Et ainfi ioingtz enfembleijfe □m bâtirent de telle fureur 8c puiffance?a craiét d’arc?a coups demafle?8cdaa •es bâtons de guère defquelz ilzont accouftümévfçr? que finablemcnt les ‘oupinabaulx defconfirent?8c mirent en routte?les Tabagerres. Et non con ;ns de ce tous d Vne volte?coururent mettre le feu? 8c bruller à vifue flamme î Mortuabç?8c forcerefîe des Tabagerres?Ieurs aduerfaires.Et défait , ladi- fefcyomachie?futexecufce?ri prêt» delà veti té? tant i raifondes fauuages na- irelz?qui elloientmeflezparmy eulx?commepour les mariniers?qui parplu eurs voyages auoient traffîqué 8c par long temps domeftiquemécrelîdc? a- ec les fauuages? qu’elle fembloiccftre véritable? 8c non fimuléc? pour 1 a pro- adonde]iaquçllechofe?plurieursperfonnes de ceroyaulme de France?en no refuffifanr?ayans frequentélonguementlepays du Brdil?8ccanyballes?acte eronc de bonne foy leffeél de la figure precedente çfîrele certain funulachre Rojr apres ce plaifànt Spedacîe ioyeufçmçnc content, paflTant oultrc. RcHa a il l'entrée du Pont, ou ilveitdefrôt vnç graude & admirable maffç de Rocher, laquellefeftendantdê plus de foixante piedz de lar^ geur , St de plus de cent cinquante piedz de haulteur, a commencer fur la fu-» ' pcrficiede la Riuiercîeftoit taillée fur le naturel,fl Artificiellement couuertc de MoufcRonchesjLyerrejSt aultres BroutiIles,la Pierre ruolyement ver> f diCîbifetee & entrefemêe de mynerailes,& claires couleursrque l'artifice te^ J noit en admiration les œieulx de tous les fpeâ:ateurs,deux pofiernes aux fias I dVne grade portcjy eftoiét pratiquées a la Ruftique. Auxparticularitezdela > quelle Maffe j la figure cydeuantmifeyfatiffaîte.Au milieu d'icelluyRoch: \ eftoic afsis fur vn Stuc de Marbre polIyjOrphe^jveftu d'vnerohede velours pers,enrichisdebroderiedcfildbrderqIlief yVouchatharmonieufementles j . cordes de fa Harpeipar deffus fa telle vne grade Scfpacieufe Hcmifphere , re^ , prefentat l’arc d'Irisîpeit de fesvifues couleurs. Sur le plus haultcyntre eftoit pofe vn grand GroilTant d’argét. A la dextre d’Orpheus, Hercules, habillé fa mode, de la peau dVn lyon,s*occupoit,â couper les tçttçs de l’hydreferpen tine,taillée de ronde bofle, richement dorée 8t azurée , L aquelle fortoit dVn , creulx obfcur.Etnefutpas,fan, fe mouuoirdetous fes membres,parinuen^ I don à ce couenable. A la dextre, les neuf mufes,filles de mue mofine,veftues ; de fatin blanc, artificiellement brodé de fild'onît vmbragede canetille,le eu ; fion de fil d'or St d'argent traiél en la telle, qui n'elloit point hors de grace,e- f liants toutes d'vneli urée. Lefquellesrendoientenfemble de leurs Violons I m'adrez, St polly s d’excellentes voix, correfpondantes en h armonieufe con- \ cordance,aux doulx accordz d’Orpheus, touchant de mçfme mefurefa har^ pe,de telle doulceur St grâce, qu’il appaifa la tourniente de mer, St feit defeen I dre fur lantanne,!ou Vergue du gradmalld’argofonnauire, Les flambeaulx } ^je Callor St polux, lignes euidentz,de la tranfquilitéprochaine. A la clef de la ' grande porte ruüiquç,pendoit vne table defeompartimenrz , richement do* 1 je*, laquelle elloit remplye et) lettre d’or, fur champ d’azur, de cç hui(3:ain, dç • apérrement,Ia figure fequente. Tamaieftéroyallco trefchrejîian Roy, ’ E jîau grand bien de tous^'^n Hercules fur terre^ Q«i met le fier afpic , de mars en defarrqy, Po«y planter en honneur ^a paix au lieu de guerre^ L afcdu ciel en eroijfantypour gage dium arre^ Comme \n figne de paix/ aparoit en tous lieux. En monfirantbon temps proche, eü)" malheur mis enferre, S^efiouyjfent les ckulx,les hommes o" les dieux le laRiuiere. Ela veu & contempIe,bonne efpace de temps,le Roy marcha iufques enuiron le meilleu du pont 5 ou il pouuoit veoir dVn mefme lieu^ chofes non moins plaifantes 5 que admirablesjfans riens perdre des efbati,& ioyeufecez delà riuiercî fut du coftê duleuantîOuduponentîAlVndes collezdupontî auoiteftêdrcfféîvn petit rochîmoullé aflez près du vray, duquel fortoitjNeptunusjaccompaignêj d'E nipeusjphorcusîPalemonîSi: Glancus5dieux Maritimesîcouuertzj ainfi que Neptune? fur leur nuditejd'efcailles & fanons de poiffon? argentez & azurez: A lors N eptune? tenant en fa m ain vn trident?bien polly dore? St enrichy de trois houppes de fil de foye perfe?foubz vne crefpine de fil d’argent traiél ? fc proftçrnanc en terre?faluale Roy d’vn feptain? apres luy auoirfait offre de fon Trident* Souhz ton pouuoir^OyKoy buccinçSîSccornctzdes autres portoient dards ou herponsdVnemainî ts.de rautrç grandes çfcallcs de tortues de mer 5 en lieu de rondelles ? Au deuant defquelzîvn C bar triumpbant,d'excellente St riche ni a ni fa ^lurejconftruidî porrêfur quatre rouesîeftoitfubtillcment rire de deux hippopotames 5 enluy^ uantz de près le nacurehmoydc du corpsjpar la monftre de deu ant> portoit la forme dVncheualîbienreleuéde derrière eftoic contourné, St nioullé en la forme d vn poiffonîfemé defcailles 8c fanons , argentez 8c azurez tou t de fon elîendue.Au front d’iceluy Charjdeux hures de monftrueufes belles bronzes referroiententreleurs dentz, chacune vnaneaujouseftachoient les traiclz& tordeauIx,efquelz eftoient atrellçsjles hippopotames , fans toutesfois roydir [es cordçaulxjpourmonftrer que toute la conduiéle, fe faifoit, non par con- crainél:e,ainsde cœurvoliintaire7au deffus d’iceluy Char, Neptune prefidoit ifsis en vn hege prehdial : ten ant d Vne graue m aieftê çn fa main d extre : vn grappin ou harpon a trois pointes, St de la fenellre , vne longe ou refne , pour le regiffement des hippopotames: Enuiron luy feoient, quatre tritons , qui de leurs trompes torfes, & moullées en forme de gros viguotz de mer:argentez, fefonnammçntfonnoient,alaigrementhault,feftinansIa bien venue de leur R.oy: Aux quati'e angletzdu Charjquatre groffes mafques peintes de verd dç ;erre,8c d'or bruny,reprefenrantes les quatre ventz,fouffi oient araficiellemét m commandement d’EoIusieur Roy:Lcquelclloicafsis au rrein de derrière^ 'leurtiffantde fon cornetsà la cadence des autres.La furentveues J igia,Par-^ :henope5ScIcucofia>trois hrenesjfilles de Calliopcs, belles euperfedion flo :antes fur l’eaujfoy virer agilement.pigner 8t mirer plaifammenc , St quelque ■ois iouer de leurs doulfainesîd Vne fi doulce harmonie, qu elles efmouuoiéc es coeurs affopis d ennuy,à toute alaigre lyeffe.Tous lefquclzpçrfotîages eiv 5endrerentenfemble,fi mélodieux acc6rds,qu'au chatouillement des aurciî ,es ,refpritde chacun efioit comme rauy , de grand aife&plaifir. A ioingdrç juedame Echofaifoitfon deuoirjloubzîes arches du pont St le long du riua^ ^çjd'augmenter , par vne fauorable réflexion , rharmoniçde leurs ber.idx 8c îlegants infiruments:En plus auanr particulariferles membres St parties du-* üc C har,fcroit chofe trop longue,encores plus l’aornacure , qui grandement îçcoroit,rartifice d iceIuy,vous fulfifç quç U monflrq a peu prçs femblabie au i^ffaing, vous foie exprimé^, . M >î.Peni3rttccternpSîLa Royaecftantes fçneRresdelaforterçffedupont richementparépoLircefleffçc^ admiroic & conremploic exaclcment, Içs fin* gubritezîè magnifiques iaucntions: A rexecudondefquellesîellepritvnia' diciblç plaifir: tellement qu’elle oublia prendre lacolladon quelesconfed 1ers efclieuins de la ville lu y auoienc en ce lieu préparée de toutes efpeces d( fruidz confitures feiches liquides ^ pour la grande affedion quelle auoit- de rafafier fon efprit,de tant plaifaïuzefbatements ? defquelz elle nepouuoii oller la veue, Et oultre l'inuendon d’iceulxîqui eftoit gentilleîcomme elleft monftroit certainçment-)du mefme collé de la riuiere:Les confeillers Efche- nins de R ouen^anoient fait equiper deux nauiresd Vne à trefquarré, comme celles de ce pays^portantdeux rondes gabies y garnyes de Pauiers y & de toui autre ardllage. L’autre à deux ardmonSîen façon de creuelle de Portugaise quell es deux nauires,reprefentçrent lors vne gentille N aumachiei (îngulie- rement bien conduide 8c executêe. L adide creuelle,equipée au nage, a tou- te çxtreme force de R âmes, veine fendr a la voilée du canon , comme faifoii vn corfaire , ou pirate de P Affrique, le nauire de ce pays qui radioit fur fes an- chres,pres de terre. Quoy voyant apres auoir dilligemment vire au cabefta & empicqu e fes anchres fur les bittes, fans auoir la patience de caponner fes an- clires,veint à voille defployèe 8c à la rame, canonner.de près la creuelle, 8c a- près fa voilée d artiIlerie,i’abborder, 8c enferrer: Eftantz ainfi baucà bauc, cc bâtirent quelque temps de proue 8c depouppe,rifurieufemcnt auec picques: rancons,pertuyfanes,rances,d artz,grenades,8cpotzàfeu, couratsà trauen l’eau, qu’on les eulHugé combatte mortellement Scà ouItrance,nonfansdô• nervngrand effroy,aux regardants,accompaignêdincredibleioye, qultih virent la creuelle de Portugal derompue, 8c brifèe, lesvoilles8cfunaiIleer feu, qui ferefpandoitdauantarriere,fans toutesfois, que nul des mattelotz er futüffencê. Ce voyant la nef à tref quatre , comme vidorieufe, aueepedtt perte,fe des empara de la creuelle. Les mattelotz de laquelle, fegettoient s la desefperade,en l’e3u auec leurs armesSc enfeignes, cullebu tans Tvn fur l’at tre, tendants à fin d’eulx fauuer,à n cuer,en l’isle prochaine. Ce qui caufoit- vn grand efbahidement,:! gents non accoullumez à telles furies de guerre,8i neaumoins, vn ioyeulx contétement, voyants qu’en vn telSc fi violent aflfauli d’armestrenchantes,8cafpretédefeu , n’y eull aucun endommagé en fa per- fonne.Grand nombre d'elquiphes,gondrez, Scalmadies, equippèes demat- teIotz,rous veltus de rouges hoquetons, vaugoient à la V enitiane , enuirô d( la creuelle , auec grand bruit de leurs acclamations , correfpondanczau foi du fiftietou huchec,cmbouchédeleur Patron. Esbateertes qui accompaign: merueiIIeuremcntbien,lereHedece triumphantfpedacle. De l’autre bande du Pont, de la partie du Ponent, grand nombre de na uiresedoien£rengèes,letrauersde la nuiere, Lefquelles ioingtes 8c ferrées bauc «i 1 vnç de l’autre, par Içur difpolltionrepr(jf^nroiçuc,la figurç d vE CroifTantjSpfienquemcnt comparé . L a circonférence duquel ) eftoit rem- plie de fix galleresjcouuèrces en pouppe de drap d’or frize^Me drapd’argér> quille de mefine^rengée de frenge & houppes de fild*or & ac- cordé de bonne grâce. Les eftendars 8c bannerollesîen grand nonibre? fleure- tès^d’ouurage Damafquinî blanc 8c verd^d'aucunes blanc 8c rouge? des autres noir 8c blanc?voletans en rairjennehifToient fortl’aornement d'icelles ? auec là chiorme?qui elloic veftue de robes?8c capuchons rougcs?noir 8c verd ? alîor fez de blanc. Les rameS)mafl:ZîVergucs?8carnllagedeiafuyre.Lefquelles gai leres?rendüientvne figure triangulaire?commevn D'eltoton? ligne cellefte? Aux ælles des galleres?efi:oiencanchrez?dcux gallions ou roberges? touslef- quelz vaiffeaulx?d’aufant bien feans aornemens enrichis ? que rien mieulx 8c apareillezlesvergues en bataille? Saluèrent d'artillerie le Roy? de telle impe tuofité?qu 'il fembloit que la machine du monde?d’eu£Uors efirepar feu 8c té- pelle fouldroyée. Et à Tinllant mefmeîgrand nombre de canons? 8c coulleuri nés de bronze?que Ion auoit fait renger fur le cail de la riuiere? defehargea fa vollccîde Cl grande force?que la terre 8c le pont en furent efbranllez ? il veine bien apoint?que Tair eftoit pour lors clair & ferain ? plus qu'on ne l'auoit veu de long temps?8c quepar le venr?iiommè epheliotes?8c par noz marinicrsîlc- uantîou elldoulcemçntventant?delapartd'Orient*Les nubileufes fumées? furent en briefue efpacedilîipées?Accidentcertes? qui me fait r'alïrefchir la memoire?en c'efi: endroit de la faueur?que Dieu 8c les aftres)ontporté au peu pie de Rouen?es iours dédiés à fefiiuer les entrées du Roy 8c delà Royne?car combien que deuantSc apres?l’air fut grandement difpofé à la pluyeîtellemét que le Roy eftant defeendu en fon logis?ne ceffa de plouuoir ? iufques au len- demain matin?toutesfois le beriing afpeéldesallres ? voulant congratuler la bienvenuedefihault8cpuiirantmonarque?commanderentaufignede libra dillribuer le temps en fa balence ? a iulle pois 8c mefure ? feauoir ell le temps pluuieux?attribueràla nuiélîScietemps clair? 8c ferain? aux iours alignez? pour celebrer telz triumphes?qui meritoient bien?pour la libéralité 8c iufiiee quireluyfentenlaperfonnedu Royîluyçllre attribue? temps oportun ? pour feftiuer fon entrée? qui eft vn cas mcmorable?côforme â ce qu'en fauçur d'Au gufte Cefardiél Virgille. Nocte pluit cota redeunt fpectaciila mahc, diuifumimperiam cum loueCefarhabet, , Que puis ainfireduyre en vulgaire François. T oute la nuiBjIe temps eflpluuieu xp L e iour yemnt^fdîB ïdit ferain relluyrc^ ^oHYcdehreYytsbatemcntsîoycHXy A inji fe partyde ce monde fE mpire, ^ntreQcfar c^lHppiteydescieulXf La figure de ?aage dor. T pour reuertir a noftre propotz, neantmoins que le peuple fut en diuers lieux >tant de la ville que des faulxbourgSîînefme de l’eftendue du pontdiinumerableniéc refpanduîtouresfoysîvnc autre infinité de peuple^ auoit tellemét remply j les carneaulx des murailles ■> les feneftres & toiélz des maifons , des- deux coHez 4e Peau? Stic riuage tant femê de gondolles ? barques & feletes, qui furgiffoi ent Iç long du caibpour mieulx contempler à l'œil iceulx efbate- menczjque le toutfembloit eftre couuert dVn feul drap noir? marqueté de fa- ces humaines: Le bmyt de l’artillerie? appaizê. Et que les cheuaulx ? fe furent remys à leurreng?qu’ilz auoientrompus?effrayes de la tempefte precedente? Le Roy marcha? iufque à la porte delà ville . Laquelle auoit eilépuyspeu de temps baftie à dçux parementz de pierre folide? Sj taillée en tables de ruquifte parêç?furgetans du maffif enuiron deux 'poulces ? ainfi qu’on la voit encorçs deprefent?Ec que la figure fequenrc le monftre. Par deffns la coronicc d’icelle porte?efi:oit efleué vn fode ? chargé d'vn plinthe ? fur lequel eftoientpofées? amakhéecumane ? Albunêe Xiburtine? Sibylles de grand renom?en profil plus grandes? que le naturel? pour fe repre fenter telles?à ceulx qui Içs regardoient de bas? Elles portoiétde leurs mains vn CroifTantd’argent de cinqpiedsdediametre?dedansla circunferencedu- quel eftoit i pieddroiâ: efleuéde ronde bofle ? va Saturne d’oréjdefin or bru^ ny ? tenant de fa main dextre ? vn t^ble.aii .rpipjy dqf^s vers en Içttrje d’or fur fons de blanc efm ail. lefuisfdaged^QŸ, . Tf honneur reuçflu^ ïefuisen^ertu. Et feray encor, ■ î#,. Et au fronteau du fode? entre deux arules?en arules? en façon de Ltilcv tates?cfiargezdedeux grands Vafes antremoullczd’antiqueîcnlieud’amor tiffemçnt?çfloitinfculpç cç quacraii^ dç chara^çrçs d'or >^ fur champ d’azur. :^r.xxvirxjrxxxxj I 9 I j U'dagâ d^oty^uifut florijfant^ Auant Urgent Je fer Cf cuyurCy Vdr \n Kqy^en vertu croïfdnty\ Au monde recommencé a viure. ii.: : Et pour ne tenir en fufpensjles le<5lçurs > ains pour Içur donner à con^ gnoiftre particuliairemcnt lornature d’icelle porte, pour tcfmoignage occu lairede leur f ay offre de la %ure > s’il nç fç vçullcnt contenter â veoir la chofe. en cffence. , En icelle porte feprçfenterertt a la maieflé du Roy les quatre moder- nes Gonfeillers Efcficuinsdelavilleîionnorablementvejlusde longues ro-. besde Veloux noir pareillement doublez. La tçfte nue qui d'humble main- tien 8t face ioyeufeluy firent offre d vn excellentifsimepoillededrap d’or fri-^ zé fur champ de Veloux Cramoyfienrichy tant dedans que dehors defri- zons & fleurons fubtilemenc tiffusdefil d’or 8t d'argent traiâ:lizerèd’vne frange de fil d’or d'vn grand pied de long î Au fons duquel elloit richement brodé vn fpacieux Groiffant 4c fil d'argent de rcllief contenant en fa'circuii ferencç dç lettres capitales c’eft hemilliche > Donec totum impie ât orhem. HemilHchc certes fingulierement bien acemraodéaucasprçrçntfçlon qu^ 1 interprétation francoyfe le monfire. Vuîs que Henry fécond du nom a pris Vourfa diuife vn celejle croiffdnt Sans riens choijîrdu terrefîre four pris Ceflbien raifon quen hon heur foit croiffdnt T ant que tout lorhe aitfouhz fd mak compris. B Cdlujpoillere monftra comme vc ritablcment il eftoit autant biçn affouuy d'eftoffe façon couleurs quemiçulx n'cufîpeu eftrequarrement porte fur quatre bâtons mi gnonem ent tournezSt femez de fleurs de lys d'or bruny z? alTortcz de C roiffâts entreJaflez des diuifes & chiffres royalles clairement argentez fur fons d’azur^ SpubzeepoillefutleRoy enfa maîeûé conduyt parles quatre Coafeillers Efcheuinsdufque deuantle couuentdenoftredamedu Carme ou iizs'aqui^ terenrdeJeur charge es mains des quatre quarteniersd'kelle villejveftusdç longues robes de Satin Venitian doublez de Velouxnoirdefquelz ordonnez a femblableferuice honorablement accompaignerent le Roy foubz icelluy PoillCîtoutlc relie du chemin ordonnépourreffed: de l'étrce iufqueà ce qu 'il defeendit au logis préparé pour fa maieftê receuoir^ Tout de l'cllendue du- quel cheminées habitans de Rouen allègrement ioyeulx de veoir la trefillu- ftre face de leur Roy eh telle pompe & magnificence s’efgayer faifoient gran- des exclamations accompaignées d'exultatios prières pour le falut&prof- perited’icelIuy.Lesellrangersn’enfirent pas^moins qui furent furpris d’ad- miration voyants la fi ngularitê des richeffesles ioyeulx efbarementz&fub- tiles inuentions defquelles ce prefent triumphe elloir afifouuy . N’eftanrz fuf- fifamment repus d'auoir contemplé pour vnefoisla grâce difpolition St ad- drefiTeheroiquementrcprefentêesenlaperfonnedu Roy ? laquelle de toutes les perfeélions de grâces 5c vertus entièrement enrichie dont l’imperfe(îlion hum aine fut onc par grâce diuine r emparée Effigioiten lamemoire des e- ftranges nations prefentes fonexpreffe image ou celefie Idée pour faire àu Retour de leur demourance publique confelTion 5c honorable commémora- tion de l'excellence 8c grandeur dVn aurantvertueulx 8c magnanime prince 8c monarque qu'ilz ayentiamais veu.DeladiéleportediiPontonveintdeuat la grande eglifenollre dame de Rouen jEdifTice en finguliere architeélure 8c beaultêadmirablcîouilveit) de frontvn Théâtre d’excellentiffimemanufa- élure conllruiâ:, Le plan duquel dloitportêjde quatre harpyes bronzées 8c ra croupies fur ftilobatesî au lieu de colonnes perfannes^ou C artatides> Au my- lieu d’icelluy Plan)eftoitvnfodemoyennementefleué,furlequel efioitpofe> L e fimulachre du preux Heélor de TroyCîportant quinze! pieds en haulceur> fur la portion des membres conforme ? il elloic armé a lliercique d’vn corfç- letcrené à l’cndroiéldela bufteipardefifus chacune efpaulej.'ledit Corfelete- lloicreferméde trois bandes,en forme de l'ames d’or Sc d'argent brazé. Seau mylieu fouzvnemafquincî la telle d’vne gorgone? grauèe à demy relief? Au delToubz de la bulle pendoit vne falde a doubles l'amb^aulV ? Içs deffus quar- rç 2 ,Ies autres sf/Tondis ça efcâillç de Taffetas blanc 8t nair,flcurete d ouura- ged’Amafqmn, bordé dcpaffçmçntd'Or, fon Moric^graué, doré & polIy> cftoïtfoumy d vn grand plumail chargé de pailletés d’or y aggrées de perles. De fa dextrç tenoit vnc lance brifcc par vn bout > & de la feneftre vne grande TargCî ennoblie dvnpalladion ademy rellief ? artiftenientgrauéçSc dorée? Audeffusdeluyeftoitvne nuée? fubrillementellendueauplancher? au lieu de laiïibris.L aquelle en la prefçnce du Roy?s buurant feit oftention de plufi- curs dieux & Deefles? Et tout a coup par fubrilmoyeiiîdç l'endroit ou He<^or auoit effe iiaurê par A chiIes)Le fang s'çfbullit ? comme s'il fut exprimé d’vne Seringue iufquçs dedans ladiâ!:e nuée? duquel fang ?fe forma lors vn treple Croiffant ? proprement entrelaffê ? félon que pourrez veoir en la figure ? qui vous fera propofée ? En lieu devons particularizer ? les aornementz de boffe ronde?ou platçpeintureîaccommodez aux pieds défiai ? architraue y moulu- re^frizes?coronices?qui fe monftroicnt dç bien bonne grâce r remettant aux Jeacurs?d en faire le iugemenc?par l’infpeélion de ce deffaing? pour rintdli* gence duquel? Envn tableaupendantdçrarchitraued’icelluy Theatrejon. pouuoit lire ce qui enfuyt. ^ Ma/ ne me faiStjde T rqye la Tuyné^ à KchAedecoupmemeurànjjanty Viiis que te \qy que de mon jang injigne^ Vdueur du ciel forme v» treple croiffant , remplira cefle ronde machine ^ N H ;A beaulté & magnificence d’iceluy fpe<^acle -i Tuffifammenc contemplée ? pourfuyuant fon chemin droid,de la grande rue pardeuandecouuenr denoftrc dame du CarmCîfedefcouuritdeuantlafontainedela CrofTeî vngrand 8t fumpmeulx Theacre ^ a double plancher r porte fur quatre pillafircs quar- : rez,& compofèz de pierre brutte,renfoncéed'or moullu , &de bronze clair> , enlafuperfîcieymarbrifes)8tdiuerrifiesîparartmixte>engrauez dç fubtiles voynes rrauerfances>de couleur de lafpe? & porphyre > Et neantmoins la pro- portion St beauté conuenables a tel ouuragCîdiligeniment obferuezde froiic de chacun plancher ^pillaflfe ? eftoient alTouuys de hilobates vchapireauix^ Tufcansîd oriqueSîSt compofèz de proportion diagonêeîd'architraiies, mou lureSîfrizezîCoroniceSîSt frontifpicCîellendus d'or & d’argent bruny. Les fii : 2 es remplies de diuerfesbegerres St grotefquçsd’.orSt dargent, furfons d a- aur, Ledeuxiefmeplanchereftoitlambriffêî defcompartimentz différents) : remplis de fueiIIes)fleurons St fruié1z,raoulezjppes le naturel) enuironnezd V nequarrure, enrichie de Morefques.) St des diuifesroyaîles) entrelaffesde croiffaiitzjd’arcz TurquoiS)8t trouffesîqm rçluyfoient d’argent fourby? Au de dans du premierplancher^eftoit vne grande Salmande)Effigiée fur le vif) po fée dedans vn feu ardente refpandu fans riens endommager le long du Thea- tre.LeftendueduqueLtanraufonsqu’auxcoffezîfemonffroitvnpayfagejd’v neperfpe que toutes chofes cefiTantes l’ordonnance de Dieu, voire iufquc â peruercir l’ordre de nature? doit efire e- xecu tée. E t voicy que le globe en ce contournant vient à ouurir, 8? refpandre tout de lefiendue du cheatre?dedans lequel fe monftra le fimulachre d Vn Koy coronné,richcmentparé,dontle traiâ:du vifage 8t proportion des membres? feraportoientfingulierementbien au Roy?ainfieftoitil la mis pour le repro- fenter ceftuy fimuiachreeftoitpoffd’vnebonne Stgraue contenance? dedans la circunference dVn grand CroilTant argenté? Lequel efioitpianté fur vne pierrede marbre?de figure cubique ? En iVne des faces duquel marbre eftoit infcuIpe?degroschara<3:eres?renfoncezdorpoiJy: p id e s rdefignantvne foIi deftabilité?6cpermanencederegne?fondêe fur vne certaine promçfle? di uipement faiéî:e?& confirmée à la pçrfonnç dç noftre Roy? 8t par icelluy d vnç foy vifue conceue St admife. Aujsi pdrfqyconiomSîe dl*œuurehonney V homme attendant conflamment la promefe^ Aura fejfcB des biens que dieu ordonnCy Soit guerre ou paix, malgré partie aduafe. ^iDucoftéouuertd’iceltiy Royal fimulachre apparoiflbît Iç cœur dont arouignoit Vn cept de vigne vmbrageant de fes fueilles & fruiélz le fons 8t co iez du Theatre qui par auant auoient efiê remplis de payfage conduit: auec^ ]ues toutes les beaultez artificielles de perfpediue non fans grande admira- ionde tous ceulx qui Iaeftoienf prefens?plufieurs perfonnages diuerfemenc iccouftrez reprefentans les nations eftranges prenoient à la main des raifins le la vigne St en exprimoientia liqueur pour la doulceur & fuauité duquel ilz jfloient attirez à toute amyable confédération St obciffance ? Au ddîus d'i- :eulx dedans vne nuée bien azurêeSt femée d’eftoilles?les fept dîeuxSt dèçiïcs |ui ont donné le nom aux fept planètes comme aftres beneuoles fauorabics »refenterentfceptres tant modernes que antiques auec coronnes impériales oyales Sc ducales à ce Roy?Roy certçs d’autanrplus digne du tiltrc nom de Epaphrodîccs,6'u venuftc i que fcylla prince Romain i d’autant que la faueur du fouuerain dieu des princes Chreftians eftplus certaine que celledel’ido- latrie des romains vn foleil d’heur & félicité plain de rayons U flammes d’or bruny reluyfoit enuiron la telle du limulachre royal qui ferroit a la force de fa maind’exrrela telle d’vne gorgongnedontle fangdilliloit lignifiant l’heu- reufe victoire que ne lire fouuerain feigneur8t Prince obtient fur fes enne- ftice florit en France fouz la main de nollre tantvertueulx 8c équitable prin-* ce î dcrarchitranedu premier plancher vne cartoched’vn riche efeomparti- mentenuironnêe enlaquellé fepouuoitluyrec’eft efeript couché de noir fur fons de blanc polly. Koytrefchrefîiànle ciel tant fheuY te donne (^efouhztiimâiniujliceejlflorijfctntc . ■ ' ! Les haultains dieux honnorent la coronne Et a tajymer le tien peuple fa donne YojantdifcordeentonregneimpuiJfantc» j^Etpource que l’entier delTaing de l’artificiel enrichilTement du Theatre ne pourroit ellre particulièrement exprimé pour les rechangem ens 8c varia- tions de Touurage que ce ne fut par trop grande curioficé 8c recharché , vou! aurez icy feulement en platte figure autant qu’il s’en peull d’vne forme d im- prefsion coucher vous laififant le furplus de l’arfifficeà imaginer ou bicnÿ vous informer à ceulx qui prefens elloient & ont veu l’execution des fubtih mouuemens 8c ingenieufes reuolutiôs des choies y prefentes, pour lefquelle; inuentions l’autheurnefutpas moins louéquelarchiticlequi finayfuemen auoit exécuté lichuographie fans riens obmettrede l’ordonnance n’y efpar gner les materiaulx dont ledit theatre'elloit fuperbement enrichy : mais pou plus ample interprétation du relie rçprefentéen ce tant magnifique Theatn neferaloingdepropotz vous faire le<^uredVncantiquçfçruant de briçfu accefsion à 1 hyperbate precedent. mis enfans 8c lengendrement dedifcorde.Et louzla main leneitre eltoitplan têe vne efpée cl airement reluyfanteda pointe tournée contremontde long de laquelle force belles fleurs comme de leur tige furgetoient dénotant que iu- Cantique. layvcHcn \ifion l^a grande falmandrc Var toute nation Sonfeu bruflant ej^andre. Apres le ciel ie^pey CoHurirfon feu ardent Lequel au ciel rauy Vhs grand lujlre ejl rendent. Car par fa Vif ue force Vw Vegafus engendre Qui fans finer $*ejforce Son grand los faire entendre. Triton fa trompe fonne Et le ciel tojl fouurit Qui fheureufe perfonne Du grand Koy defeomriu Ce Roj à fur la tefîe Ynfoleilradieulx Qui en force mode fie Me lefaiSÎ \oir heure ulx Sespieds fur \n croiffant Vorméfur pierre dure Me le faitl )ifoir croiffant Enfoy qui tou fours dure. Dejfoubz / a main fenefre lujlice efl forifjant^ Et defjouhzh dextre D if corde efî impuiffant^ Les hmltains dieux fupremes Dekur gloire \efus Luy offrent diadefme s Vour fesgrandesyertus^ Hâtions efrangercs Etles priuées aufi Sefgayent ç:y font chere . Et nontphs defoucy» Soucy nont plus ny crainte Que guerre mal leur face Car cegrant Koy fansfaintè Les abreuue de grâce • OVifîonheureufe De ce Koy tant heureulx Vont la face a moureufe Kend noz cœurs vigoureulx. L’apotheofe ou Canonization de Franco ys premier ôc ftabile continuation duregne de Henry fécond roy de France. j^^Etheatre aflfez longuement contem par le R oy& par fa venerable compagnie aiiec plaifirSc admira- don incredible? marcha oulcrç pafTant par dçu anc l'abaye de S aind]: Ouen Edifîicecertesd'autancbeaulx Scfumptueulx baftimenrz artihcielle- mentconftruytqull ellgrandScrpacieux^Tiraa maindextrepour entrer en vnegrandeplace viilgairementnomméele Pont de Robec^Aumcilleude laquellepiace yavnemoyéiieriuiere aufsiclerequeeauVifuede rocherdors principalement quelesartifansbordantzen icelle celTenceulx ayder & fer- uird'icelleriuierecommeil aduintesioursdeftinezà ce triumphe. Pour en- trer &iffirdicelle place y auoit trois portes defquelleslvne regardoit hinCt Q uen , & les deux autres eftoient au meilleu d icelle î lefqii elles dioient aux ailles dVn beau fped:acle vniement couuert dVne affez ample platte forme comme dVnpreau féru ant de plan audifl fpe<5î:acle qui pour fon excellence £: fingulier artihee duquel ildloit conduit 5c mené à bonne 5c iude caufe pouuoit dire nomméjLes champs Elyfêes?Le long d’icelle riuiere 8c enuir5 icelles portes elloient arbres plantez 5c treilles rengées d’vnv^erd branchage entortillé 5c trelîc dbuurage topiaice par fi bon Sc fabdl moyen 5c lesplantaz fi proprement accommodez au lieu , qu’on n euftfceu autrement iuger à les v^eoir quela tigeauoit pris fa culture 5c accroififementence lieu ^ Chacune porte monfiroit aux palTantz pour obieél vn grand croiflant d’argent , L edid: preaudloitportcfurvnmalTifdeRocher imitant parfaidement le naturel canten couleurs que figure fansy perdre vnfeultraid? A chacun angletdu preau dloicplantèvn arbre de haulte fullaye eiicores reueftu c< chargé de fes branches fueilles 5c fruidz naturclz de la cyme defqueizs'efiendoit de l’vne à !’autre > vne ceinture de] branchage 5c fueilletage fubtillement entrel3fiTce> )ouratcachementz de pentes Scfdlons àfruidzqui accompaignoient vng jrand çfeufTon de France^ Es deux collez du preau dloict drelTez deux hortz )u vergers eiirichisde arules carreaulx 5cparquetz femez de diuerfes herbes leursjfruitz narurelz félon la faifon? E t pour plu5 grande iiluftra tion y Iç 1 ong les appuys 8c cloifons faidz de trillis 8c balullres verdçs dloiçnt affichez treil espergules 5c efchallatz charges de vrayesSenon faintes courges cytrouil- cs 5c pomes d’amour auec Içur tramée 5c ligatures de rameaulx flefchis 8c en- otilles aux treilles par le moyen de leurs tendons cornichons 5c rinffeaux, le ons du Theatre 8c du rencontre de faind Ouen fe monllroit ennohly d Vne ‘xcellemmenrbelleperfpediue en laquelle on pouuoit vcoîr vne hayç com- Qç de vifue plante 8c au mçillçu vn berceau ou focillye feruant dçporrq com- pofecdartifîce topiaire pour entrer en vn clos planté d‘arbres fruîéHesonl’c drequincuncialey fut fi fongneufement obferuê que la ligne ou niueaun pourroient efirc plus iuftesjEtn’eft homme tant ait Tocil clair &fubtil qui d prime face neuft affermé le tout eftre conftruid & dreffé de ronde boffel A meilleudu preau eftoient pofez trois perfonnagesde grande &magnifiqu ftature? Le premier aprochoit fingulieremétbien au fçu Roy François, Aul fl l’auoit onia mys pour le reprefenter. Lequel bone mémoire fecôdperfon nage tenoit acollê du bras gauche? L ors q de fa main dextre elle prefentoit a Roy noffre firc qui ce regardoit curieufement vn liure imprimé de charaéle res greczhebreulx&latinsîcontenantles nobles faidz 8c geftes du RoyFrâ coysfontrefhonnorépere Sefeigneur, Parcelevoulant inuiteràlenfiiyurt Corne fi die vouloir dire, que nul nepeuft dire reueftu d’immortalité lino par les bonnes lettres & aéles vertueulx, Tceluy fimulachre royal effoic aorn dVnecoronned or par artd’orfauerie &veftu dVn mantel royal dVnVdou: brun Cramoyfi tirant fur le pourprefemêde fleursde lys richement brode doublé de fatiti cramoyfi rouge,Ie rebras au collet fourré d’hermines effach fur l'efpaulledVne fleur de lys de fin or aulieu dagraphe Scpardeffoubzvn tunique de S atin bleu azuréfemêeplus plain que vuyde de fleurs de lys de ri che broderie , le tout brodé par les fentes Sc extremitezdequatre doigtzd guyppured’or, Bonnememoire portoitentefie vnecoronne de fin or 5t a; doz des ælles cllçndues furvne longue robe de drap d'orraz femédefioillesS croiffantz de fil d’argent dçrellief. Derrière eulx eftoir|pofee vne Nymphe v ffue de robe de V eloux Pers rencorfee Si femee d'elloilles d’argét traiél ,Ice le Nymphe portoit fur Tefpaulle droi£le vne buye fubtillement moullée 8^ a gentçe,Et de l’autre main preffantfamamellefaifoit artificiellement ruiffe 1er &ebullir5vnr0iffcaud’eaueclairementvifue, Par icelle Nymphe nous d reprefentéeEgeriaNymphetantrenomméc çshiüoirçs Romaines, laquel le refidoit en vn petit taillis efpes 8c remot, prochain d vn petit challeau a pre fent nommé Riccia, arrouzéd’vne claire fontaine qui effoit confacree am mufes ,'En ce lieu nui^lâmentreperoit Numa Pompilius Roy des Romain fon cfpoux qui pour donner plus grande foy 8c au Au moyen dequoy les langues greques Hebraiques Latines 8 c autres florilïencen France plus qu’elles n ont iamais par le palTéî Dont vient que de tous bons autheurs mo- dernes luy eft attribué 8 c a bon droiél ) Le filtre de prince clement en iuftice pere 8 c reftaurateur des bons ars 8 c fciences duquel tant honorable tiltre bon- ne mémoire le fera éternellement ioyr entre les humains pendant que fon ef- prit eft au doulx Scfolacieuxrepotz delà gloire de Paradis reprefentant en fa perfonnelçftat de confeilSciufticeaccompaigné des eftatz de nobRfte 8 c la- beur qui femblablementauec luy fe repofent quiéles 8 c defehargez de toute peine 8 c frauaih Le b5 renom dcfquelz a raifon de leurs vertueufes ades fera perpétuellement celebrêparla mémoire commandable qui s’en fait auxhi- (loirçs tant antiques quq modernes? le d'yd’auautagecequi ii’eftà obmettr^ xjuelefciiRoy François premier du nom auoif délibéré faire baftir en Lv ni. v£Rsite depap. isvn College de^gran de Sc magnifique ftrutf^ure Scicelluy douer de menre mil liurestournoys de rente par an pour ftipendiei en nombre fufîifanrdoiflcs regçntz&y entretenir quelque bon nombre de pauures efcoliierscequün'apeu mettre à chef edant preuenu de vrgentes affaires Sc de mort, A lexemple duquel Kenry fécond fon naturel filzSt légi- timé heritier a augmentédemoytielenombredesle<5î:eurspub]ique d’icelle vniuepfitéprefage certain qui nous induit mieulx cfperer de fa libéralité. 5^ Au meillcu de rembaflemcntd'icelluy theatredeux petitzmannequis portoient vn tableau richement doré dçdans lequel s’eftendoit c eft efcript couché de noir fur fons blanc. C*efl le repotz le paradis heureulxy D ej R ojs qui font des lettres amoureulxy Traricojis p remicry ejl franc ^ delinre Henry fécond \ tendra qui le 'veult fuyure Bonne mémoire a faiB ce lieu pour eulxy vâ» A chacunanglet du theacreeftoient affichez foubz le pied des arbres au très tableaux fcmblablement enrichis Stmoullezj A celuydu cofté dextrçç- lloit efcript fur fons de fable en gros charracteres dVn blanc efmail> Vtrcquicfcantalaboiibus fuis, Qui fe peufl ainfi entendre, La repuUiqueejl lorsUen gouuernee Quant de fon Ro)? la maieflc ejl aornéty l> ar s fcience attrempe^ de iujlice Qui font ioyt tous roys du henefxccy , D heureulx tepot'^aprts guerreeffrenécy Etau delToubzvnautretableaudemoyennefoî'u^^Çii’oit rçmpiy dç Tes lettres hçbraiqu^s, Qui delîgnent ennoftre vulgai^Ç 1 rancoys. Ie> La mémoire du lufle^ E n tout temps aura IseUy Deuant la face augujîe, Ljuhault ^puiffant Dieu^ Lç fablçau du cofté fçneflre eftoit imprime de c çft hemi/licriç de Virgi SeJes vbf fataquietas,Oftendunt, Par lequel levercueux & magnanime a?nee exhorte Tes compaignons à con- ftamment Tupportcrla Tourmente de leur nauigation & procéder , hors mitz toucecrainteîenleurperegrinadonfouzçfpoirdeparueniren lieu derepot* pour eulx fatalement deftinéîduqueln’eftpofsibleiouyr lînonpar preuençiô deplulîeurs & diuers pcrilz & labçursj Ainiî que le mondrç c’çd: çfcnpt>| P ar maïnt^ labeurs ^ diuers accident Tant que ferons au monde refidentz^ F ault conjlammènt fujuir tordre de VtCy lufque aufommet ou la mort nous conuyty Sans redouter les perilz ^i^identZy OufuccumberparejfeSlzincidentz, Enterre ou mer par dol force ou enuycy Delennemy dont nature epfuyuiey j Ains efpererfinousfommesprudensf Que pour trauad trouble (y affliSliony P ar fort diuin qui moins du droiSî defuye, Qiieles arreftz donnes par prefidentz» E n fin de temps aurons fruition y De düulx repotz d^ayfe ^ ioye afiouuye] ^ Au delToubz pendoif vn autre Tableau de moindre volume cnrichy de cedilhquegrecjContçnantlafubflancçdefçscinqlignes, ’ lAcrcuUsfut des monfîrisodieulx, Par/es e^ortz en fin viBorieux, Dont il obtint limmarcepble gloire^ hes Rojs fcaudns font pdr B onnememoire, Enfcurrepotz tranjlatez ifffqMcauxcietilx^ .v-i.Envntilletou quartelquipendolt delefcuffon de Ftance çftoic cou^ ché en lettres grecques celle fentçnce proucrbiale. Qui forme en nollre ligue> Le i«/îe,e(î de loucnge, VourdBesdevertUy Par Unfîgne éloquence^ Des fcduans reueflu, j^ApresleplaifirdecebeaufpeâiacIc receu félon que l'opportunité du tempslepermetoiCî Le Roypaffantpardeuant Teglife deSainâ: Maclcu> tiraà maindroiéle Vers la grande eglife nollre dame de Rouen ^Pour apres les triumphes honneurs congratulations libéralement prefentes à fa ma-» iellêî rendre grâces à Dieu duquçl tout bien honneur & puiffahee dépen- dent d'auoir fouz fon pouuoir & deuotion vn peuple fi obeilTant 8c fi bien af- fedionnê enuers luy » Monllrit clçrementpar c’ell effeél qu’il defiroit corref pondre à fon tant honnorable filtre dç Roy Trefchrillil) Et voulant a fon exe pie exciter fes fubieélz a non ellre ingratz enuers la maiellê diuine^ains a cou te action de grâce pour les biens perçeus par la gratuité, bonté de Dieu , De- dans laquelle eglife, Le Roy en fa maiellé fut en deue & honnorable reueren- ce receu du Chapitre de Rouen reueélus des beaulx 8c excellenta aorneméts d’icelle eglife enrichis d’exquife orfauerie 8c fubtile broderie d'or 8c d’argent femee de Perles 8c gemmes fines dont oultre l’excellence 8c perfeiflion de be aultéla valleur s’en difoit ineftimable, Portant la parolle Maillre Claude Chapuys chantre d’icclluy college Scorateur facond?Pour autant que monfei gneur lilJuftrifsime C ardi nal de V andofme, L eur archeuefque n auoi t enco^ res receu fesprouifionsapollolicques , Par lequel chantre la maiellê du Roy fut faluee rendue beneuole8c attendue parlartiffice dVne briefue oraifon conllruiéleécfilléed’vn autantpoIycSc éloquent IHlle qu’elle fut difertemet 8c de bonne grâce pronuncêe, laquelle nçatmoins fabriefuetç çlloic dillin(5le- ment enrichie comme demblemes de gmues & dîuînes fenteces.Par îçfqueP lesjaprçs fionnorablerepetifiondes vraymentroyaîlcs & héroïques vertus doc il a pieu a Dieu illuftrer & accomplir fa trefnoble perfonne 5 & des a^es mé- morables par luy executez aThonnçur de Diçu , manutention delà foy , & à Japro£çâ:ion de fes fubie£lz , en ce comprinsfa trefheureufe lignee admira^ ble aux eftrangers redoutable aux ennemys profitable a fon royaumedaquel- le reprefente l'exprelTe image des grâces & benedidions diuinemenc faites â Abraham & Ifaac d’innombrableSt puiffantepofteritê accomparageenon feullement au nombre infîny des efloilles du ciel mais aufsi à la clarté & lumi- neufe fplendeur d’icelles duquel heur fatal noftre feigneur à enrichy & auan- tagéleRoy tantpourfoulager&confolerfavielleire caduque comme pour accompagner & recreer la fleur force ^ vigueur de fa prudenteieuneirej Ce qui faitconceuoirvne efperance & pour mieulx dire vne affeurance de con- tinuation de régné payfible heureiiIxSt profperejceluy chantre fuplioit tref- humblement au roy, Côme Trefchriftil, Comme filz aifnê de l’eglife, Com- me pro teneur d icelle, Côme imi tateur de fes predeceffeurs, C omme mini- ftre de Dieu , comme zelareurde fonhonneur , auoirleglife en telle reueren ce que lefpouzeimmaculee de lefuchrift, la décorer , Comme fa maifon, Lareuerer,commenoftremeredafouftenir&:conferiier en tousfes droidz franchifes&^immunitez,Iaveritéeuangeliquefairefincerement annuncer les erreurs extirper^lesvicieuIxcorrigerîlesvertueulxfoulIagerjL’afreurant de vérité qu’en ce faifant dieu condiiyra toutes fes entreprifes", a profpere & heureulx eiîefl:? E t d’autat que ie bon dieu la exalté en eftat eminentpar def- fus les Roys de ce monde, Ainfi l’efleuera finablement au ciel auec luy 5 t cha géra c’efte coroinieroyalle à vndiademe de gloire incorruptible & d’eternel- le félicité, premife 8 t préparée a tous Roys qui non par tyrannique auéloritê, ayns de paternelle affeélion ,;nonparexa£bions ainsparlargeffç , par iuftice, non par vîndication,par amour non par crainte,nô comme mercenaire, ains comme payeur, non pour vn bien parti culier ains pour vn bien publique 5 di- gnement excerceront ce hault & non moins difficile miniftere royal,Tclz ou femblables propos menez a fin. Par prières addreffantes à Dieupourla con- tinuelleprofperitêdu Roy 8 c amplification de fa monarchie,felon que fa ver- tu le mérité fon peuple le defire 8 c fa perfonne le promet le li ure des fain des Euangilles luy fut prefente fur lequel il prefta reueremment le ferment de co Krmer 8 c maintenir l'eglife 8 c miniftres d’icelle en leurs droiéfz franchifes 8 c Iibertez,Etdetoutesfes forces fouftenir 8 c deffendrelhonneurdç Dieu , les ordonnances de faindç eglife,les faindz decretz de fes miniftres, E t çntierç- tnentreltKucriceiieegiiieçnfapnilinemaîcftè, prômçffes certçsjdignçs du tiltre de Roy crefchriftianîRoy dis-ie eminent en routes vertus. Apres la célébration des ceremonies accouliumeesentel effeél &qnc le Roy euft fait foa oraifon, L e Tedeuiii laudamus cantique d'exultation ac- compaignée d'aclion de grâces fut aux orgues 8^ a voix doulce mulicakmêc cIianrê,pour l'heureux &t defiré aduenemenc du ro'/î Lequel s’en partitpour aller enla maifon abbatiale dudit faindOuenquele reuerendifsime Cardi- nalde Vandofme Archeuefqucderouen&abbé diididlieu auoit fait fum- ptueufement préparer & enrichir de beaulx8t magnifiques ouuragespoury reeeuoir&fraiderlamaieftèduroy &dela roynepourle deuoirde la con- fanguinicé & ample dignité qui a ce faire rinuitoient, la magnificence & fum ptuofité duquel logis enfemble rapareildreffê pour telle réception feroyent trop longs à racompter & plus la fubftance ? A raifon dequoy i’en lai Jeray a iuger aux leéteurs^qu'enrel criumphechacuns’efforcoitfurpalîerrvn l’autre St monftrerpar effed le zele St affeélion que chacun auoit lors défaire chofequi futplaifante ^l’oeil St agréable au coeur de fonprinceStfeigneur, Lequel triumphe futtrouuè pour ce iour plus excellent en beaulté, plus complet en variété St non moins plaifantSt deleélable que le tiers triumpliq de Pompee le grand célébré le iour de fa nariuifê fut veu desromains fuperbeenricheffçs St abondant en defpe^i^^^s des eftrangesnatio^î.. ^ L’entrée de la Rojne. E lendemain mixin deuxiefnieiour d’Oéïobre 5 ^pres que par l'ordonnance des -Ccnfeillers E/cheuins de la ville de Rouen> Les douze maidres dépurez aux Ccremoniesîeurent mis ordre par coucou befomg e/loic& à chacun defigne fachargCîpouria mettre à execution en temps lieu deu.Enuiron l'heure de fept Jieures -rLes eftatz bandes 8c compaignies d'icelle viliç forcirent par la porte du pont pour prendre leur eteidue 8c ordre en la plaine de fainéle Katharine de grant mont ouquel lieu eftoient îes:BauiJlonsdrelTez 8c parez > comme en vn camp royal,Pour y receuoiries bandes Sc capitaines , Si acouftrer 8c equi^ per fou? le couuertdestentesdoutansîapluyequi lanuyt precedente auoic ionguementcontinué. Laquelle celTa fur le point des affaires? Comme files altres bénignes euffent eu regard? à la grande affeéHon qu'auoienc les habitas delà ville pour faire honneur Seferuke agréable à la Royne? L aquelle accom pagneesdegranduombredeprinces 8c Princeffes feigneurs ? 8c dames de 1 ^ court? L es a ttendoit fou z vn dcrfclçt ri chemen t paré Sc expreffeem ent dreffé en l vnc des galleries de l'arc triumphal ? fitué près le prieuré des Emmureçs qui au parauant auoic effé effably pourlè Roy?Pardçuant laquelledameen* uiron 1 heure de mydy. Commencèrent a marcher les quatre religions men- dianneSîSc foutlereffedu c]ergé?cnfçmblableordr^Sc habitque le iourpre^ cedenr? Qui furet fuyufs des officiers efiatz 8c artifans d’iceJle ville difiribues? par bandes Sccompagnieshonnorabîcnient vefiusmotez 8c accompaignçz? Enrichys fur leurs fumptuculx accouffrementzde broderies franges 8c houp^ pes femez de perles 8c pierreriede grât prix leurs corfeletz cuyraffes 8c autres efpecesd armes grauezpollys 8c dorez? Les bannerolles enfeignes 8c guydds imprimezd or Sed’argent aux armaries Chiffres 8c diuifes du Roy 8c delà vil Je? De non moindre excellence 8c beaulté? qu'ilzauoientefté leiour prece- dent? Excepté quç chacun d'eulxauoitaffortê fonplumail êcpenaache fren- gez 8c houppes des couleurs de la Royne qui font de blanc Scverd? Signam- ment les enfantz d’honneur à pied 8c a cheuai?LefqueIz auoi!tefchangé leur petit Caparenfon?efiendu fur Iç coller auec la fuyte d’iceluy mefme? lapins part des nerueures brodeures cordons 8cprofilieures?tantde leurs hsbirz bar noysSc Caparéfons de leurs cheuauxquedes acoufiremctzdeleurs laçquafz equipolemmétaux couleurs delà Royne? De maniéré qu'en premieroeil? iJz lembloiétçffrç rafrçfchis d’autres nouuçaux acoullremçntz? C aparçnfons 8c - - - . ^ . Fiarnoysjtant efloit la rechange d’icelle parçure^pourla célérité du temps pro prement accommodécî Tous lefqueh eflatz bandes & compaignies en tel or dre magnificence queleiourdedeuantpalTerentpardelTouz lediél arc tri- umphant. Auquel lieu jLe LieutenantdubaillifdeRouen accompaignédes Confeillets Efcheuins dicellevilkîVeftusderobesdVnclairfatin Venitian double de Velouxfurfayede VelouxioingtzaueceuIxjLes officiers &pen- fionnaires de leur maifon cômune veftus de robbes de Damas noir fur faye de VelouxfeitlefemblableîPropofanti riieroiquemaieftédelaRoyneîparvn pollyt & graue ftille conuenable à la madere fubieéle 5 L'admirable St autant profitable heur de fa foecunditéîdont la fouueraine bonté de Dieu jpour la for ce manutentid augmentation de ceroyaulme auoit enrichy & auanragê fa royallemaifon.L'cxcellentebeauItécorporelleîdontnature auoitiufqueau parfai<5î: emparé &: illuffré fa noble perfonnej L a grandeur de fon efta t ou for- tune l’aucitiufque au fommet de fes prééminences extollée faifantpar vne admirable Metamorphofe? Efchangé dVne fleur delys' de gueullesa trois fleurs dç lys d’Or ^SePar vne elegateprofonomafiefaifantflorir Stfurgeter dVnetigeflorendneîfloridesfleursFrancoyfeSî Et apres honorable répéti- tion des plus parfaiéfes perfections d efprit & de nature dont elle ell li copieu fement çnnoWye que par fes excellences peufteftre St à la vérité nommée IV! i racle de noftre eage? JL uy feir offre de toute fidelité 8t feruice? La fupliant tref humblementîqu'elle voulfit les habitans de Rouen confilier & maintenir en la bonnegracede fon royal efpouxrChofe qui luy futtrefagreable? Leurpro- niettantd Vne bonnaireté royalle tellement fi employer qu'ilz auraient cau- fed'eulx contçnterçu regard àla fidele amytié propre obeiffanceSt autant li- berale que magnifique réception dont les habitans de Rouen auoient tant du paffé que de prefent vfê enuers les roys de France > leurs fouuerains feigneurs & en faueur,de fon feigneur m ary â fa propre perfonne voulant de fa part, au temps aduenir,leurfaire entendre pour recornpenfe que la faueur & cré- dit quelle auoit acquitz par fes vertus infignez entiers le Roy , feroiétdu tout employés au grand bien profit Scfoulagement du peuple Francoys fpeciale- meiit de celuy de Rouen peuple qu 'elle efiimoit de condiciô non abieCle ains délibérai 8t magnanime courage d’auoirexpofêdeuanr lafacedefon natu- rel feigneur vn tant magnifique triumphe qui s'eff monftrêegal au mutuel a- mour du Roy & de fes fubieCiz.Les prefidens des courts de Parlement & des aydeshonnorablement fuyais des Gonfeillers officiers d’icelles courtzcha cuna fon reng 8t degré d'humbles doctement aornezreuerences, vindrçnt faluer ladiCle dame, Luy propüfantzautanciuffçs que gradeufesre^u elles çn rîchiçs des lôuengesvque mcritoit i'excciJcnce de fesLeroiquesycrtusder- quelles comme prefidente des grâces 5 elleexcede toutes autres vertueufes dames. Lefquelzpropotz furent d'aufsi grande attention ouyes par Ja vénéra bleafsiftencequ'agreablementfurentreceuzdicelIedâmejEtcedi^nivindrét à marcherJesbandestantdepiedquedecheuabcbacun afon ordre, A lafiJIe defquelzferengerentles Cb^rs triumphantzaccompagnez deleurbrauefuy tedefquelzpaffçz oultre/fans toutesfoispretermçtrejJes reuerences& faluta- dons, tant en mufique quen rethorique francoyfe qui furent difertemenc pro nunces par les perfonnages à ce faire ordonnez tcdans à J exaltation & bon- neurduRoy Std'icelledameîArriuerentdeuantledit arc triumpbant, Les princes)Prcktz & gratis feigneurs,auec toute la noblefîe de la court du Roy, 8c de la Roy ne,qui pour luy faire 1 honneur deu à fes mçrites 8c folennelleméc celebrer de leur part cede tant ioy eufe entree fe parforcerent, pour ce iour fe moiiftrer deuant la face d'vné fi haulte 8c excellente princeflfe en fi bqau 8c ri- cbçequipage,qu’ilnem’eftpofsibIe,n'yenritbmen’ycnprofe5 expliquçr,Ia magnificenceîkfumptuofitéîdontefioitcefiç noble compagnieîempareequi pour foy mettre ainfi'à deuoir,fut de tous cçulx qui lavirentgrandemétloueç Ghactmdefquelzpaiîantpardeflbuzicelluy arc s’enclina reueramment de- uant la Royne,laquelle de bien bonne grâce jleurrenditvnfalut,. Et cela fait IcelIedamemontafurvneHaquenee,autant belle 8c bien prife qu’ilen fut oncques,couuerte d Vne bouffe de toîlle d'argent , enrichie de broderie de fil d’or de rellief,Ies franges 8c houppes de fil d'or 8c d'argent traiél , Le refte du harnoys de femblable eftoffejles boffçtesjbranches bloucques 8c hardillons de fin argent grauè 8c polly, Eteiitellemanificence la Royne procédai l'effeffc defonioyeulx Scnouueau aduenemenr. Auquel elle futprecedêe des heraux d’armcsjpuis des officiers de la maifon du roy,8^ delà Tienne en nombrç fuffi- fant,confequutiuemenc des deux centz gentilz hommes du Roy , Des Am^ baffadeurs de Venife , Ferrare , d’Efcoffe, d’Angleterre, de Lempereur , de PortugaI,8c du Pape, Accompaignez des ArcheuefquesEuefques 8c Prelacz de France, continuantz l’ordre de leurs dignitez , A la fuyte defquelz fe pre- ïentala garde des 5uyffés,conduytz par leur Capitaine, Apres eulx marche rent deux pages d’hôneur d’icelle dame. Les telles nues, Le premier defquelz portoicdeuant foy le m anteau. Le fécond lefcrin aux bagues delà Royne, vç ftus^detoille d’argent,LeurscheuauIx enharnachez de mefmes, Au dozdef' quelzveint,Lepremier Efcuyerdelaroyne veffu d’accoufirenientz de Vc- loux bIanc,brodê Scr’aportêpar les retailles de boutons d’or , monte furvn clîçual de pocil blanc coimçn d’vne houffç 8c harnoys de toille d’argent,le chç ual de croupe de Iadi les pans d'icelle bouffe portez par deux pages, habillez de toille d'argent, A lesfuyureferengerentà pied les Pages d'Efcuyrieveftus de \^eloux blanc 8c verd, iMonfieur leducde Montmorency Conneftablede France, richement vçftu 8c monté, félon 1 eminence de fon eflat, Portant LEfpée nue , Eftoit ac«- compagné des C heu allers de l’ordre, fumprueufement accoutres. Et de mef- feigneurs lesreuerendifsimes Cardmaulx venerablementveftusde leurs ca- pes de Camelot dçfoye rouge Cramoify Sccouuercz deleur Chapeline de pourpre, enrichie de cordons,bautons8cfrangedemefme,montezfurmules faleresScdyapresde Veloux rouge 8c blouques d’or côformeementaleurfu* preme dignité ecclefiaftiquç, Qui furent fuyuis des pages d'honneur en fayes. de toille d'argent, la telle nue ? montez fur braues Courllers çnharnachçzdç femblablepareure. i*.Ia Royne vint apres, ainiî montée que delfus elldiélvellue dvnerobc d'vn clair drap d’argent enrichie de broderie à figures de fil d'or traiclparart d’orfauerie,EIleportoit en fa telle fur vn riche euffiond'or vn chapeau ducal emplumalïêde blanc,le tout chargede perles Sepierrerie, de telle excellence 8c fplendeur que Kentier accoullreniétd'icelle dame fembloit mieulx vn ciel ellincellcnt de claires çlloillesquegemmesprecieufes,Laquelle en celle pô^ pe 8c magnificence fembloit proprement ellre vne Pandora douçede fapien- c . parMinerue,d’eIoquence par M ercure d'harmonieùfe voix,par Apollo 8c de beaultéincomparablepar Venus 8c d’abondant coronnêe de toute graci- eufeScvenerable contenance parles Charicez,En femblabIeaccoullrement la fuyuit M adame Marguerite de Frace fille de Roy, Sœur vnique de Roy, 8c digne d’auoirpour efpouxvn Roy de pareille generoflté 8c pouuoir à fon tref honoré Progeniteur 8c frere trefamé, L aquelle portant nom correfpondan t à fa.trefillullrcperfonne à raifon du grand 8cinefiimabîe prix à quoy ed edimêe par pline fécond, la Marguaritevnion?ou Perle enchaffée dedans l’aneau de celeile ScnaturelIebeaultêparpreuention tient le premier lieu Scie plus haulc prix de toutes dames de fa qualité pour la fpîédeur doulceur grauite 8c autres perfcidions qui font çn çll^, M a daraoy felle la badard^ 8c ^ utrçs princçffcs ça. bon nombre parées defemblables accouftrementz & riches doreures bagues Sc broderies telz que l'on peuftpenfer conuenables & bien fçaneza telles prm celtes marchèrent apres^La gracieufe contenance defquellcs aflbuuye d Vne beau! ré fort exquife^Rendoit comme ellonnê d’admirabledeleélacion le peu pie qui les regardoic incertain fl leur corps traitif&nayf craidtde vifage aor- noit leurs fumptueulx habitz ou fi lafumptuoritédeleurs arouftrementzdô-*^ noie accroiltemenc de beaulté a leurs perfonnes, C hacune dicelles porteie en fa main vn riche plumai] de contenanceparfai£lemencbIanc.Forcelacquais richement vedus de leurs liureesdes colî:oyoienf. La queue de leurs robes fut portée par Efcuyers veftus de V^loux blac. La monture d icelles eftoientha- guenees blanches enharnachees de toille d argent , M es dames les ducheffes dellouteuilIeStde VaIentinois>fe rengerent à cehe venerable compagnie^ Pourlaqueileanfouuirdetoutèmagnificence&beauIrê,ehacuneprincehe & dame eftok honnorablemenc accompaignêe de quelquje grid Prince ou gros Peigneur en tel St 11 precieulx apareil quç celle tit illullie compagnie de Prin- ceiresStdamesfutiugéelVnedespIusbelles que l'on akveue de long temps, lout d yn rengles dames d’hôneur St aucresdames St Damoyfelles de la Roy îie St Princeftes en grand nombre vellues dérobés de toilled’argent St de Ve loux bJancnaillezi Litalianne enrichies depourhlures St broderies de lîlder :hargez de chaînes St carcans d'or,garnys de pferrerie qui accompaignoient :'çxcellencede leur beaultê alTortéede bonne grâce? Icelles St damoyfelles e- loieiit par lionneur cchoyea de grotz feigneurs St gédiz hommes de la coure •ichementvehusStmonfez Stfuyuisdelacquaiz acoullrez de leur diuife? tout IVn h] vindrent quatre Chariotzbranfîans Ivnfuyuant l’autre tirez chacun larquatre cheuaulx blancs enharnachez de toille d'argent, lescharriers e^ loientvellüsdefemblablepareure gtlcs chariotz couuertz de toilled’argent WoulTeeleiong dufelle enrichie de groffes houpes cordons St frange de fil i or St d argent traiél. Les ridelles fellc pollilles berceau rouages limons St our ce qui en dépend clairement argenté de fin argent, A chaeû d’iceulx cha- iotz elloient portées fix damoyfelles toutes reueftues de toille d'argent enri- :hies de broderie pourfileures St paffement d'or alTorrez de bagues à ioyaulx [pi donnoient par leur ref lésion vn gracieux luftre à leur Poupin vifage , a- içc vn mçrueillcux contentement de b onne grâce , Les archiers de la garde )ccuperent les derniers rengs de 1 a fuyte montezà cfieual, Stvçfius de leurs loquetons d’orfauerie aux diuifes du Roy St de la Royne > Laquelle en telle ^ompeStmagnificencç,pafrantpardefruslachaufféenon fans prendredele- htionauxiolys^fbatimjntzSt fchyomachiç des fauuages du brçCiI , Encra fur le pont ou luy fut ouuert le plaifant fpcettu furpa^e terre (y cieulxy Dont cognoiffant ^uhonnorer ne pays mkulx, Tonhault renom ^fînon que ie mahaijjè^ lAadeité delà grand merie laiffe, } Eten ceflcuueatagloire ef grand heur ^ V longer men \oys,pour mouuoïr la nohléfje, Des dieux marins a louer ta haulteur, Ceilefalutacion agrcreceuejicelIeThçds fe précipita dVne allegrç har dieffe^des appuys du Pont dedans la riuiere deSçinejLç femblable firent Am pbitrite&les trois autres Nereidesîlefquelles furent retirées de Peau par les gondollesjqui vaugoient près du Pont ^ apres qu’elles fe furent par long téps efgayees aunage.LaNaumachie des Fr ancoys contre lesportugaloys^fut pourla fécondé foys r’affrefchieîoufutfacquementée 8c brullêe a labordagej la Creuelle.Le CRartriumphantde Neptune? accompaignê de fon trefamé filz Orion?defes Tritons de A Eolus Sc fes quatre ventz?fut en fa prefence ti- ré des Hippopotames, Les trois Sireness’efgayerentfurPeau? La Balene 5t ballenotz,portansfurIçurdo 2 plufieursdieux Maritimes &fluuiaulxî regor gerentforcepoiflbnSîLe dAulphin fedardoit fur Jafuperficie de leau? Com me Iphicîus furies efpicz de forment? la fut ouyevnedeleélable mélodie de Trompes Cornetz 8c tous autresinftrumentzmuficaulx? Vous eufsies veu Sergeftus agilement conduire fon Centaure ? Gyasfa Chymere ? Gloanthus Scyllam? Menefteus Piftrin?8c autrçsplufîeurs Argonautes? comme Typhis? zetesCalays TfieloniSîPhoceus?Canop'^8cPeloras?dedasleursbrig3tins?al- madies? 8c efquiphes d’extrçfme Viteffe vauguer? 8c autres à force de R âmes fuyuir?auec petites fuftes 8c barques? pour le fecours de ceulx qui pourroient eftre renuerfez a l 'eau? L efquelz eftoient en fi grande quantitê?que les Poiffos fe pouuoient bien dire couuertz?commefpuz Ivmbrage d Vnc crotte de gla- ce? contenant vniement tout le planice de Içau. Et de l’autre bande delà Ri- uiere tyrant vers le Ponent?les nauires?gallions?galleres?galliotes 8c R ober- ges?ainfi rengées 8c équipées? 8c Richement parees? tantenproue 8c flans de pouppe? 8c courfigsjqu^ Hunçs?8c gabies?depauillons?bannerollçs? marmou tçs,funaille,faf tes, Sf tout autre artillage,dc blanc & verd,Ia chiornie des gab ieres,confonante aux couleurs. Et ainfi quela Roynefc delcaoit au contçm plemenr de tant diuers 8t finguliers efbatementz, L'artillerie de dcffus le cail, & celle des gallions,galleres,8c nauires, defpara auec fi grand cffroy & reton- diffemenrdelariuiere , qu’il fembloit que lePonc, &la forterelTc d’icelluy, deun'ent voiler par efclatz, ou que Jupiter voulfit de rechef fouldroyer les geantzà lacampaigne de Flegra, lorsque Herculesfebartoit contre eulx, Pour lequel efïi*oy,lçs Haqueneesdesprinceffes , 5t dames feprindrentàru^ dementfe demenerj8c trepeler du pied,rompans îeür ordre , fans toutesfoys aucune offencerj^ou getter par, terre . Le Roy eftoit pour lors enla forterefTe du pont:ipour non leulemét veoir l’entrée delà Royne, comme elle auoic veu la fieane,mafs aufsi pour contempler à plus grand loy fir les efbatementzdôt il n auoitpeu le iour precçdent,en Ci peu d’efpace de temps, ellre à contente- ment rafafiè. Auquel lieudes ConfeiliersEfcheuinsdela ville, luy auoyçnt de magnifique & liberale largefle, préparé la collati.onde toutes efpecesde fruiél 2 ,& confitures feiches & liquides, mouliez en diuerfes formes de frui- ^ages, belles St efcuflbns,en telle quantité ^ affluence, qu’il fçmbloit quç lu piter,çuft en ce lieu , Sa Corne d’abondancçrefpandu, ^A»ApresquelaRoyne Stfanoblecompaignîe, eurent pris vndeleéfable contentement, en tantplaifantz St diuers fpeélacles: paffanc foubz l’arc dreffê à 1 entrée de la ville, fur lequel i’eage d’or eftoit pofé , fut rencontrée des qua- tre Confeillers modcrnes,veftusiJerobes de Satin,comme did eft.Lefquclz en honneur decçnt , luy offrirent vnpœlle de drap d’argentfrizê , enrichy de franges 8t crefpines de fil d’argent traid:,entremeflê de foye verde, D eux des pans d’iceluy poillceftoienr enrichis de deux efeufons , my parties des arma- ries diiRoy St de celles de ladite Dame, Et les deux autres de deux cercles ou roulleaux,chacunremplyd’vnIr|s ou arc du cieLaueclefymboledefadiuifc en lettres grecques St capitales, le tout richement brodé St efleuê de guy pure de fil d’or St d’argent traia , Lequel fymbole grec fe peuft ainhinterpre- ter. DE DESESPOIR. BONNE ESPEJP. ANC E, fdonqucplus ap pertçment St au long,nousçft reprçfentêpar 1^ dixain fuyii ant, £xremlperata,fpes bonaj Combien qu autant ou plus d aduerfitez^ Q^e Vandora mcit de fa hoete au monde^ E t que'^oe \>eitdecaIamit€Z> Lors que pareauydieu purgea terre immundej hyent entrepris fouz abyfme profonde. Toute la Lunceendefefpovtreduyre, Skoutesfqys,quatjt elle voit rcluyre, D or fur azur, Viris de fa princeffe^ A Jfeuree ejl que rien neluy peufl nuyrt, Carfoubz cefl arc,plain d(fpoîr,tout maîceffe. y^Soaz cç poillc la Royne fut condiii£lçpariccuIx Confeillcrs Efcüeuins') partie du chemia ordônè 8t par apres des quarreQuarceniers iufquçs au logis du R oy,en fembîable triumpbe honneur 8^ ioye ? que le R oy auoit eftè Iç iour prccedentîau grand plaifir & contenremêtde tourlepcuple: lequel eftoit çn nombre infîny,refpendu furlesefchaufFaulx,gaJleries5appuys5feneftraigcs> carneaulxjgoucieresîfçftçs des maifons,8tclochersdufqucs à rompre paroyc, & cloifons,, Le tout couuert & ellendu,de riche tapifferiçiEt tellemçnc çftoit la forme desedifi^:es vmbragée de fpe€î:ateurs ) que le tout enfçmble fe mon- ftroir çdre vne feuîlc mafle de coips humains taffes l’vn furrautreîquiprenof- enrvnplaifirdmcroyableeilime, non tant de la grande magnificence &ri- cheffede cefte triumphanteentréç,quepour l'excdenfç beaulté, heroine gra ce, & fumptuçufcpareurc,dontla Royne,& toute fa fuytç, c^oiçnt oultre hu- m aine eflimation illuflrcs de forte que la veue 8t yeulx mortçlz , ne pouuoiét fouffrir n’y endurer,Le briIIçment,&rayons efclatans,deleursprecieufes gé- nies, qui de lair agite, formoyent vn Iris , enuiron de leurs infignes faces , I a prenfçnce de laquelle dame, fut du peuple de Rouen, de non moindre affedi- on, pour lors contemplée, que par icelluy elle auoiteftêpieca defirée. Au grad regret duquel peuple,par le pr ogrez d'vn lieu en l’auçre, L a veue luy en eftoit fubftraide,tant s’en fault^u’il fut ennuyé,de lapreuoir de loing, t acontem- plerdefront,^klafuyufealong traiélzd'ocil,rant que la veuefepouoiteften- dre,En telle Pompe Sc magnificence futprecedée&accompaignée iceJieda rne,iufque deuac l’Eglife nofti-e Dame de Rouen,ou elle veicle grid fîmuJa- chre du preux Hçélor de Troy^?du fang duquel, fut artificielkmentprocreé CL vn trq>Iccroifl'anf.De la elle vint à la Croiïejou le plaifant & ingénieux thea tre,luy fut defcouuert, 8c oftention faifle^de la S almande 5 de la reprefentatid du Roy Fraiicoyspreinierdunom,que Dieu abfolue, de celle du RoyHcU' ry fecond>vray fuccelTeur aux biens Stvertus de fonpere.Les mifteres duquel fpe£lacle>ne luy furent cachez. Partant duquel lieu j JElle monflra dVne face ioyeufe? Le grand plaifjrqu’elleauoir pris? aux fubrilesinuentionsî ficommo deement mifes a execu don? 8: fi proprement r’aportez à l’honneur 8c décora- non?delafacrèemaiefléduRoy?Elledonâ:ainfi conduire ?iufquçs au pont de RobeCîtrouua les champs Elyfees ? Au meiJIeu defquelz ? eftoit planté ? le gracieulx fpeélacle de bonne mémoire du feu Roy Francoys? 8c de la Nym- phe Egeria. Icelle dame ne peuft bonnement contempler ? 8c félon le defir de fa generofitê?rexceIIente variété des ftatues?iardinages-»8c perfpeéliue d’icel- luy theatre?pourlanui(ftquî auancoitjPourlequelfpeclacleSc autres prece- dentzexcogiter?8c drelTer les chars de triumphe?y comprins les faiiicles de la Riüiere? Les ConfeillersEfcheuinsdelavilledeRouen? non contentzdes maiftres ouuriers habitans enice]IeviiIe?quoy qu’il y en ait grand nombre de fuffifantz?auoient mande venir de loingtain pays? (ouuerains 8c excellentz maiftres en leur art confommez? nô pour mieux faire?que leurs Cytoiés?qui *• font trefexpers en leur art?mais pour nouuelles 8c eftranges inuentions 8c def faings excogiter ? 8c partout moyens rendre plaifant.z à l’œil du Roy 8c de la Royne?leurplufque liberale entreprife.Lefquelz maiftres ouuriers? furêtpar eulx folicites auec grande inftance 8c prières? A ce que par arc?fubrilKé?fum> ptuofitê? 8c largefte? toute chich été hors mife? Leurs ediffices?ftrudures 8cpre paratifz?excedaffentles autres de noftre aage?8cequipolafTentles antiques en beaulté?fi autrement faire ne le pouuoient.E t pour ce faire ? iceulx m aiftres? «on tant pour le falaire?que pour faire aperre demonftration de leur feauoir? ilz entaillefentlesftatues?hiftoires?8cimages?8c autres chofes plaçantes 8c fo lacieufes à lœuure apartenantz? Exprefierent 8c efforcerent?par fi grandefo- licicude 8c energiedes forces delçurengin?chacund eulx couuoitant enfon art Scfcience ? les autres furmonter ? que Momus n’y euftpeu autre choferc- querirîquelçmouuement de l’efprit vital? Ainfi que plufieurs l’ont creu? non • moins queàrexcellentimagede Pandora?chef d’ocuure de VuIcain?fouue- rain architeéle des dieux . A cefte caufe n’eft chofe abfurde en c’eft endroit? parformedepetitparergue?fairehonnorable mention de tant exquis ouura ges?Pourrarchite(fturedefquelz?la renommée des ouuriers? fera des gens Içt trçz fideles confçruateurs de memoirejLonnorablçm^nt celebree. vj^Deceîieudapont JçRobeCî La Royne futconduiclç îufquearEglife noftredamedcRouenîOuçIlefuten grand fionncurS: reuercncerecçue du Chapitre d'icelle Eglife?reueftus de leurs aornementz ecclefiaftiques. Au n5 duquel Chapitre fucportée la parolle par le C hacre homme trefdo£le & pru- dent. Lequel bien cognoilTant qu’il ne faiiloit riens pronuncer deuant la face de ladite dame^qu’il ne futenrichy d’elloquence > comme elleeft accomplie de hngulicreerudition ^do6lrine. Luypropofa vue Oraifon grauc & facuiv de>de tel artihce d’elloquution tilTue? que ladi droides' colonnes defiinêes & preellues pour l’a ornement' St foullien du tem- ple de Dieu: Laquelle pofierité,de grâces fpeciales preuenue,mcnflrela benç diélion de Dieu, L’amour de fon efpoux, L’efpoir de fon peuple, L a reuerçn- ce des eftrangers, L a crainte des ennemys,raiTeurance du royaulmCîSt l’aug- mentatiô de la chriftiatê. Et apres luy aiioir fait offre de toute fidelité & obcif fancedl conclud par prières, à fin qu’il pleuft à noflre feigneur conferuer icel- le dame, 8t fa noble pofleritê,pour le bien du roy auIme,non feullement maia tenir en elle les grâces qui la en elle confirmez , ains les augmenter , St luy o- élroyer enfanté, aufsi longue vie, comme il luy eft honnorable •» St au peupl<^ Francoy s profitable. Telles oufemblablesen fubftancerequeftes Stremon- flrances, furent d’aufsi bon £t affecHonnè vouloir entendues parla vénérable afsifience, qu’elles auoient eflêdifertement St de bonne grâce pronuncees: la Royne furprife d’admiration, demeura enfufpends, comme fi elle euftdefirê> femblabledifcours luy eflre continuê:par lequel pour fa briefuete n'auoitefté fatiffait au deIe<^abIegouft,qu’elleen auoitiaperceu,Afifeuranties requeras, tant par vn gefte ioyeulx St affable, que par promeffe verbale, de leurs préten- dues demandes. Et apres qu’icelle Dame euft fait fon oraifon, St que les cere- monies y eurent eftê obferuêes , S ans riens obmettre des bonnes St louables couftumes , S a H aquenee luy fut de rechef prefentéç pour monftrer , St efire conduiiffc à la maifon abbatiale de fainél Ouen , ou elle fut amyablement re- ceueduRoy,quiractendoicencelieu ,pourluy communicqueren portion, les honneursjf^ruicçsîStpafferçmps J qui pour çulx auoiçntefiêfumptueufç- mcntprqjarez j Parmonfieur rilluftrifsimc CardinaFde Vandofme i^rchc uefqaedeRouçrii& Abbcdudi^ fain^l Oacn? Et par apres le feftin apareill-' par mon feigneur l’ Admirai de France. Auquel ilz furent par luy , de magni- fique largefTe) feftoyes. >^Ledimenchecinqiefmeioard'Oélobreenfuy liant, les Confeillers Ef- chcuinsîauec eulx le lieutenant general du baillif de Rouen, accompaigner des principaulx officiers de leur maifon cômuneîen bon nombre} tous hono- rablement veftus, comme à leur eflat& le cas offrant le requeroit, Non vou- : lansprecermettre aucune chofedudeuoir accouftumê faire par leursprede- , cefTeurs aux Roys de France leurs fouuerains feigneurs. Eulx confiantzde Ihumanitétrefaccefsible®ard doulx&beningqueia auoient aperceuSt noté en la maieftèplufqueroy aile Augufte 8c rec6médable,de leurs feigneurs fe délibérèrent aller veoir le Roy 8c la roy ne eftantz en labaye de fain^ Que, pour en ce lieu leur faire la reuerence Sc hommage,offrant 2 à leurfacrée ma- ieftê,honneftesprefens,non telz que parle pris Sc valleur d iceulx,qui vérita- blement dloienc grands , ih entendiffenc augmenter les richefTes du roy qui font infinies, 8c telles qu'il luy plaift,ains feullement faire apperte demonflra- tion,du bon vouloir 8c aîeaion , qu’ilz auoient enuers leurs fouuerains Sei- gneurs.A la deuotiondefquelzfoubztiltrediceulxprefens , par vn mefmc moyen , ilz ofFroient le relie de leurs biens 8c leurs propres perfonnes . Aquoy faire, iceulx Confeillers , 8c Efeheuins furent condui<^z , par mon feigneur l'Admiral de France, qui lesprefenca au Roy . Mais pour fatiffai- rea ceulxqui lesprcfensontveu , 8c non entendu lafubfiance moralIc,coni prinfe en iceulx, Et donner contentement à ceulx, qui ne les ont veu, J ay délibéré en faire vne petite d’efeription , par laquelle en brief fera reprefente la flruflurc, Et allégoriquement interprété, le gefte d’iceulx . Lefquelz elloi- enttoutdefin or de falut, cizelez, burinez, 8c fi fubtillemenc conduiâ:zpar arc d'orfauerie,que pour leur exquifebeaultê,Iafeulle dignité royalle , fut trou- uê capable, de auoir en première offre, la fruition de telz ouuraiges. Le prefenc du Roy eftoit dVii Image delà baulteur de deux pieds , re- prefçntanc en fa figure 1^ Dceffe Minerue,prefidente de confeil. Impératrice des armes, 8c inuçncrice des bons ars 8c feieneçs , Autant bien tailleç , que fut oncquçs celle des Eloans d’or 8c d’iuoir.e,fabriquée par Fhydias : D vne tenance gracieufe,8c toutesfois redou table, pour fon regard oblique , Elle e- floit veftue dVnepodere,qui eft vne longue robbe,donc la vénérable antiqui- té fouloic v^r>E%nduç iufque au piçd,8c ouuçrcepar l^s coftez,dç foreç qu’o poüuoît veoir au dçfcouucrt^IVne de fes iambes armée arheroique, icelle ro be eftoit bordée tout autour dVnefrize couchee d'antique ^Et par dcfiTns ci le eiloit couuertedVnpepIe ou manteau efmaillê de pourpre a vfage defcmme retrouffé de boniîe grâce fur IVn des bras , Screftachéfouz Tautre i E Jle auoit fes cheueulx grefiIIe2,teftonnez,8t torquezd’vnverdrameau de palmedym- bole de victoire. De fa main feneftretenoitvne lance au bout delaipellee- ftoit planté vn armetîtymbre d Vne chouete? Du meilleu de la lace? pédoit vu corfelct,artificielIement grauéîSt au deffouz vn efcu Criftalin.'Parmy lequel feraonftroitademy relliefla telle du Gorgon la langue traidle^ 8t deTautre maimvn rameau d’ 01 iuier,Ladi£le dame eftoitpofèedVnmagnanimegelle furvnplintheellendufurvnpieddeftalportéde quatreharpies,Lecoutenri- cfjy de moulluresjcoronicesîarchitraueîretours menue tailled acique) fuy liant l’art de malTonnerie. En iVn des pans d’iceluy pied d’eftal ? fe prefentoic vne cartoche enrichie de ce quatrain couché de noir fur blanc efrnail 5 Com- me fl Minerue aAdreffali faparolle au Roy. / prestduoir iriJlruiSl en fapknce^ D onner te vuetl mon olme (f harnoy^^ Qui te feront;>iffans d’eulxj)dr fcience, Koj tnumphant au monde fur tous Kojs, v^Par ce tant excellent ImageîCn toutes fes dimentions bien proportion néî5t entièrement affouuy de fes armes contenance &: couleurs . Ilconuiçnc entendre, félon la pocfie phifiologique, Que Minerue fut conceue & procrée du chef de lupiterjapres qu’il eulldeuorê Merin,qui flgnifie, Confeil,Pour> ce que au chef du noble Prince garny de confeH , reflde fapience reprefentée par Minerue.AueccequeHomerePrincedes entendementzenfon Iliade, met fouuent Minerue auprès d'Achilles , Pour attemperer la vehemence de fa nature , 8t refrçner fon ire , A lexemple duquel chacun Prince doibt auoir près defoy , vne Pallas ou Minerue , Parrauthoritê & afsillencede laquelle, comme tutrice des royaulmes , ilzpuiffent tant en fait de guerre que de paix traiéler de leurs affairds, félon que IVtilifê de leurs fubiedz rhonnefteté de Içur ellaclefequierent.Pour cela eft attribuea Minerue , PuilTance 8t fapien- ce, G hofes redoutables aux aduerfairçs,Elle eft peinte ou infculpêe en habitz de gnçrrçjinuentêjpour tnonftrçr quç Iç fage Princç,doit par prouide confeil etotonfiourspred & spareîUêpoiirrérirtcr aux prcfçntfsînuafionsî&preue irirJes inconuçniens confequudfz&emergcntZjOnlafiguredvn regardfu». rkulx Sc oblique. A ufsi doiuent les Princes donner terreur aux ennemys 5 Et faindre bien fouuentjchofe contraire à leur intention.Onluy attribuevn Pé- pié ou vn manteau peint. Signifiant que les parolles dVn fage Prince font aor nées d’eloquence 5t bien feante grâce, U enrichies de graues vénérables fen tences. Par les H arpies feruantz d’embaflementz. Sont entendus les vices, E t par la branche de Palme, eftviâ:oire reprefentécjque doit obtenir levertueux & prudent Prince fur les vices U iceulx conculquer fouz le pied. L a lance Ion guedenotte que le fage Prince,preuoit les chofes à venir de bien loing . Mi- neruc ty mbre fon armet d'vn Hybou au lieu de la corneille qu'elle chaffa hors de fa compaignie,voulant enfeigner,que le Roy prudent doit auoir les yenlx aguz 8c pénétrants, entre les négoces obCcures,hors mife toute garrulitê . A Minerue apartientlefcu Criflalin 8c tranfparent , donnante entendre que le prudent prince,doitparvnmefme moyen cognoiftre les entreprifes Sedef- couurir les embufehes de fes ennemys 8c rehller à leurs efifortz manifeftes, L a telle du Gorgon infeulpêç au meilleu la langue trai£le, n’eft pas fans grad my fteredelavertude Sapience,Pour monftrerqueparreloquence 8cgrauepar 1er du fage prince, les ennemys font eftonnez 8c renduz comme ftupides rigi- des 8c muetz. M cfmes pour defigner,que i’hiftoire ne peuft longuement gar- der la memoiredesvertueulx,fielle n’eft trai£lée 8c eferipte artificiellement par homme qui foit élégant en ftille 8c orateur, 8c qui fcacFie la façon d’y acc5- moder la grâce 8c faculté diferte du récit auec la granité qui eft requife , auant qu on adioufte foy à rhiftoire,comme chofevray femblable,deleâ:able,&:ra- comptableenbonne 8chonneftecompaignie. Les armes qu elleprefenteau Roy, font celles qu’elle rauit du Dieu M ars, 8c d5t elle le defpouilla,lors qu'il vouloit au defauantage des gréez, venger la mort de fon filz Afcalaphus , Et non contente de ce en faueur des grecz,quelques temps apres , elle l'abbatit par terre,d'vn grand 8c pefanc terme de pierre byfe. Ce qu'il vient bien à pro- pos au cas prefent.Pourcc que Henry fécond du nom, Roy des Francoysfuc- ceda au royaulme comme vray 8c légitimé heritier, Le dernier jour de Mars, Prefage certes mémorable. Que le terme 8c période du régné de Mars Dieu des batailles,àl heureux auenement du Roy aprefent régnant, efioitperi- me 8cmenêâ fin,defpeuille de fes armes , 8crueius cemme vaincu 8c defeon- fit,Par la prudence 5c vertu de ce noble prince. Aufsi vrayement , Pour auoir produiéHbliuier comme plus expédient 8c commode aux hommes quen'e- ftoitpas Iç cheual ou autrç créature quelconques , eu prçiudic^ de Neptunç, luy fut loyfible 8t pçmiitzpar le îugemcnt donne en plain concilie des dieüx> d'impoferlenonîàla villed'Athenesjinuenrrice&tutrice de tous bons arrz ScfcienceSîGociliatricedepaixj&produyfanclargeflfedç tousbiés.A laquelle Mineruenô moins eft feant L’epitethe d'AppolIo, m v s a g e t £ s ,que a Hçr cules tuteur Stprotefleurdes Mufes : A caufequeparla force magnanimité &: vertu du noble Princedes doâ:es &ftudieux perfonnages ,reprefentezpar les Mufesîfont entretenus maintenus liberallement en feureté & repos, ne ceflfaircauxgensd'eftude, lefquelzvfansde Réciproque & officieux ferui> cepardoiffes Scelegantz monuementz perpétuent la mémoire des actes re> commadables 8c fai£tz heroiques du vercueulx Prince. Voyla le deffaing aile gorique du beau 8c magnifique prefent exhibé a la m aiefté du Roy . Reff e m ai n tenant, a traiéter du prefent faitle iour mefmes à la noble perfonne delà Roy ne.Lequel eftoit dVn Image de fin or de ducat, de pied Sedemy dehaulteur, Autant bien cizellétaillê 8c proportionné par bonne 8c iuffe fymmerrie 8c ar- tificielle fculprure,qu1l ne cedoit a la MinerueduRoy. Celte rantelegante Image emaillêe furie nuddincarnation,reprefentoit la vierge altree, mon- trant vifage n’y humble, n’y fuperbe,non affable n’y trifie^ains d’vne modelle grauité, quelque peu formidable.EIleportoit fur fon chef aornêde cheueulx mignonnementtellonnezfri?cs8c païTçfillonnez , vne coronne rengêe de pointes 8c non de fleurons, 8c a l’enuircn fe repandoîene rayons lumineux fub tillemeatbrazesd’orfurargent. Elle effoitveffue d’vne robbe de couleur de cielfeméedeffoilles,tenantdefamaindextredecontenancevenerable, l’ef- peede Iuffice,qui rend les humains doulx traiétables 8cmanfuecz,8c delafe^ neltrevne fpheredefelicitéîL a plusparfaiétedes figures qui reprefentele ciel Scl’eternitêafsignezauxiuftes. ladite Dame efioit plantée de bien bonne grâce, fur vn pied deftal,conduiét auec toutes les proportions 8c beaulcez ar^ tificielles d’architeélure.Quatre®aygIes,oyfeauIx haultains fur tous autres, fe raportoientmerueilleufcment bienaux quatre angletzdu pied d’effai, Per- ches fur la fouzbaffe, pour le foultien 8c appuy du banc, Entre laquelle fouz- baffe & banc fe formoit vnç figure ouallç j rempliç de f^s cinq lignes grauêçs dç noir fur blanc efmail* ^ ' - KoynefamperJefuysld\fierge Aflrée'^ Qm reuien en ce Cieck fécond^ Voyant regner par grâce a tous monjlrée L c tien Efpoux^Vng Augufle fécond, Dontla 'vertu rcndla France illuflrec. >ô^Noii fans îufle & louable occafion les cy toiens de Rouen^ont acommo dé Lymage d’ Aftrècja la Roynè de France^d’autat que l’andéne pbilofophie enfeigne la vierge Aftrèedeeffe de luftice fille d'aurora Eftoille preuenant Je foleil.PourcequeparlaprefciencedeschofeSî ladameprudente 5 afsiecfon iugemenc. Icelleallréedeffenditles dieux contre Aftreus fon propre pere Se les autres geantzfes ondes. luJliceaufsi fans accepriondeperfonne fauorizê aux bons 8c refifie aux mauuais. Elle eil autrement nommée pudicité 5 ayant enabominationcouteimpurirèSclimpietedeshumainsjPouriâquellechofC} icelle Aftrec laiffantla terre fe tranfporta au ciel prenant place au zodiaque^ entre les lignes de Lço 8c de L ibradieu comigude lequinodiab tenât le raoy> en de rigueur 8c doulceur par bonne mefure fans décliner de la ligne ecdypti que non par pallie langage^nô par prières ou exeufes fu tilles? non par adula- tion ou autres pratiques; A raifondequoy? L’antiquité lapeintauec vn front moyennement auftere femê de rides dVne face graueîdVn regard vchemenc alîeuré? 8c quelque peu obliquCîPour donner terreur aux mauuais 5 c alTeuran ce aux bonsîcar tel afpe£l?efl: agréable aux iuftes 8c importable aux iniuftes ? félon l'opinion de C hry fipus excellent philofophe?quc l'ouurier auec diligê- ce obreriiation auoit trefbien enfuyiiy 8c pratiqué . V oyla en fomme quelz c- floientlesprefens qui furent faidza la raaieftédu Roy Scdelaroyne? receurentdebienbonneaffedion? Ainfiquepar leurioyeufe contenance 8c débonnaire parollejcuidcment le monlh*erent> ayanu linuçntiondèla ma- nufadurejàleursnoblesperfonnesaccommodeeen telle eüime ? queiaftru- dure bien proportionnée 8c la celature fubtilementmenéclc manifefioic. au tant ou plusprindrct agrèlhumblerccommadadon des Confeillers EfcRc" uins au nom de tout le corps delà ville^monfirant auoirplus d'efgard à la fri che 8c liberale volunté que a la richeffe 8c fumptuofité d’i ceulx prçfens? C ho- fe qui remplit d’incroyable ioyeiceulx Confeillers Efebeuins? voyante leurs intentions procéder à tel effçdjque mieulx ne l’eulTenc peu defirer . I ceuk prefens furent referrez dedans leurs eftuy s doubles de Vçloux verd fermez à croches d’or? Et commande fongneufement garder? comme prefensdenon moindre eftime 8c réputation qu’il eftoient de grande monftre?bclle aparence 8c fubtilement adaptes. Enfaifantlefquelzprefens ? accompaignez d’offres 8c exhibitions obfequalles?accouftumées 8c feantes en tel cas ? fut decentemçnt praticquêe cefte fentence du xviii.chapitrç des prouçrbes de Salomon, Ijomm homini expUcdt tequim pdutei corm magnatibus^ J jï Que Ton pçuft ainfi àdapter,a l’Bumble & tranche offre des donateurs proportionnée & accommodée 4 la qualité conditiô & mérites des donataires acceptans > parvne prompte humanité & bénigne courtoyfiedes dons 8t pre^ fens à culx faiélz auecdifcrctio 8c oportunîtépar leurs fubieélz,! Etfupportac benignement l’affeéHon deceulxjquiles nerfz de leurpouuoir Scfaculrêa- uoienteftendusîiionfeullementpourleur congratuler de leur profperité 8c glorieufe conquefte » mais pour faire claire oftention 5 de feruice voluntaire> de hddle obçiffancej 8c de légitimé recongnoiffance dç fouuerainece. Par le confeil du fage ôc Pacifique Roy d^lfrae!,dont v oicy la teneur, Lcdonfaiâ voye,alliommc,& !uy pratique, Paifibic acccds^cnuers Ton droid Seigneur. RO V EN voyant, fon Roy croiftre en bon heur, Tcndanr à fîn,d auoir vers luy entree, Dont ne fut onc, E m baflade fruftree, Oultrela pompe & triiimphc d’honneur. Offre, au Groiirant,vnc Pallaslettrce, Puis a f Iris, Symbole d’Efperance, Qui vers le Roy, donne lieu d affcurance, De franc vouloii,Offrant a vierge Aftree, Fcitde fa Foy,ouuertc demonftrance. mercredy viii.iourdudidmoys 5 Le Roy accompaîgnê du Roy de Î^auarrcîduducdç Guyle? demonfieur d’Anguian^du Ducd’Aumallçjdc M onfieur le Conneftablç 5 8c autres princes de fa courte ioingtz auçc çulx» Meffeigneursles rcuerendifsimçs Cardinaulx de Bourbon ^ de Lorraine> Vendofmeî Ghaftillon 8c S ôbreffe. M ôta a la court de Parlemét de R o v E tî Et dedans la grande chambre à huysouuert, comme fupreme Miniftre de luftice» ScRoy eftably parla prouidence diuine fur les Francoys^en propre per fonne excerca laiufticCîPrononcantarreftz 8cfentences de droi^l: 8c da:quitê. Montrant par effeél 5 pour le debuoir de fa charge royalIe,prefence de fon Chanfellier ? M aiftrcs des rçqu elles Prefidentz 8c Confeillers d’icelle Court dç Parlement la feruçur du zelçreglç felonfcifncejquilauoità Dieu 8c a fa lutlîcçîE t a fori exemple î de quelle fyncerîcêfe équité,!! entendoîc & vouloit icellçî par fes commitz 8c l içutenantz,eftre fiddlemenc adminiftrèe. Le Rcy aduerty des plaifanrz efbatementzjçfquelz laleunclîe de h*o ve N yà decouftume fe recréer vne foys lanj voulut veoir le lédemain la triuphante 8c ioyeufe ch^uauchêe des C onardz: L efqueizeux mettas à tout debuoir & obeif face fepcrforcerét par diuerfe fumptuofitêd’accouftrcnientz 8c monturcjPar traynêede Chars detriumpheîPar vne infinité de flambeauxjPar nouuelles inuentions) Subdlz St problèmes dirons, StParplaifantesmoralitezjdonner entiereVecreation au Roy St â toute la fuy te de fa court.Pourlefquelzefbate^ wçntz veoir? ny auoitpas moindre compaignie aflembléeîque es entrées pre- cedçntes?pour contempler les riféçs qui furent telles)que l'infatiable defir de les veoir>nen peuft eftre afTouuy. Lerefidu du temps que le Roy feiourna à R o v E n? fut employé a traiéler les affaires ferieufes du RoyauImeîScaaultreshonneffespaffetempS) tant fur la Riuiercjqu’au ieu de paulme?lequel auoit eftépuys peu de temps conftruifl ioîngnantladiélç abbaye de Sain6l O uen?Ediffice certes autant fpacieux? Sc bien eftoffe de pierre de taille? quç gueres Ion ait veu. Au partement de Roué le Roy St la Roynefen allerentà Dieppe^Pefeamp? Monftiuillé? Harfleu? 8c a la ville Francoyfe degrace?vifiterRs Portz de Mer St Nauires qu’il faifoic a baftir 5 ouilz furent des habicantz en grand^r^uçrence 8c ioy^rçceuz. Douzain. Aulcéleur. Voy la, lefteur, les honneurs ôc prefens, Donf veuir R O V E N, par offre îiberallc Aornci fon Roy,& fes aâes recentz. Comme ont peu veoir, cculx qui eftoient prefentz, Sans oublier fon Efpoufe Roy aile. Qui du triumphe ha portion loyalle, N on que ce foit pour auoir rccompen fc, ins feullcmcnt, pour mettre en euidence L*ccb antilion d’honneurs plus fumptuclux, Qu aura de nous, ce Roy cheualereux, Quide Boullongne.oufon bon heur commence Ha faid J’efsay, d’aftes plus vertueux^ ^ Ad LeBcirm CdmenVhaUuciuml Andcmj)rotulmus^ hcnigne kBoff Comj)kxumk€uiter,fidéquc^ ^ Pom}amfercek!?rem/rhcatra amœna hudo^f'Naumachids^ Feras Lujpercos, intrus ^etculd j ^Adchitids^ T roph cedy QldrumyÇ^ Qccfdreis pdrem Trium^huml CunFlos dcmquç rcgioshonorcSy Qups y^risROTHOMAGVSyCdput Decufai GentisNoiflrigertce ohuUm profeSla Henrico exhibuitfuo lubenter, WtKegum omnium er OptimOy^ Ydlenti A rmis , ConJîlioyBenignitdtey " Vide,KeIigioney O^AEquitdte Otnnemfuprd hominum ajlimdtionem^ Q^inupcr J^ecimenfuignumeftelogio)inclytum Triumph unt îlli NE VSTRI4 J^lendideap^drauit, "DanstumprimitiosFidelitatis A Eterni obfe^uij,^^ Supremi Honoris, Quemdeinceps reuerenter,itqif lents, Erajhihittndniliuscferétqi addjirtt ^queconfuietcmentabelU ldtqutepacegeret4omi,fonf

Que fes rubieaz,nefoient d’aucun greuez, bien traiacz,6c de rien n ayent befoing. Lefquelz propotz ne font point controiuicz Au contredit, ferontduement prounez, Par fes vertus ôc faitz chcualcreulx. Dont il furpafse aifement les neuf preux Et qu ilfoit vrayïpreuue fon faiâ d’audace^ Qm célébrant, L’aduenemcnt heureulx De facoronne, A faiift quiclcr la place Aux enncmys, par fa leullc menace, Pour tel efFed,fubtil,prompt& bardy. Allègrement RO VBN f’eftenhardy Le recepuoir,luy offrant les primices D’honneur plus grand ,qu’clie a ces iours ourdy. Le quel tylÊl, complet & horsdeslices, Célébrera les amples bénéfices Que de ce Roy, UlfcoÛbys areceu. Dont L'Italie, a te 1 efpoir conceu, Qu’âpres l’elTay de fa force& prouefTc, Dont l’argument du triumphc eft yffu il loftcra de la main qui l’opprefle, Conuertifrantcndoulceurlarudeire i Dclennemy,parforceoupar moyen, Etluy cftam Monarehe terrien, Reftitueral’cagc d’or a Saturne, Qui laccroiftra, comme Roy trefchriftian, mieur immortcl,maIgre toute infortune. FIN. J*. Enfuy t la Note M uûcalexleduy de 8t diftribuée en quatre particsjdà € ^ tiqu^jkquçlfutmelodicufement Chanté enlaprefcncc duRoy 8c dç la Roynç,Par les vcnerables dames feantçs au Char de religion. Second en lori^q dçl’Entrêejfaiétc i R.O VEN, pourlqmvçâé^cçulx^ " SS quilafran bzzd ce en feu frcf^os emb i— ‘ — ! Taf fe fes cnne mys faicl; Y ^ T ^ S ^mvs (TfAtlrf Fy^ii# \/iii a T/^n T? /\ •» riue fon Roy